Lundi  8 Octobre

 Même si les indications des hospitalisations brèves (HBA) se sont raréfiées en raison de l’évolution dans l’approche, les aidants ont potentiellement un rôle utile, nécessaire et agréable, auprès des hospitalisés et des nouveaux arrivants. Les rencontres apportent aussi bien aux nouveaux qu’à ceux qui se donnent la peine de les visiter.

Les nouveaux venus sont riches de leur anxiété, de leurs doutes et illusions, de leurs défenses, de leur histoire particulière. Ils ont besoin d’être mis en confiance, encouragés à dire ce qu’ils ont envie de dire. Le mode de dialogue instauré indique la manière dont se feront les prises de parole au sein des groupes et des ateliers : une écoute attentive, le souci de la concision et de l’illustration avec, autant que possible, une bonne humeur communicative, à la « bonne distance ». Les monologues sont à éviter, de part et d’autre.

Le visiteur doit éviter les longues tirades en HBA. Il doit se souvenir qu’il représente une philosophie du soin. Il doit éviter les affirmations catégoriques. Les opinions doivent être étayées par des histoires ou par l’expérience de celui qui parle. Tout visiteur doit être au fait de ce qui est proposé : qu’il s’agisse des temps de psychothérapie individuelle ou, plus encore du fonctionnement des groupes et des ateliers (cinéma, apprentissage de la relation). Le vivre après l’alcool « être acteur de ses choix » doit être parfaitement assimilé. En fonction de ce qui se dit, les différentes clés doivent pouvoir être mobilisées. Je n’écrits pas (seulement) par addiction à l’écriture. L’accent doit être, également mis sur les difficultés de l’accompagnement en alcoologie, en termes de politique de santé, et la nécessité pour chacun d’en avoir conscience, comme le manifeste symboliquement l’adhésion à l’association.

Les aidants ont un rôle essentiel à l’animation du groupe du vendredi. Celui-ci ne saurait équivaloir à un groupe AA. L’absence de thème nécessite la présence active d’un soignant. Les aidants sont également concernés par le travail de réflexion et d’élaboration des séances du groupe intégratif du lundi. Un aidant gagne à être supervisé  en consultation par un soignant afin de rendre compte des difficultés qu’il peut rencontrer face à telle ou telle situation.

Si la solidité de l’abstinence est un prérequis, la durée de la présence au sein du groupe intégratif n’a qu’une importance relative. L’essentiel est que l’aidant réfléchisse en épicurien, c’est-à-dire en accordant son discours et sa pratique de vie.

La fonction d’aidant vous tente- t-elle ?

Avez-vous des remarques à exprimer ?

Quelles sont vos attentes ?