GROUPE DES FAMILIERS 28 JUIN 2017

Combien d’entre vous aimerait se sentir libre et sortir de toutes les contraintes que vous pouvez vivre notamment avec votre proche alcoolique, contraintes qui génèrent un mal-être sous-jacent. Se sentir libre implique des changements. Ces changements vous les avez remis souvent à plus tard dans votre lutte contre l’alcool de l’autre, tenues par l’espoir que la transformation viendrait de cet autre !!!

Or se sentir être un individu libre c’est devenir autonome. Je m’inspire d’un article de PSYCHOLOGIES Magazine d’avril 2013 faisant référence au livre de Christophe Fauré « Maintenant ou jamais ». Dans cet article, C. Fauré fait référence à G.C Jung sur ce processus d’individuation qui comporte plusieurs étapes :

1 – la phase d’accommodation : pendant notre enfance et les premières années de vie d’adulte, nous réglons nos comportements en fonction de ce qui est attendu de nous par la famille, l’école. Bien entendu, nous ne sommes pas la totalité de ce que nous sommes vraiment.

2 – la prise de conscience : en avançant en âge, ce personnage fabriqué qui n’est pas tout à fait nous, étouffe, se sent perdu car ce que nous sommes au fond de nous est dans l’ombre.

3 – le face-à-face : la vie, par ses épreuves, nous fait tout remettre en question, remise en question accompagnée de tristesse et crainte car l’ancien personnage, qui se sécurisait avec ses anciennes croyances, ne peut plus fonctionner. C’est comme un deuil. Mais en même temps peuvent émerger des aspects positifs et négatifs de soi.

4 – le début de l’intégration : le doute et le chaos intérieur s’éloignent et vous devenez plus cohérents avec vous-même. Vous ne voulez plus vous trahir et vous pouvez réorganiser vos priorités et vous pouvez enfin exprimer vos potentiels. Bien entendu, tout cela peut être générateur de conflits avec l’autre.

5 – l’individuation : enfin nous nous connaissons de mieux en mieux, acceptant nos forces et nos faiblesses, nos conflits intérieurs, avec plus de bienveillance. C’est le moment de l’intégrité impliquant donc une meilleure connaissance de soi et le sentiment d’appartenir au monde, reliés aux autres et à l’univers.

Les deux freins identifiés à cette individuation : la banalisation des états d’âmes qui nous animent et la croyance que ce sont les autres (ex : le patron, famille, société) qui nous en empêchent, deux freins prétextes au changement !

A quelle étape vous sentez vous être ? Qu’est-ce qui vous empêche d’avancer ?