lundi 27 février 2011

Vaste sujet que nous propose un jeune consultant ouvrier, sans alcool depuis des mois, bénéficiaire d’une augmentation appréciable de salaire, la plus forte de son entreprise : face à l’autre, très habituellement, et plus particulièrement face à la gente féminine qu’il souhaiterait à présent rencontrer, il « perd ses moyens ». Comme nous n’avons pas les moyens de lui offrir une psychothérapie individuelle rapprochée pour clarifier cette question relationnelle, je lui ai proposé de venir en réunion.

Dans quelles circonstances, une personne alcoolique peut-elle avoir peur de l’autre ? Il va de soi qu’il s’agit d’une peur a priori injustifiée.

On peut aussi concevoir des peurs relatives au statut d’alcoolique en exercice ou d’alcoolique abstinent.

La personne peut redouter une réaction d’agressivité, une moquerie, un échec, le ridicule, une fin de non-recevoir… Elle peut être habitée par la honte, un sentiment d’infériorité. Elle peut être impressionnée par la fonction, la façon de procéder de l’interlocuteur ou par l’enjeu… Il existe des phobies sociales. Le moindre regard porté sur soi dérange et perturbe. La peur est-elle plus ciblée ?

La culpabilité et le sentiment de la faute créent de la peur.

Existe-t-il des procédés qui permettent de réduire véritablement cette peur, de l’apprivoiser ? Est-ce l’état d’esprit qui faut changer ? Quel est l’état d’esprit le plus approprié pour ne pas avoir peur de l’autre ?

À chacun de méditer ce sujet et de s’exprimer.