lundi 2 avril 2012
Dans la problématique alcoolique, on trouve deux courants concernant la gestion de la dépendance, l’un qui soutient la nécessité d’une abstinence définitive, le second croit à la possibilité et l’opportunité de retourner vers une consommation modérée.
A travers l’article « Boire après l’alcoolisme », de R. LEFEBVRE et M. LEGRAND, ces deux auteurs soulèvent la question :
« Des personnes qui ont été alcoolo-dépendantes peuvent -elles retourner de manière stable à une forme de boire ‘modéré’, ‘contrôlé’ ou ‘réfléchi’ ? »
Une enquête (Daves, 1962) qui portait sur l’abstinence, était faite sur 93 patients qui avaient été soignés pour l’alcoolisme au Maudsley Hospital de Londres, le résultat obtenu c’était que 7 parmi les patients avaient adopté un « boire modéré stable ».
Une autre enquête (Vaillant, 1983) montrait que dans l’alcoolisme, on trouve trois modes de relation que le dépendant peut avoir avec l’alcool :
- relation à vie ou jusqu’à leur mort
- une abstinence définitive
- ceux qui ont réussi à s’installer dans une consommation modérée, et qui ont pu construire une relation saine avec la bouteille.
Si on part du constat que l’addiction à l’alcool est un problème comportemental qui s’inscrit dans un modèle d’apprentissage cognitif et social, on conclut qu’il y a une possibilité d’un désapprentissage à l’avantage d’un nouveau mode comportemental par rapport à l’alcool (Heather et Robertson, 1998), alors avoir une consommation normale est-ce possible ?
Et si la dépendance à l’alcool est une maladie, donc le malade alcoolique a-t-il la possibilité de « guérir », et rétablir une relation « saine » avec la bouteille ?
Le malade alcoolique est il obliger d’être condamné à une abstinence définitive ? pouvons-nous parler d’une abstinence transitoire ?
Rédigé par BOUAZIZ Wiam , étudiante en M1 de psychologie.