Le plus loin possible                                                                  

Je reprends pour cet éditorial de février le vœu exprimé par mon collègue François Gonnet à notre intention : aller le plus loin possible. Quelle que soit la pertinence de notre projet d’accompagnement, les efforts de conceptualisation et de transcription en termes de dossier, nos efforts concrets pour nous organiser à tous points de vue, des échéances nous attendent pour aller ‘‘le plus loin possible’’. Nous avons à être présents sur tous les fronts ouverts et, en même temps, nous protéger assez, individuellement et en tant qu’association, pour rester opérationnels.

Nous avons à rester disponibles pour le travail quotidien des prises de contact, des entretiens individuels, des temps collectifs spécifiques de l’activité associative, à savoir les séances de groupe, les ateliers, les hospitalisations brèves et tout le travail de coordination. Dans la mesure où nous ne disposons toujours pas d’un cadre contractuel pérenne sur le plan financier, il sera nécessaire que nos partenaires naturels que sont l’Agence Régionale de Santé (ARS), la Sécurité sociale (CPAM 31), les adhérents de l’AREA et les collectivités territoriales dont l’Agglomération, la Municipalité de Toulouse, le département de la Haute-Garonne nous apportent une aide exceptionnelle pour couvrir nos besoins incompressibles en matière de soin et de fonctionnement. La Région en tant qu’entité politique, contrairement à ce que l’on pourrait croire, n’est pas directement concernée par la politique de santé régionale, sinon par le biais d’un soutien aux actions à caractère pédagogique et culturel. De ce point de vue, les structures de commercialisation des vins régionaux pourraient manifester leur soutien. Nous faisons en effet partie de ceux qui n’ont jamais diabolisé le vin. Nous respectons la viticulture comme réalité économique et culturelle. Il ne nous viendrait pas à l’idée de confondre les professionnels avec des dealers mafieux. Simplement, nous faisons la différence entre le vin de la gastronomie et le vin assimilé à n’importe quel alcool, vendu et pris pour le seul effet par ses utilisateurs.

Indépendamment du temps mobilisé pour rencontrer nos interlocuteurs publics et privés et aboutir à un projet pérenne, nous prenons en compte la nécessité de concrétiser notre réflexion par les ouvrages et les articles qui nous paraissent indispensables. Dans le même esprit, nous avons décidé de renouveler l’initiative de réunions publiques sur des thèmes cliniques. Nous avons opté pour la formule de la soirée, avec des invités de qualité, limités en nombre pour des temps de réunion  courts (une heure trente ), afin de ne pas fatiguer indûment les organismes….

Ainsi, nous irons le plus loin possible, en évitant de nous perdre dans les illusions ou de mettre la charrue avant les bœufs. Nous sommes, en effet, épicuriens et pragmatiques et si nous souhaitons servir l’intérêt général nous n’avons plus rien à prouver, pas même en confondant opiniâtreté et vaine obstination.