Réalisation : John Huston
Scénario : Leonard Gardner
Date : 1972
Chanson : Help Me Make it throught the nitght (chantée par Kris Kristofferson)
Durée : 96mn
Acteurs principaux :
Stacy Keach : Billy Tully
Jeff Bridges : Ernie Munger
Susan Tyrrell : Oma
A/ SA
Mots-clés : boxe – alcoolisme – solitude – pauvreté - fraternité
Une fois n’est pas coutume, voici un film de John Huston – dont l’appétence à l’alcool était connue – où l’alcoolisme a une place centrale.
Nous sommes dans le monde de la boxe, un sport populaire dans les années 60, populaire dans les deux sens, y compris comme sport pratiqué par des hommes du peuple, aux USA, des noirs et des blancs pauvres. L’espoir est de réussir par ce biais : gagner de l’argent en remportant des combats. Dans l’intervalle, les boxeurs amateurs, noirs et blancs, participent aux récoltes saisonnières d’oignons ou de noix, comme tâcherons.
L’histoire se découvre. Il est à peine besoin de la raconter. Billy Tully a eu ses heures de célébrité, comme professionnel. Il est tombé dans l’alcoolisme. Il rencontre un jeune homme prometteur, Ernie, dans une salle d’entraînement.
Ce sera le début d’une amitié distanciée. Billy rencontrera et vivra un temps avec Oma, plus vraie que nature comme alcoolique de bar. Ernie restera sobre. Il ne laissera pas passer sa chance d’épouser sa petite amie, rapidement enceinte.
La chanson inaugurale du film est magnifique.
L’histoire montre la solidarité entre les boxeurs, leurs illusions, leur désarroi, leurs victoires et leurs défaites, leurs victoires ressemblant fort à des défaites.
Il existe une fraternité entre ces hommes du peuple. La condition de pauvre l’emporte sur les différences de couleur de peau. La galère est commune. En même temps, il n’y a nul misérabilisme ni jugement, dans le film.
À aucun moment, Huston ne dit « salaud de pauvre » !