Lundi 15 janvier 2018

L’opportunité est une variable incontournable en alcoologie. Dans la mythologie grecque, elle est représentée par le petit dieu Kaïros avec sa chevelure qu’il faut saisir quand il passe en courant.

Lors d’une première rencontre une opportunité se présente. Nul ne sait cependant ce qui en résultera. L’entretien d’histoire est une seconde opportunité pour créer un lien. Le hasard des rendez-vous peut susciter une autre occasion d’évoluer par des échanges en salle d’attente. L’hospitalisation est un autre type d’opportunité, un peu plus construite. Une obligation de soin, la menace d’une rupture sentimentale, une mise en demeure familiale, une grossesse ou une pathologie si l’établissement d’accueil comporte une alcoologie de liaison, pouvant être représentée par des aidants, peuvent constituer autant d’opportunités à saisir pour amorcer le processus d’éloignement de l’alcool.

Pour notre pratique alcoologique, plus de 25 ans de patience et de travail sans perspective de contractualisation et de pérennisation se sont écoulés avant de pouvoir se servir de l’opportunité du transfert du lieu d’hospitalisation pour donner consistance au projet du C3A. Le Plan Régional de Santé prévu pour 5 ans sera bouclé dans deux mois. Nous devrons rencontrer les personnes-ressources à l’ARS et réussir, à chaud et dans une relative urgence, ce qui n’était pas jusque-là possible, en dépit de nos efforts.

Á l’échelle individuelle, la personne alcoolique est souvent dans l’urgence. Elle se trompe malheureusement souvent de train, de wagon et de direction.

Avez-vous conscience d’avoir gâché des opportunités dans votre vie ?

Pensez-vous avoir acquis aujourd’hui le sens des opportunités ?

Pouvez-vous donner un exemple d’opportunité saisie ?

Avez-vous conscience du travail de fond à mener pour concrétiser une bonne opportunité ?