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Les fiches cinéma

The Phoenician Scheme

Réalisation : Wes Anderson

Scénario : Wes Anderson

 

Date : 2025                USA/ Allemagne

 

Durée : 105 mn

Acteurs principaux :

Benicio del Toro : Zsa-Zsa Korda

Mia Threapleton : Liesl, sa fille

Michael Cera : Bjorn

Riz Ahmed : le prince Farouk

Mathieu Amalric : Marseille Bob

A/ SA

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L’histoire

L’histoire n’ayant ni queue ni tête, pourquoi la résumer ?

Pour les cinéphiles

Nous avions tous aimés Moonrise Kingdom, du moins celles et ceux qui sont venus découvrir ce film, avant même que des commentaires autorisés se soient fait connaître pour ce dernier, dans l’exacte continuité de l’univers de Wes Anderson. Devant l’incohérence et l’absurdité souvent loufoque, parfois drôle, des séquences successives, le spectateur est très vite confronté à un choix : s’indigner d’être aussi peu respecté ou prendre le parti d’en rire. Nous avons même rencontré un invité paradoxal : le sommeil !

Celles et ceux qui redoutent les fins de mois difficiles peuvent être rassurés : il existe encore, dans notre Occident bien-aimé, des gens qui peuvent se permettre de jeter l’argent par les fenêtres pour leur distraction réciproque. La découverte d’un interminable générique de fin montre à quel point le futile peut mobiliser de compétences.

Le casting ressemble à un bureau de bienfaisance pour des acteurs-copains, confinés dans des rôles que pourraient assurer des figurants trouvés dans la rue. « Tu as reconnu Bill Murray, le héros-narcisse de Un jour sans Fin ? et Salieri, je veux dire l’inoubliable Murray Abraham d’Amadeus, tu l’as repéré ? » Quant à Scarlett Johansson, on ne comprend pas ce qu’elle vient faire dans cette histoire, avec sa coiffure improbable. Le réalisateur a trouvé une sorte de sosie d’Adrian Brody avec Riz Ahmed en prince Farouk. Enfin, nous avons identifié la fille de Kate Winslet, la Marianne de Raison et Sentiments. Dans l’histoire, c’est la fille de Benicio del Toro – drôle de nom pour un acteur.

Nous n’avons toujours rien dit du film. Il peut jouer le rôle d’un test projectif : chacun peut y mettre ce que bon lui semble. J’y ai vu une forme de nihilisme nord-américain, ainsi que la référence obsédante à l’argent – le vrai Dieu – et aux luttes qu’il nourrit. Zsa-Zsa vit apparemment du commerce des armes. Comme tout héros qui se respecte, il échappe à la mort en dépit d’accidents d’avions successifs et de situations compliquées. Personne ne peut sérieusement accréditer un des arguments du scénario : la relation père- fille. Il n’est pas du tout assuré que la petite nonne soit sa fille. Sa mère a fauté avec l’oncle Nubar, un autre marchand d’armes.

Finalement, notre élite ne doit pas être dépaysée par ce film : elle qui considère la vente d’avions et d’engins de destruction, comme des faits d’armes commerciaux. Elle a tout autant sa part de « barjots » en costume. Elle partage les mêmes motivations que Zsa Zsa et les mêmes liens approximatifs avec sa progéniture.

Alors Zsa Zsa, comme prochain président de l’Union ?(

 

Mots-clés :  canular – nihilisme – absurdité – dérision - bouffonnerie

Joe, c’est aussi l’Amérique

Réalisation : John G. Avildsen

Scénario : Norman Wexler

 

Date : 1970    F         Durée : 107 mn

Acteurs principaux :

Peter Boyle : Joe Curran

Dennis Patrick : Bill Compton

Audrey Caire : Joan Compton

Susan Sarandon : Melissa Compton

A/ SA

 

Mots-clés :  

Drogues – marginalité - contre-culture hippie – Décadence nord-américaine - assassinats

 Joe c est aui l Amerique DVD Zone 1

 

Un jeune chanteur se drogue. Il organise son business. Sa petite amie, Melissa, enfant d’une couple bourgeois très aisé, consomme aussi des produits, sans réel enthousiasme. Le père de Melissa, Bill Compton, se charge de reprendre les affaires de sa fille chez le chanteur-dealer, après que cette dernière ait été conduite à l’hôpital. Elle a eu un malaise induit par la drogue. Il tombe sur le chanteur-dealeur, le malmène si bien, qu’il le tue. Il reprend ses esprits dans un bar et entend Joe, un ouvrier, déverser sa haine des jeunes drogués et des autres parasites sociaux, évidemment noirs. Bill, sous l’effet de verre de whisky, déclare – avant de se récuser – qu’il vient de tuer un de ces dépravés détestés par Joe. Le journal du lendemain fait état du meurtre de jeune chanteur, en évoquant l’hypothèse du règlement de compte entre dealers. Joe – finaud dans sa bêtise – fait le rapprochement. Il ne veut pas dénoncer ou faire chanter Bill. Au contraire, Bill est en quelque sorte son idéal du Moi : Bill a osé faire ce qu’il a rêvé de faire.  Dès lors, il le colle, se lie d’amitié. Le couple Compton doit accepter l’invitation de Joe d’un dîner à la maison. Le Bad trip ne fait que commencer…

 

Made in USA !

Les années 70 ont coïncidé avec la banalisation fulgurante des produits psychoactifs aux USA. Les lieux d’initiation se multipliaient en milieu urbain. Dans le même temps, la condition ouvrière laissait plus qu’à désirer, la marginalisation sociale se développait, pendant que d’autres s’en mettaient plein les poches. L’intégration des citoyens afro-américains faisait encore problème. L’apartheid n’était pas loin. Une forte proportion de jeunes ne croyait pas au modèle sociétal fondé sur la consommation et l’ascension sociale. Ils saisissaient mal l’intérêt de la guerre du Vietnam qui mobilisait plusieurs centaines de milliers de soldats US à la fin des années 60. Un certain nombre d’entre eux, revenus à la vie civile, détenaient des armes, en toute légalité. Les pratiques religieuses étaient en chute libre, notamment dans la population blanche, comme l’a bien expliqué Emmanuel Todd.

Cette histoire prend la valeur d’un document d’époque. Comme l’indique Stefan Zweig, cité par Roland Gori, dans son ouvrage « Décivilisation » : « Nous avons dû donner raison à Freud, quand il ne voyait dans notre culture qu’une mince couche que peuvent crever à chaque instant les forces destructrices du monde souterrain, nous avons dû nous habituer peu à peu à vivre sans terme ferme sous nos pieds, sans droit, sans liberté, sans sécurité. »

 Ce qui était vrai avant-hier et hier l’est aussi aujourd’hui. Mais nous n’avons plus besoin de nous rendre aux USA, de voir Joe et Bill à l’œuvre, pour le vérifier.

 

 

 

Le Gorille vous salue bien

Réalisation : Bernard Borderie

Scénario : Jacques Robert et Bernard Borderie, d’après une « série noire » d’Antoine Dominique

 

Date : 1958     F         Durée : 100 mn

Acteurs principaux :

Lino Ventura : Géo Paquet, dit le Gorille

Charles Vanel : Le colonel Berthoumieux, dit « Le vieux », chef du contre-espionnage

Pierre Dux : William Veslot, le diplomate

Belle Darvi : Isoline

Maria Sabouret : la, femme du « Gorille »

Jean-Pierre Mocky : Cébu

A/ SA

 

Mots-clés :  roman d’espionnage – Trente Glorieuses – archétypes – force – ruse

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Un Barbouze (un agent secret de l’Etat français), Géo Paquet, dit « Le gorille », mène à sa façon – c’est-à-dire brutale et cependant réfléchie – une enquête « coup de poing » pour démasquer un diplomate français capable de livrer des secrets nucléaires à une puissance étrangère, à l’évidence communiste. L’action se situe pendant la Guerre froide. L’histoire met en évidence les relations entre la Police, la DST (Direction de la Sécurité du Territoire, en lien avec le Ministère de l’Intérieur) et les Services spéciaux œuvrant à l’intérêt national, en marge de la légalité. Quelques années plus tard, un Charles Pasqua incarnera ce type d’actions parallèles, avec les parts d’ombre accompagnant des « suicides » ou des exécutions de Ministres. Rien d’historique dans ce film, même si l’auteur du roman, Antoine Dominique, veillera à garder cachée sa véritable identité. Il faudra attendre pour des rôles choisis par Lino Ventura, ami de Gabin dans la vraie vie, laissant place à l’humour, grâce, notamment, aux dialogues de Michel Audiard, à l’origine – parmi d’autres – de ceux des « Tontons flingueurs ».

 

Ciné – nostalgie

Le Gorille vous salue bien a fait partie des romans policiers publiés par la Nrf (Gallimard), après les années 1950, dans la prestigieuse Série Noire.

Le film fit connaître Lino Ventura qui deviendra une référence pour le cinéma français pendant plus de vingt ans. Lino Ventura, enfant immigré avec sa mère, à la recherche d’un père parti plus tôt en France et qu’il ne verra plus, eut une jeunesse plus que compliquée. Il dût travailler dès ses dix ans pour aider sa mère, employée de maison. Il se fit connaître comme lutteur puis comme catcheur, avant d’être engagé dans des seconds rôles d’homme de main. Ce film le mit au premier plan.

L’acteur fonda avec sa femme l’association Perce-neige, destinée à améliorer les conditions de vie des enfants handicapés mentaux. Le couple avait une fille dans cette situation. L’association Perce-neige perdure aujourd’hui avec plusieurs dizaines d’établissements. Elle a eu à son actif des lois favorables à la prise en charge de ce type de handicaps.

Lina Ventura a laissé l’image d’un homme discret, fidèle en amitié, viril mais respectueux des femmes. Il choisissait ses rôles, refusant ceux qui ne correspondaient pas à sa personnalité ou qui contrariaient ses convictions. Il garda la nationalité italienne, en étant parfaitement bilingue. Il tourna d’ailleurs plusieurs films avec des réalisateurs italiens, dont Vittorio de Sica. Il refusa toute prise de position politique, à une époque où les acteurs étaient déjà incités à faire connaître leurs opinions.

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