Réalisateur : Cédric Jimenez

Scénario : Olivier Demangel

Date : 2022

Durée : 100 mn

Acteurs principaux : 

Jean Dujardin : Fred

Anaïs Demoustier : Inès

Sandrine Kiberlain : Héloïse

Jérémie Renier : Marco

Lyna Khoudri : Samia Khelouf

Sami Outalbali : Kader

A/SA/HA

Mots-clés :

novembre

 

Novembre retrace pour le cinéma l'enquête policière pendant les cinq jours qui ont suivi les attentats du 13 novembre 2015 en France1.

En janvier 2015, Abdelhamid Abaaoud parvient à échapper à une opération de police internationale à Athènes où est présent Fred, commissaire de la sous-direction anti-terroriste française. Dix mois plus tard, le 13 novembre 2015, des attentats frappent l'Île-de-France et font 130 morts. Dès lors, l'anti-terrorisme va mener l'enquête pour retrouver les terroristes en fuite. Grâce à des écoutes, des filatures et des témoins, ils vont enquêter sans relâche pendant cinq jours, entre Paris et sa banlieue, Bruxelles et le Maroc, jusqu'à l'opération policière du 18 novembre 2015 à Saint-Denis.

(Source Wikipedia)

Ça plait ou ça ne plaît pas

Cédric Jimenez avait à son actif le tonique BAC Nord qui mettait en scène le monde des policiers spécialisés dans la lutte anti-drogue. Ce film met en valeur le travail de la Police à l’occasion des attentats djihadistes et particulièrement celui du Bataclan. Pour la brigade des mœurs, c’est déjà fait, avec le Polisse de Maïwenn. 

On peut lui préférer la trilogie socio-politique de Stéphane Brizé avec La loi du marché, En guerre, Un autre monde, mais après tout pourquoi pas. Notre modernité tardive a ses cow-boys. Pour ceux qui aiment les films d’action, les émotions, les héros de l’ombre, c’est très bien. C’est mieux que les faits divers des quotidiens et que les débats de journalistes à la TV. 

Je ne suis pas certain que j’aurais aimé ce film si l’un de mes proches s’était fait massacrer par un des courageux combattants de la vraie Religion.

Je ne suis pas assuré que les policiers qui ont dû marcher dans le sang pour secourir les blessés et les survivants aient davantage apprécié.

Orwell a assimilé son socialisme à la décence ordinaire. Celle-ci n’est pas à la mode. Les intentions du réalisateur ne sont pas en cause pas plus que le jeu de Jean Dujardin, un de nos meilleurs acteurs actuels. Je m’interroge davantage sur les spectateurs qui adhèrent à ces films d’action.

Cela me fait penser, par déformation professionnelle, aux innombrables films sur l’alcoolisme, mettant en scène celui, ou plus rarement, celle qui boit dans un récit qui finit habituellement bien, par une scène de repentance dans les films américains riches en action et en sentiments, sans que le spectateur ne s’interroge une seconde sur les pourquoi.