Objectifs du groupe :

La psychoéducation a pour ambition d’améliorer la connaissance d’un individu sur sa maladie, de l’aider à détecter les signes et symptômes annonciateurs de rechute et à jouer un rôle actif dans la réduction des risques à travers une meilleure gestion au quotidien des facteurs de stress, l’adoption d’un mode de vie plus équilibré et une meilleure adhérence au traitement médicamenteux.

De nombreuses recherches ont souligné le rôle essentiel joué par les relations familiales et l’environnement des familles dans le développement de problèmes d’alcool ou de drogues chez l’adolescent (environnement dysfonctionnel), mais à l’inverse, d’un point de vue systémique, on peut noter que les problèmes de l’adolescent et ses consommations de drogues peuvent aussi déstabiliser les relations familiales et donc être une cause et non seulement une conséquence du dysfonctionnement familial.

A cela peuvent s’ajouter les difficultés liées aux problèmes sociaux dans le quartier ou le voisinage et celles liées à l’adaptation des modèles culturels initiaux.

Il nous a donc semblé intéressant de regrouper au sein d’un même groupe de réflexion les personnes ayant une problématique addictive (particulièrement avec l’alcool) et leurs proches. L’objectif étant d’apporter des informations reconnues pertinentes dans différents modèles en addictologie et de les soumettre à réflexion auprès des usagers et des « aidants » familiaux.

Nous espérons ainsi, dans un cadre de respect mutuel, et grâce à de nombreux échanges, affiner la compréhension des difficultés des uns et des autres et obtenir une meilleure communication, gage d’un mieux être au sein des relations familiales.

 

Public :

Familiers :

Objectif :

  1. La psychoéducation vise à informer les familles sur la maladie, les connaissances disponibles sur ses origines, ses traitements, les problèmes induits et les meilleurs moyens d’y faire face. Elle aspire donc à aider les parents et les patients à mieux comprendre et gérer le trouble.
  2. Dans un champ des addictions empreint d’une stigmatisation sociale majeure, cette approche est particulièrement utile. En effet,
  • Beaucoup de parents confrontés à l’addiction d’un de leurs enfants sont envahis par la culpabilité, s’accusent de n’avoir pas fait ce qu’il aurait fallu ou s’entre-déchirent sur leurs responsabilités respectives.
  • D’autres parents accusent le patient d’être totalement responsable de son trouble et des malheurs qui ont frappé la famille à cause de lui. Ces attitudes ont souvent pour conséquence d’amplifier le problème.
  1. Par conséquent, il est particulièrement important de rappeler que les addictions sont des phénomènes complexes et multidimensionnels et, qu’elles ne sont en aucune manière, déterminées par un seul système causal.

 

Patients:

            Objectif :

  1. Tout comme pour les familiers, la psychoéducation vise à informer les patients sur la maladie, les connaissances disponibles sur ses origines, ses traitements, les problèmes induits et les meilleurs moyens d’y faire face. Elle aspire donc à aider les parents et les patients à mieux comprendre et gérer le trouble.
  2. Elle leur donne la possibilité d'être actifs dans le processus de soin et de prise en charge de la maladie. Il s'agit de savoir et de comprendre pour adopter au quotidien les bons comportements.

Le « patient » n'est plus seulement celui qui souffre de la maladie. Il est amené à devenir agent de celle-ci, puis acteur de son changement.

  1. La prise de conscience (l’insight) et la motivation sont deux facteurs intervenant dans la compliance au traitement. Des études ont mis en évidence un lien entre ces deux concepts, en supposant qu’une bonne perception de la maladie aurait une influence sur la motivation.

 

NB de séances : 10  (durée 1h30 à 2h)

Déroulement des séances :

1ère partie : A partir du thème du jour, un exposé d’une quinzaine de minutes de données théoriques issues de recherches médicales, psychologique, psychiatriques, en addictologie… permettra de donner de l’information et de s’assurer que tous les participants ont compris les concepts traités dans la séance. Ce peut être aussi une vision des choses qui donne à réfléchir et suscite une réflexion et des

Questions réponses : suivront durant 20mns

2ème partie : Echange entre les participants sur leurs vécus émotionnels, leurs expériences concernant le sujet.

Thématiques proposées :

  1. Dépendance : de quoi parle-t-on ?
  • Pourquoi ? Comment s’installe-t-elle ? sous quelles formes existe-t-elle ?
  • Usage, Abus : usage à risque et usage nocif, Dépendance
  1. Les comorbidités psychiatriques
  • Une triple comorbidité (sociale, somatique, psychiatrique)
  • Le comorbidité psychiatrique : comment l’expliquer ?
  • Un exemple : l’addiction est un terrain favorable à l’installation de pathologies psychiatriques….. qui sont elles même favorables à l’installation d’addictions.
  1. Le déni.
  • Les freins au changement.
  • Un modèle : La roue du changement.

 

  1. Communication avec la personne dépendante à l’alcool.
  • Le mode d’interaction avec la personne sous-produit alcool ou comment communiquer avec une personne alcoolisée.
  • Les erreurs à éviter, les attitudes à préconiser.
  • Un exemple « vivre avec un conjoint alcoolodépendant »
  1. La co-dépendance.

         OU « Quand l’autre est tout »

  • Un mécanisme qui entretient la dépendance
  • Lorsqu'on fait partie de l'entourage d'une personne dépendante, il arrive que l'on soit pris dans une sorte d'engrenage, une répétition d'interactions qui entretient la dépendance de la personne qui boit.
  1. Stratégies personnelles et groupales (ressources internes/externes) pour sortir d’une dépendance à l’alcool.
  • Le travail sur l’estime de soi, confiance en soi (groupe / individuel)
  • Travail sur l’histoire, le vécu de la personne, les trauma et blocages
  • Les « petits plaisirs »
  • La place des aidants familiaux
  • ……
  1. Les facteurs de risque
  • Contexte milieu de vie, milieu social,
  • Individu,
  • Produit
  1. Réflexions sur 10 idées reçues
  1. Comment aider un proche

 

  • Reprise d’éléments de la séance 4
    • Mieux se comprendre
    • Être à ses côtés sans l’infantiliser
    • Le soutenir sans le dévaloriser
    • ……
  • Un exemple : « mon enfant rentre ivre d’une soirée »
  • « Vivre avec un parent alcoolodépendant »
  1. La prévention de la rechute
  •   Il ne faut pas confondre dérapage et rechute !
    •   Un dérapage, c'est un peu un « faux pas » : la personne consomme une ou plusieurs fois, mais en faible quantité, puis s’abstient à nouveau complètement de boire.  La rechute est le fait de perdre totalement le contrôle et de reboire comme avant.
  • Qu’en pensez-vous ?
  • Comment la prévenir ?