Lundi 27 juin 2022

 

Le résultat des élections législatives mérite un détour avant d’aborder la question du jour pour la problématique alcoolique. Nous pouvons avoir l’impression de quatre groupes qui ne se parlent pas. Le premier, celui des abstentionnistes, n’a pas envie de se prêter à une manipulation d’envergure, en place depuis longtemps. Il ne dispose même pas du « vote blanc » pour signifier que c’est en conscience qu’il refuse de cautionner la poursuite de la politique du déni et de la dilution dans la macrocosme financier, au nom du moindre mal. Un autre groupe mise, à présent, sur le pouvoir d’achat pour gagner en audience et en respectabilité. Nous disposons, ensuite, du parti du centre large, lieu des ébats de ceux qui se voient comme l’élite mondialiste et connectée, en pratique courroie de transmission des intérêts américains, avec une section visiblement plus acquise aux privilèges anciens. Un dernier groupe, hétérogène, se pense comme une alternative et, dans son ardeur extrême et son propre déni, serait prêt à donner des leçons à tout le monde, à l’exception des électeurs qui votent pour lui.

Cette absence d’homogénéité se retrouve au sein de la population en difficulté avec l’alcool. L’équivalent du parti du centre large est le vaste groupe des polyaddictés. Avec eux, les alcooliers, les dealers, les leaders du numérique, l’élite étatique et politicienne n’ont pas du souci à se faire. Il y a ensuite les deux groupes de consommateurs, ceux qui veulent boire – trop – comme tout le monde, même quand, manifestement, ils accumulent les soucis, et ceux qui entendent continuer à s’éclater, alors même qu’ils perdent le contrôle de leur consommation avec les déconvenues associées. Le dernier groupe, encore trop restreint, est celui des abstentionnistes, devenus philosophes, épicuriens à leur manière, solidaires en attente d’un mieux sociétal improbable.

Quel est votre groupe d’appartenance et comment pensez-vous réussir à échouer ? ou échouer à réussir ? ou réussir à trouver du sens à votre quotidien, à vos investissements personnels?