Étonnant, non ?

En dépit du contexte extrêmement difficile, critique même, que l’activité connaît, la quatrième journée de l’AREA a été une réussite sur tous les plans, tant pour l’association que pour les conceptions de l’alcoologie que nous défendons bec et ongles, avec preuves livresques à l’appui, depuis tant d’années.  L’AREA a, une fois de plus, imposé le respect par un relationnel dont le caractère amical et collectif est évident. Elle a ainsi, concrètement, illustré d’autres représentations des personnes ayant un problème avec l’alcool. Nous avons également remporté une victoire politique en gardant notre sang-froid. Tous les acteurs utiles (CPAM, CRAM, représentants de députés étaient présents à l’exception remarquée de la Direction de Capio et de l’encadrement de la Polyclinique. Le Dr Laurence Lavigne (la consœur gastro-entérologue qui va assurer la logistique des admissions et du suivi résidentiel, dès Janvier 2013) et le Dr Céline Aquilina (Aufréry et DU d’alcoologie), d’autres établissements, des personnes connues au CRAA d’Ostermann, de nombreux étudiants et même de jeunes lycéennes étaient présents. L’AREA peut être satisfaite de la présence des citoyens actifs et « élaboratifs » des groupes mais aussi de celle de nombreux patients qui commencent leur parcours de soin. Les interventions en séance, celles de Gonnet, de Tsikounas, comme historienne, et les miennes, ont donné un éclairage décapant de la problématique alcoolique. Le niveau des interventions m’a semblé assez exceptionnel rapporté à la simplicité de leur formulation. Elles ont formé un démenti cinglant au parler-conforme, au parler-zapping qui sévit dans les grands medias.

Pour une fois, je n’ai pas oublié de citer les absents, en m’appuyant sur l’intervention préliminaire de notre président Yves Labrousse.

Nous avons eu une pensée pour ceux qui appréciaient notre ami Michel Naudy. Il a choisi de mettre un point final – comme il y a quelques mois, très certainement, Michèle Monjauze − à une vie brisée, certes par certains traits de sa personnalité mais aussi – ne l’oublions pas - par l’adversaire politique.

Nous allons devoir nous retrouver rapidement, dans les semaines à venir, pour réussir la petite révolution qui s’impose afin de sauvegarder notre activité et au-delà nos orientations.