Réalisation : Christopher Monger

Scénario : Ivor Monger

Date : 1995

Durée : 99 mn

Acteurs principaux :

Hugh Grant (Reginald Anson), cartographe

Ian Mc Neice : George Garrad, cartographe

Tara Fitzgerald : Betty, l’employée

Colm Meaney : Morgan, le patron du bar-hôtel

Kenneth Griffith : le révérend Robert Jones

Tudor et Hugh Vaughn : Thomas Simplet I et II

Robert Pugh, Williams le garagiste

Wyn Roberts Dafffyd : Tommy deux-temps

 

SA / HA

Mots clés : Identités – cultures – humour – Lien social - Imagination

 

 

L’Anglais qui gravit une colline… est une histoire farfelue mais charmante. Elle prend la forme du récit d’un grand-père à son petit fils. Les faits se seraient déroulés en 1917, dans un village du pays de Galles. A l’époque, en pleine première guerre mondiale, les particularismes nationnaux sont vifs. Quand deux Anglais cartographes, le condescendant et néanmoins rubicond George Garrad et son jeune assistant, Réginald Anson, débarquent dans le village pour mesurer une colline possiblement montagne, si elle dépasse 300 m. , ils sont accueillis avec les réserves d’usage. Lorsque, à la consternation des habitants, la hauteur est scientifiquement évaluée à moins de 300 mètres, une forme de séquestration s’organise. La voiture des Anglais tombe en panne. La gare ne délivre plus de billet de train. Le révérend John et le cabaretier Morgan dépassent leurs oppositions idéologiques pour transformer la colline en montagne, en mobilisant tout le village. Nous ne saurion nous substituer au grand-père et au réalisateur pour résumer les délicieuses péripéties qui conduiront au succès de cette folle entreprise.

L’imagination au sommet

 L’histoire évoque un conte pour enfants. Elle manifeste une force de créativité et d’imagination peu commune. La vitalité dont font preuve les habitants de ce village, leur pittoresque et leur liberté d’esprit font plaisir à voir. La rigueur des cartographes sera balayée par les complicités qui se nouent au-delà des différences entre les habitants. La combativité galloise aura raison du conformisme anglais. Le cartographe en chef, Garrad, aura comme consolation le plaisir de se saouler. Le plus jeune, Anson, se laissera séduire autant par Betty, la servante mandatée pour lui tourner la tête, que par l’énergie manifestée par les inoubliables héros de cette transformation géographique.

Pour la problématique alcoolique, les leçons sont faciles à tirer. Plutôt que l’attitude du cartographe Garrad, son sérieux conventionnel et son penchant pour la bouteille, mieux vaut miser sur la créativité, l’entraide, l’enthousiasme, la bonne humeur et le politiquement incorrect.