lundi 20 août 2012

Boire comme tout le monde. La préoccupation intégrative est portée par les buveurs. C’est aussi un axe de recherche dans le renouvellement du soin psychique. Cette préoccupation, illustrée par notre pratique, est un enjeu pour l’avenir du soin alcoologique et pour le bien-être de chacun.

Chacun doit trouver sa place.

Voici quelques extraits de ce que je viens d’écrive pour le livre : L’hospitalisation brève en alcoologie » :

Intégrer signifie plusieurs choses. Peut-être ce verbe est-il d’abord synonyme de comprendre. Il y a une grande différence entre connaître, être capable de reproduire et saisir l’essentiel de l’objet : Intégrer suppose une compréhension à la fois intellectuelle et sensible, l’acquisition d’un savoir qui libère …

Intégrer signifie aussi réunir sans dénaturer, en préservant la force de chaque élément rassemblé. Intégrer n’est pas mixer, désintégrer. Intégrer rapproche ce qui gagne à l’être…

Intégrer suppose de saisir l’unicité relative de l’objet, les lignes de forces qui permettent de le différencier, sans se laisser abuser par les fausses originalités…

Intégrer n’est pas fixer ou figer. C’est, diachroniquement et alternativement, une démarche d’ouverture et de fermeture. Le socle constitué permet que des alluvions se déposent…

La déclinaison de l’analyse et de la synthèse, de la réflexion et de l’initiative qui accompagnent le processus intégratif a besoin d’un cadre souple et ouvert… La recette n’est recevable qu’à la condition d’autoriser l’inventivité ou l’adaptation…

La préoccupation intégrative vise à préserver la cohérence et la simplicité de la démarche, en dépit de l’hétérogénéité des outils et des matériaux. Elle se garde des simplifications abusives…

Au total, le processus intégratif () témoigne, pour les obséquieux et prudents partisans des normes établies, d’un « abominable esprit d’indépendance »… ?

Quels sens est-il légitime de donner à ce mot en alcoologie ?

Quel sens lui donnez-vous pour votre vie ?