Lundi 11 Mars 2019

Notre réflexion se nourrit de thèmes de commande. J’ai déduit d’un échange l’intérêt de discuter des « objets d’attachement ». Nous sommes entourés d’objets. Indépendamment de leur valeur financière, nous y sommes plus ou moins attachés.

Quels sont les objets d’attachement les plus fréquents ? Nous pouvons relever que le jeune enfant a besoin, pour trouver le sommeil, d’un objet qui le sécurise, en ce qui lui rappelle sa maman : tétine, doudou. À l’âge adulte, les objets d’attachement évoluent. Certains objets familiers nous rappellent une personne ou une période à laquelle nous sommes attachés par le souvenir ou par sa valeur symbolique. Ils participent à notre cadre d’humanisation. Dans certains états pathologiques, comme le syndrome de Diogène (chez l’adulte) ou le syndrome d’Hikikomori (chez l’adolescent), le sentiment d’insécurité, de nature psychotique, aboutit à s’attacher, ou, plus exactement, à s’entourer de détritus, jusqu’à ses propres excréments. A l’inverse, la culture de la marchandise aboutit à ne s’attacher à rien, à être capable de changer constamment d’objets qu’il s’agisse de biens matériels ou de partenaires !

Certaines personnes peuvent avoir valeur « d’objet d’attachement », comme la personne alcoolique chez le conjoint co-dépendant.

L’alcool et sa bouteille figurent un objet d’attachement de caractère pathologique, indépendamment des effets pharmacologiques ou des signifiants culturels. L’alcool se boit et la bouteille, ou le verre, se tient.

Un peu à part, se situe le fétichisme d’objet que l’on peut retrouver dans le goût pour les collections, y compris dans les caves où s’empilent  d’innombrables bouteilles de vin.

Certaines personnes auraient du mal à vivre sans un animal de compagnie, les qualités physiques et relationnelles de l’animal étant à l’origine d’un attachement indéfectible.

Que pouvez-vous dire de vos objets d’attachement ?

Avez-vous l’impression d’avoir investi la bouteille et son contenu au-delà de ce qu’ils apportaient ?