27-05-2024

Ce thème évoque l’analyse transactionnelle. Le comportement de plusieurs malades incite à le mettre à l’ordre du jour. Le saboteur est quelqu’un qui n’a pas besoin de difficulté liée à son mode de vie ou à ses objectifs pour échouer. Le fait d’échouer comporte sans doute un certain nombre d’avantages. L’échec évite de se confronter à de nouvelles épreuves. Il permet de préserver sa position de vie historique (« Je ne suis pas à la hauteur », « Á quoi bon essayer ».) Le saboteur peut adopter une attitude opposée : « Je dois être le meilleur ». Ces croyances inculquées sont autant de distorsion cognitives. Dans l’immense majorité des cas, ces messages intégrés ont une origine familiale et/ou sociétale. Ce qui frappe l’observateur est le décalage entre ce que vit et exprime le sujet et ce qu’il peut constater lui-même.

Comment en pratique palier cette souffrance qui peut à certain moment se révéler insupportable ?

A priori, mettre en évidence les failles narcissiques constitutives de l’attitude d’auto-sabotage est un préalable. Nous constatons cependant que la connaissance de l’origine de cette dévalorisation et de ce dés- accordage entre le ressenti de la personne et l’effet qu’elle produit ne suffit pas à corriger cette distorsion. C’est comme si un vieux pli froissait un drap, malgré le repassage.

Il est certes possible, par une prescription médicamenteuse, d’atténuer des troubles de l’humeur ingérables autrement. Il est encore plus utile de parvenir à écarter l’addiction en tant que saboteur objectif.

En définitive, l’essentiel semble se situer dans les choix relationnels et dans les activités maîtrisées par l’intéressé. Une présence aimante vit de ce qu’apporte de bon la relation avec « l’auto-saboteur ». La constance de la relation finit par rendre très vivable le décalage éprouvé car en tout saboteur sommeille quelqu’un qui a besoin d’être aimé et d’aimer. Par ailleurs, ce que le saboteur sait faire et réussir, à l’insu de son plein gré atténue le regard incorporé qui le sous ou quelque fois le sur-estime.

Avez-vous identifié en vous un « saboteur » ?

Comment parvenez-vous à le maîtriser ?