L’image que l’on donne de soi, l’image que l’on a de soi

Lundi 27 juillet

Nous avons choisi ensemble les thèmes à discuter les vendredis pour juillet et août. Ils seront systématiquement repris le lundi suivant. Autant que possible, je ferai en sorte d’assurer l’animation des réunion du lundi. Si je suis absent, George se chargera de l’animation. Le vendredi servira, en quelque sorte, à préparer le lundi.

L’image de soi est un thème central pour les problématiques addictives. Le thème peut se décliner de multiples manières, aussi éclairantes les unes que les autres. Nous nous limiterons pour cette présentation à aborder la question sous deux angles : l’image que l’on donne de soi, l’image que l’on a de soi.

  1. L’image que l’on donne de soi.

L’importance que l’on accorde à sa propre image est très dépendante de chacun. Nous pourrions dire que c’est un marqueur majeur de la composante narcissique de notre personnalité. Le souci de notre image est légitime. À défaut de vouloir plaire et d’attirer l’attention sur nous, nous pouvons avoir le souci de ne pas choquer et de perturber le paysage visuel de ceux que nous côtoyons. La mode, surtout en été, est à l’exhibitionnisme et à l’étalement du mauvais goût.

Le relationnel souffre aussi du narcissisme, qui se passe volontiers de la politesse. La meilleure façon de servir l’image de soi est, en définitive, d’observer un comportement naturel et d’être aussi authentique que possible, tout en étant respectueux des autres. Cette façon de faire est le meilleurs moyen de laisser l’autre à la bonne distance, ni trop loin ni trop près. Plutôt que de se préoccuper à l’excès de son image, ne doit-on pas travailler à être le plus authentique possible ?

Le plus simple est de se moquer des opinions et des étiquettes que certaines personnes ont besoin d’infliger aux autres pour améliorer l’estime dans laquelle elles se portent. Nous ne pouvons cependant totalement mépriser l’image que l’on donne de soi car ceux qui ne nous aiment pas sauraient utiliser contre nous tout élément, vrai ou faux, participant à notre discrédit.

  1. L’image que l’on a de soi.

L’image que l’on a de soi est certainement plus importante à considérer. Une erreur commune est de faire dépendre notre propre regard sur nous de regards plus ou moins fantasmés faisant appel aux normes sociales. Il existe une tyrannie ancienne des normes esthétiques dans l’opinion. Il se dégage, de façon significative, une nouvelle tyrannie qui semble vouloir combattre la première.

Une forme minoritaire du féminisme consiste ainsi à développer un « corps repoussoir » comme pour signifier le mépris des règles de séduction établies. Il faut le reconnaitre les hommes avaient pris les devants, estimant sans doute que pour l’ordinaire des transactions à caractère sexuel il n’était pas indispensable de disposer de qualités intellectuelles, morales ou physique, qu’un peu de bagout et d’argent suffisaient.

Le problème de fond posé par l’image de soi soulève deux questions, si on a le souci raisonnable de plaire.

La première difficulté à résoudre est de faire la part de ses distorsions cognitives éventuelles. La relation en psychothérapie montre que ces distorsions sont profondément enracinées. Elles paraissent souvent profondément ancrées, pour ne pas dire irréversibles. Certains se verront mieux qu’ils ne sont. Le phénomène sera inverse pour d’autres. Parfois la même personne pourra selon les moment être dans le plus ou dans le moins.

Le phénomène addictif est la seconde variable sur laquelle il est possible de travailler. Maîtriser une addiction qui met tous les voyants dans le rouge s’impose si l’on veut se rapprocher d’une image de soi meilleure, plus apte à la vie relationnelle et au contentement de soi.

 Où en êtes-vous sur la question de votre image ?

Dans quel sens pourriez-vous agir pour l’améliorer ?