Lundi 17 septembre

 Paradoxe ou opportunité, je vous propose de réfléchir à …ce qui vous met en joie.

Peut-être faut-il s’attarder un instant sur le mot « Joie » et sur l’expression « mettre en joie ».

La joie est une propriété spirituelle, un sentiment d’allégresse et de plénitude. Nous pourrions ajouter d’exactitude. Le mot grec χαρα, qui lui correspond, a la même racine que la grâce et les dons spirituels. La joie est un sentiment puissant de satisfaction, de plénitude, de légèreté et de paix. La joie peut être expressive, bruyante ou douce et fluide, ou silencieuse. Elle se lit alors sur le visage, les yeux, lumineux, et le sourire. Elle reflète un sentiment d’harmonie intérieure/extérieure, aigue et transitoire. Elle se saisit du sujet tout entier, corps et esprit. La joie a partie liée avec l’amour. Elle est partiellement transmissible.

La joie contribue à redonner de l’énergie après une chute. Elle aide à se relever, à repartir de l’avant et à poser des actes conformes à l’éthique, malgré l’adversité.

La joie est altruiste. Elle se rattache à l’intuition. Face aux malheurs du Monde, son existence est une alternative insolite. La joie s’accorde avec l’innocence.

Jeudi, j’ai assisté à une journée du CRAA, dont le président est Gérard Ostermann, et dont le thème était la spiritualité. J’ai beaucoup écouté. Une parisienne d’origine bordelaise, Nicole, coanimait la journée, avec Micheline Claudon et Ostermann. Nicole a été chanteuse d’opéra et sa voix d’alto est très belle quand elle s’exprime. À plusieurs reprises, des participants lui ont demandé de chanter quelque chose à la fin de la journée. Elle a décliné la sollicitation, attitude que j’ai comprise et approuvée. Le chant « classique » est un acte spirituel. Il ne peut être servi sur commande.

 « Qu’est-ce qui vous met en joie ? » est plus terre-à-terre. Je vous la pose.