AREA 31 AREA 31 AREA 31
  • Accueil
    • Actualités
  • Association
    • Qu’est-ce que l’AREA ?
    • De l'AREA au C3A
    • Pourquoi adhérer ?
    • Etudiants
  • Méthode de soin
    • L'offre de soin et le sevrage
    • L'aide aux familles
    • Les psychothérapies individuelles
    • L’hospitalisation brève
  • Réunions et ateliers
    • Thèmes du Lundi
    • Les groupes de parole
    • L'atelier cinéma
    • L'atelier de relations interpersonnelles
    • Recherche en alcoologie
    • Conférences
  • Librairie et cinéma
    • La librairie
    • Les fiches cinéma
    • Les fiches livres
  • Videos
  • Contact
    • Formulaire de contact
    • Plan d'accès AREA et C3A
  • Partenaires

Les fiches cinéma

Joe, c’est aussi l’Amérique

Réalisation : John G. Avildsen

Scénario : Norman Wexler

 

Date : 1970    F         Durée : 107 mn

Acteurs principaux :

Peter Boyle : Joe Curran

Dennis Patrick : Bill Compton

Audrey Caire : Joan Compton

Susan Sarandon : Melissa Compton

A/ SA

 

Mots-clés :  

Drogues – marginalité - contre-culture hippie – Décadence nord-américaine - assassinats

 Joe c est aui l Amerique DVD Zone 1

 

Un jeune chanteur se drogue. Il organise son business. Sa petite amie, Melissa, enfant d’une couple bourgeois très aisé, consomme aussi des produits, sans réel enthousiasme. Le père de Melissa, Bill Compton, se charge de reprendre les affaires de sa fille chez le chanteur-dealer, après que cette dernière ait été conduite à l’hôpital. Elle a eu un malaise induit par la drogue. Il tombe sur le chanteur-dealeur, le malmène si bien, qu’il le tue. Il reprend ses esprits dans un bar et entend Joe, un ouvrier, déverser sa haine des jeunes drogués et des autres parasites sociaux, évidemment noirs. Bill, sous l’effet de verre de whisky, déclare – avant de se récuser – qu’il vient de tuer un de ces dépravés détestés par Joe. Le journal du lendemain fait état du meurtre de jeune chanteur, en évoquant l’hypothèse du règlement de compte entre dealers. Joe – finaud dans sa bêtise – fait le rapprochement. Il ne veut pas dénoncer ou faire chanter Bill. Au contraire, Bill est en quelque sorte son idéal du Moi : Bill a osé faire ce qu’il a rêvé de faire.  Dès lors, il le colle, se lie d’amitié. Le couple Compton doit accepter l’invitation de Joe d’un dîner à la maison. Le Bad trip ne fait que commencer…

 

Made in USA !

Les années 70 ont coïncidé avec la banalisation fulgurante des produits psychoactifs aux USA. Les lieux d’initiation se multipliaient en milieu urbain. Dans le même temps, la condition ouvrière laissait plus qu’à désirer, la marginalisation sociale se développait, pendant que d’autres s’en mettaient plein les poches. L’intégration des citoyens afro-américains faisait encore problème. L’apartheid n’était pas loin. Une forte proportion de jeunes ne croyait pas au modèle sociétal fondé sur la consommation et l’ascension sociale. Ils saisissaient mal l’intérêt de la guerre du Vietnam qui mobilisait plusieurs centaines de milliers de soldats US à la fin des années 60. Un certain nombre d’entre eux, revenus à la vie civile, détenaient des armes, en toute légalité. Les pratiques religieuses étaient en chute libre, notamment dans la population blanche, comme l’a bien expliqué Emmanuel Todd.

Cette histoire prend la valeur d’un document d’époque. Comme l’indique Stefan Zweig, cité par Roland Gori, dans son ouvrage « Décivilisation » : « Nous avons dû donner raison à Freud, quand il ne voyait dans notre culture qu’une mince couche que peuvent crever à chaque instant les forces destructrices du monde souterrain, nous avons dû nous habituer peu à peu à vivre sans terme ferme sous nos pieds, sans droit, sans liberté, sans sécurité. »

 Ce qui était vrai avant-hier et hier l’est aussi aujourd’hui. Mais nous n’avons plus besoin de nous rendre aux USA, de voir Joe et Bill à l’œuvre, pour le vérifier.

 

 

 

Le Gorille vous salue bien

Réalisation : Bernard Borderie

Scénario : Jacques Robert et Bernard Borderie, d’après une « série noire » d’Antoine Dominique

 

Date : 1958     F         Durée : 100 mn

Acteurs principaux :

Lino Ventura : Géo Paquet, dit le Gorille

Charles Vanel : Le colonel Berthoumieux, dit « Le vieux », chef du contre-espionnage

Pierre Dux : William Veslot, le diplomate

Belle Darvi : Isoline

Maria Sabouret : la, femme du « Gorille »

Jean-Pierre Mocky : Cébu

A/ SA

 

Mots-clés :  roman d’espionnage – Trente Glorieuses – archétypes – force – ruse

legorillevoussaluebien

Un Barbouze (un agent secret de l’Etat français), Géo Paquet, dit « Le gorille », mène à sa façon – c’est-à-dire brutale et cependant réfléchie – une enquête « coup de poing » pour démasquer un diplomate français capable de livrer des secrets nucléaires à une puissance étrangère, à l’évidence communiste. L’action se situe pendant la Guerre froide. L’histoire met en évidence les relations entre la Police, la DST (Direction de la Sécurité du Territoire, en lien avec le Ministère de l’Intérieur) et les Services spéciaux œuvrant à l’intérêt national, en marge de la légalité. Quelques années plus tard, un Charles Pasqua incarnera ce type d’actions parallèles, avec les parts d’ombre accompagnant des « suicides » ou des exécutions de Ministres. Rien d’historique dans ce film, même si l’auteur du roman, Antoine Dominique, veillera à garder cachée sa véritable identité. Il faudra attendre pour des rôles choisis par Lino Ventura, ami de Gabin dans la vraie vie, laissant place à l’humour, grâce, notamment, aux dialogues de Michel Audiard, à l’origine – parmi d’autres – de ceux des « Tontons flingueurs ».

 

Ciné – nostalgie

Le Gorille vous salue bien a fait partie des romans policiers publiés par la Nrf (Gallimard), après les années 1950, dans la prestigieuse Série Noire.

Le film fit connaître Lino Ventura qui deviendra une référence pour le cinéma français pendant plus de vingt ans. Lino Ventura, enfant immigré avec sa mère, à la recherche d’un père parti plus tôt en France et qu’il ne verra plus, eut une jeunesse plus que compliquée. Il dût travailler dès ses dix ans pour aider sa mère, employée de maison. Il se fit connaître comme lutteur puis comme catcheur, avant d’être engagé dans des seconds rôles d’homme de main. Ce film le mit au premier plan.

L’acteur fonda avec sa femme l’association Perce-neige, destinée à améliorer les conditions de vie des enfants handicapés mentaux. Le couple avait une fille dans cette situation. L’association Perce-neige perdure aujourd’hui avec plusieurs dizaines d’établissements. Elle a eu à son actif des lois favorables à la prise en charge de ce type de handicaps.

Lina Ventura a laissé l’image d’un homme discret, fidèle en amitié, viril mais respectueux des femmes. Il choisissait ses rôles, refusant ceux qui ne correspondaient pas à sa personnalité ou qui contrariaient ses convictions. Il garda la nationalité italienne, en étant parfaitement bilingue. Il tourna d’ailleurs plusieurs films avec des réalisateurs italiens, dont Vittorio de Sica. Il refusa toute prise de position politique, à une époque où les acteurs étaient déjà incités à faire connaître leurs opinions.

Pot-Bouille

 

Réalisation : Julien Duvivier

Scénario : Julien Duvivier, Henri Jeanson,

Léo Joannon, d’après le roman de Zola

 

 

Date : 1957     F         Durée : 131mn

Acteurs principaux :

Gérard Philippe :Octave Mouret

Danielle Darrieux : la patronne du Au Bonheur des Dames

Dany Carrel : Berthe Josserand

Jacques Duby : fils du propriétaire de l’immeuble

Anouk Aimée : Marie Pichon, la jeune mère

Jeanne Marken : Mme Josserand

A/ SA

 

Mots-clés :  Arrivisme – Cynisme -  Séduction – bourgeoisie – domestiques

 

potbouille

Octave Mouret débarque un jour de pluie battante, dans le Paris des années 1880. Il va disposer d’une chambre dans un immeuble bourgeois. Il est repéré, dès son arrivée, par Madame Josserand dont l’obsession est de marier ses deux filles. Le jeune homme a belle allure. Il est aimable. Il a de bonnes manières. Berthe, la cadette de la marieuse en tombe amoureuse sur le champ. Octave a quitté sa Provence natale, car il va être embauché sur recommandation, en tant que commis au Bonheur des Dames. La boutique de draps, tentures et vêtements féminins est dirigée par Madame Hédoin, une jolie femme au vieux mari bien malade. Octave tente sa chance, dans la continuité de ses talents de vendeur, mais sa patronne résiste à ses avances. Madame Josserand réussit à jeter sa fille Berthe dans les bras d’Auguste Vabre, un commerçant voisin, chétif et migraineux, en dépit de l’aversion qu’il inspire à sa fille.

Le spectateur est dès lors invité à découvrir, avec délectation, ce monde bourgeois qui ne pense qu’à l’argent et à s’envoyer en l’air.

Les bonnes constituent une sorte de chœur antique. Elles se moquent sans retenue des turpitudes de leurs maitres, en communiquant par les fenêtres de la cour intérieure de l’immeuble.

 

En ce temps-là

Pot-Bouille est une adaptation d’un roman d’Emile Zola. Au Bonheur des Dames, fait suite, comme roman, à Pot-Bouille, dans l’œuvre de Zola.

L’intrigue évolue sur un rythme vif, à la manière des comédies de Feydeau, dans un registre moins gai. Les personnages sont comiques à force d’être accommodants avec eux-mêmes. Le spectateur n’a pas le temps de les plaindre, d’en rire ou de les mépriser.

Les mœurs de cette époque sont-ils révolus ?

Les ambitieux, les arrivistes et les cyniques d’aujourd’hui n’ont certes pas le charme de Gérard Philippe. Le jeune homme moustachu, amateur de bonnes, interlocuteur-complice d’Octave, serait davantage proche des sérial-séducteurs d’aujourd’hui, qui prolifèrent sur les réseaux sociaux. C’est un consommateur de servantes.

Les femmes ne sont pas mal non plus. La morale ne les encombre pas plus que celles des hommes. Les rapports sociaux sont tout à l’avantage des hommes qui ont l’argent. Malheur à l’homme nécessiteux. Monsieur Josserand subit les insultes et le mépris de sa femme, à longueur de journée. Il ne gagne pas assez. Le mari de Berthe ne tarde pas à subir le même sort. Les servantes subissent leurs maîtres et, à l’occasion, houspillent et raillent le concierge de l’immeuble. L’opposition entre les sexes est instrumentalisée par les rapports de classes : entre bourgeois et serviteurs.

L’alcool est réservé aux soirées mondaines. Les deux addictions de l’histoire sont le sexe et l’argent.

 

Plus d'articles...

  1. Les dix petits indiens
  2. L'arbre aux sabots
  3. Miracle à Milan
  4. La chartreuse de Parme
  5. Il reste encore demain
Page 1 sur 64
  • Début
  • Précédent
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6
  • 7
  • 8
  • 9
  • 10
  • Suivant
  • Fin

Copyright © 2025 area31.fr - Tous droits réservés - Mentions légales
AREA 31 - Association de Recherche et d'Entraide en Alcoologie, en addictologie et en psychopathologie