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Les fiches cinéma

The Outrun

Réalisation : Nora Fingscheidt

Scenario :

 

Nora Fingscheidt, Amy Liptrot

Date : 2024

 

Durée : 118mn

Acteurs principaux :

Saoirse Ronan : Rona

A/ SA

 

Mots-clés : Alcoolisme – clichés – paysages – écologie - idéologies

theoutrun

La traduction du titre anglo-saxon « The out run », habitude établie en France de garder le titre anglais, mérite qu’on s’y attarde : « sortie de route », ou, si on adopte un point de vue constructif : « pas de côté », une sortie de route pouvant susciter dans un second temps un pas de côté salutaire. Saoirse (quel prénom !) Ronan nous avait impressionnés par son talent dans Lady Bird et, plus encore, dans Les quatre filles de Docteur Marsch. Elle est coproductrice de film, ce qui suggère un intérêt personnel à la production de cette réalisation.

À la façon de Les quatre filles du Docteur Marsh, l’histoire n’est pas rapportée de façon linéaire, ce qui gêne dans la compréhension de d’ensemble. Saoirse Ronan réalise une performance d’actrice en endossant des comportements très différents, selon les contextes, alcoolisés ou non.

L’histoire est simple et banale, même si elle se déroule dans le cadre d’une île écossaise ventée, peuplée de phoques et d’oiseaux, dans les Orcades. Une fille unique a un père maniaco-dépressif qui boit par périodes. Elle en a souffert et elle en souffre encore, car la double maladie persiste. La mère qui en a souffert aussi a baissé les bras. Les époux se sont séparés. La mère a trouvé une solution religieuse à son désarroi. Elle aime sa fille, tout en étant impuissante à l’aider. Les capacités intellectuelles de l’héroïne ne sont pas en cause. Elle est diplômée en biologie. Elle forme un couple improbable avec un jeune homme qui finit par se lasser de ses alcoolisations et de ses promesses non tenues. Elle a fréquenté un temps les boites de nuit de Londres, avec forces abus. Elle a manqué de se faire violer par un automobiliste qui, identifiant son état, lui a proposé de la raccompagner chez elle. Elle s’est tirée d’affaire, non sans s’être fait tabasser, suscitant sa demande de soins.

Elle fréquente des groupes AA où il n’est question que d’alcoolisations. Elle séjourne dans un lieu de cure portant sur 3 mois consécutifs, où il est annoncé d’emblée aux arrivants que peu d’entre eux finiront le séjour, sans avoir rechuté. Choisissant de s’isoler dans une cabane louée dans une petite île, pour répondre à une mission d’observation de la faune, à visée écologiste, elle apprend à vivre seule, non sans côtoyer d’autres alcooliques pour ses approvisionnements, dont un vieil homme devenu sobre depuis longtemps. Elle lui demande si c’est difficile. Il lui répond qu’avec le temps, c’est moins dur. Elle persiste dans sa mission écologiste et, au moment de retourner à Londres, elle entend enfin le chant du « Roi caille » un oiseau devenu rare qu’elle avait mission d’identifier.

Quelle opinion retirer de ce film ?

Plus ça va, plus c’est pareil. Le récit correspond aux réalités de la problématique alcoolique. De ce point de vue, il est satisfaisant. Quelles pistes de résolution propose-t-il ? Rien, sinon de vivre sans alcool. Le soin demeure désespérément centré sur l’alcool, conforme aux stéréotypes. Le deuil de l’alcool s’annonce difficile. La vie d’après l’alcool est la même que la vie avec l’alcool, le deuil de l’alcool accepté en plus.

Fat City (La dernière chance)

 

Réalisation : John Huston

Scénario : Leonard Gardner

Date :  1972

 

Chanson : Help Me Make it throught the nitght (chantée par Kris Kristofferson)

Durée : 96mn

Acteurs principaux :

Stacy Keach : Billy Tully

Jeff Bridges : Ernie Munger

Susan Tyrrell : Oma

A/ SA

 

Mots-clés : boxe – alcoolisme – solitude – pauvreté - fraternité

 

 fatcity

Une fois n’est pas coutume, voici un film de John Huston – dont l’appétence à l’alcool était connue – où l’alcoolisme a une place centrale.

Nous sommes dans le monde de la boxe, un sport populaire dans les années 60, populaire dans les deux sens, y compris comme sport pratiqué par des hommes du peuple, aux USA, des noirs et des blancs pauvres. L’espoir est de réussir par ce biais : gagner de l’argent en remportant des combats. Dans l’intervalle, les boxeurs amateurs, noirs et blancs, participent aux récoltes saisonnières d’oignons ou de noix, comme tâcherons.

L’histoire se découvre. Il est à peine besoin de la raconter. Billy Tully a eu ses heures de célébrité, comme professionnel. Il est tombé dans l’alcoolisme. Il rencontre un jeune homme prometteur, Ernie, dans une salle d’entraînement.

Ce sera le début d’une amitié distanciée. Billy rencontrera et vivra un temps avec Oma, plus vraie que nature comme alcoolique de bar. Ernie restera sobre. Il ne laissera pas passer sa chance d’épouser sa petite amie, rapidement enceinte.

La chanson inaugurale du film est magnifique.

L’histoire montre la solidarité entre les boxeurs, leurs illusions, leur désarroi, leurs victoires et leurs défaites, leurs victoires ressemblant fort à des défaites.

Il existe une fraternité entre ces hommes du peuple. La condition de pauvre l’emporte sur les différences de couleur de peau. La galère est commune. En même temps, il n’y a nul misérabilisme ni jugement, dans le film.

À aucun moment, Huston ne dit « salaud de pauvre » !

 

 

The Phoenician Scheme

Réalisation : Wes Anderson

Scénario : Wes Anderson

 

Date : 2025                USA/ Allemagne

 

Durée : 105 mn

Acteurs principaux :

Benicio del Toro : Zsa-Zsa Korda

Mia Threapleton : Liesl, sa fille

Michael Cera : Bjorn

Riz Ahmed : le prince Farouk

Mathieu Amalric : Marseille Bob

A/ SA

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L’histoire

L’histoire n’ayant ni queue ni tête, pourquoi la résumer ?

Pour les cinéphiles

Nous avions tous aimés Moonrise Kingdom, du moins celles et ceux qui sont venus découvrir ce film, avant même que des commentaires autorisés se soient fait connaître pour ce dernier, dans l’exacte continuité de l’univers de Wes Anderson. Devant l’incohérence et l’absurdité souvent loufoque, parfois drôle, des séquences successives, le spectateur est très vite confronté à un choix : s’indigner d’être aussi peu respecté ou prendre le parti d’en rire. Nous avons même rencontré un invité paradoxal : le sommeil !

Celles et ceux qui redoutent les fins de mois difficiles peuvent être rassurés : il existe encore, dans notre Occident bien-aimé, des gens qui peuvent se permettre de jeter l’argent par les fenêtres pour leur distraction réciproque. La découverte d’un interminable générique de fin montre à quel point le futile peut mobiliser de compétences.

Le casting ressemble à un bureau de bienfaisance pour des acteurs-copains, confinés dans des rôles que pourraient assurer des figurants trouvés dans la rue. « Tu as reconnu Bill Murray, le héros-narcisse de Un jour sans Fin ? et Salieri, je veux dire l’inoubliable Murray Abraham d’Amadeus, tu l’as repéré ? » Quant à Scarlett Johansson, on ne comprend pas ce qu’elle vient faire dans cette histoire, avec sa coiffure improbable. Le réalisateur a trouvé une sorte de sosie d’Adrian Brody avec Riz Ahmed en prince Farouk. Enfin, nous avons identifié la fille de Kate Winslet, la Marianne de Raison et Sentiments. Dans l’histoire, c’est la fille de Benicio del Toro – drôle de nom pour un acteur.

Nous n’avons toujours rien dit du film. Il peut jouer le rôle d’un test projectif : chacun peut y mettre ce que bon lui semble. J’y ai vu une forme de nihilisme nord-américain, ainsi que la référence obsédante à l’argent – le vrai Dieu – et aux luttes qu’il nourrit. Zsa-Zsa vit apparemment du commerce des armes. Comme tout héros qui se respecte, il échappe à la mort en dépit d’accidents d’avions successifs et de situations compliquées. Personne ne peut sérieusement accréditer un des arguments du scénario : la relation père- fille. Il n’est pas du tout assuré que la petite nonne soit sa fille. Sa mère a fauté avec l’oncle Nubar, un autre marchand d’armes.

Finalement, notre élite ne doit pas être dépaysée par ce film : elle qui considère la vente d’avions et d’engins de destruction, comme des faits d’armes commerciaux. Elle a tout autant sa part de « barjots » en costume. Elle partage les mêmes motivations que Zsa Zsa et les mêmes liens approximatifs avec sa progéniture.

Alors Zsa Zsa, comme prochain président de l’Union ?(

 

Mots-clés :  canular – nihilisme – absurdité – dérision - bouffonnerie

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