12 juillet 2021

 

La trahison et le désaccord : un titre sombre a priori. En même temps, le sentiment que nous sommes plongés dans cette ambiance depuis très longtemps. Le groupe va relever le double défi de traiter cette thématique en la rapprochant de la problématique alcoolique et addictive et d’imaginer des réponses appropriées.

  1. La problématique alcoolique et addictive7

Jamais autant sans doute l’offre addictive n’a été aussi diversifiée et omniprésente. L’offre d’alcool ne souffre d’aucun frein, pour des raisons-prétextes économiques et culturels. L’offre en substances psychoactives suscite une économie et une société parallèles Elle apparait comme un régulateur social et politique. La généralisation du numérique au moindre de nos actes, dans tous les domaines de la vie individuelle et collective, parachève la suppression de nos libertés fondamentales. Notre destin est d’être soumis, conformes et manipulables.

La pandémie a permis de passer un cap dans la soumission, par la peur et l’incohérence. La loi et les dispositifs numériques font le reste. La technologie supprime notre liberté en prétendant l’accroître.

  1. Quelles réponses concevoir ?

Nos responsabilités sont avant tout individuelles. Nous sommes plus ou moins libres de refuser l’offre addictive telle qu’elle se présente, de sortir des différentes dépendances toxiques qui ont envahi notre existence. La difficulté est de mettre un terme à nos dépendances et habitudes quand, à l’évidence, elles deviennent préjudiciables. Cela demande du courage, certes, mais aussi, simplement, un « esprit carré ». Pour certaines d’entre elles, il s’agira de revenir à un usage utile et modéré, pour d’autres, la rupture sera radicale, en ayant conscience des bonnes retombées.

Nous avons à faire l’effort de penser par nous-mêmes pour avoir accès à des opinions documentées. Sans esprit critique fondé, sans bon sens, il est exagéré de parler de désaccords. Nous pouvons seulement être pour ou contre, partager ou contredire l’avis du dernier qui a parlé.

Nous pouvons aisément ressentir un sentiment de trahison des autres : proches, corporations, journaux, politiques, de celles et ceux sur lesquels nous nous croyions autorisés à compter. Reconnaissons cependant que nous n’avons eu besoin de personne pour trahir ce qu’il y avait de plus estimable en nous : goût de la liberté, souci des autres, créativité personnelle…

Comment résonnent en vous les mots de trahison et de désaccord ?