Lundi 29 Octobre

Des événements récents m’ont remémoré une expression ancienne que je crois très utile pour l’après-alcool. 

En pratique alcoologique, l’accent est mis sur la renarcissisation. Celle-ci progresse avec les échanges du groupe des pairs, les interventions des aidants au cours des hospitalisation brèves, des consultations elles-mêmes, à partir de la relation empathique instaurée et des progrès dans la connaissance de la problématique alcoolique. L’exercice d’uneresponsabilité, au sein de l’association ou ailleurs,n’a pas d’influence considérable de ce point de vue puisque, à ce stade, se conjugue la préoccupation altruiste et le plaisir de faire, en mobilisant ses compétences et sa créativité. 

Cette réconciliation avec soi-même serait très imparfaite si un deuxième processus mental n’était pas parallèlement exercé. Il s’agit de mettre en jeu l’autocritique constructive.

Que faut-il entendre par là ? L’autocritique est la capacité à se mettre en question quand une difficulté apparait. Un phénomène courant consiste à incriminer l’autre ou la situation plutôt que d’examiner la part de ses propres erreurs d’appréciation et de réalisation. L’autocritique devient constructive si elle débouche sur la correction de ce qui a été perçu comme dysfonctionnement dans sa manière d’appréhender les choses. L’autocritique constructive a le mérite de nous remettre en marche-avant, sans être excessivement perturbés par des affects négatifs. L’exercice de l’autocritique constructive a l’avantage de nous éviter de nouvelles bêtises. Elle représente une bonne nourriture pour l’humilité. Elle nous épargne de nous prendre trop au sérieux et de nous dévaloriser. Elle permet de mieux résister aux critiques injustes et au dénigrement, qui constituent l’ADN de tant de nos semblables. 

Maitrisez-vous l’autocritique constructive ?

En avez-vous vérifié des bienfaits ?

Pouvez-vous donner des exemples ?