Lundi 05 août 2019

L’alcoolique et sa famille forment, à elles seules, une problématique d’une grande diversité et d’une grande complexité. Ce serait un excellent thème de conférence que nous pourrions aborder avec nos propres grilles de lecture. Cette question souligne au passage le caractère inadapté de l’offre de soin et des modes de paiement du travail nécessaire.

Je précise, au passage, que je n’apprécie pas le terme « d’alcoolique » rapporté à sa famille, mais l’usage valide le titre dans la mesure où, à un moment, celui qui boit le plus visiblement ou qui a bu devient l’alcoolique de la famille. Un buveur peut en cacher un ou plusieurs autres. Il y a une trace de la période alcool du sujet dans la vie familiale ultérieure. Il existe des effets de transmission de comportements addictifs.

Evoquer une personne en difficulté avec l’alcool, c’est renvoyer le plus souvent dans la chaine des causalités de 4 générations : la génération du sujet, celle de ses enfants – souvent –, celle de ses parents, celle de ses grands-parents, sans parler de la ou des belles-familles.

Tout s’entend, bien sûr, sans qu’il soit facile pour un soignant d’identifier la justesse et l’exactitude des propos tenus par les uns ou par les autres. Une même personne peut adopter une diversité d’attitude selon qu’elle se retrouve avec son alcoolique ou qu’elle s’adresse à un soignant.

La réunion pourrait nous servir à mieux appréhender les besoins des proches mais aussi des personnes concernées au premier chef et à mieux définir, au cas par cas, un programme d’accompagnement.

J’espère que les habitués du groupe des familiers et Catherine Dangelser feront des suggestions dans la perspective d’une expérience-pilote, composante du projet global, financée par l’ARS.

Qu’en a-t-il été pour vous de votre histoire avec votre famille ?

La situation a-t-elle évolué depuis votre démarche ?

Quels sont les besoins qui devraient être satisfaits en premier lieu pour aider les proches qui méritent de l’être et vous-même ?