Lundi 25 Janvier 2021

 Trois questions-fleuves en une séance ! Elles sont, toutefois, faciles à discuter si l’on prend l’échelle individuelle.

Répétitions. Il existe un lien puissant entre les traumas, les ambiances traumatiques et la répétition d’une conduite, source de souffrance. Un des ressorts de la démarche clinique est de comprendre la signification de cette répétition. Les conduites d’alcoolisation masquent et révèlent souvent des traumas enfouis, de nature très diverse. La séance nous permettra certainement d’en évoquer quelques-uns. L’entretien de première rencontre, l’entretien d’histoire, les consultations ultérieures et les psychothérapies, individuelles et même collectives, sont l’occasion de déchiffrer les causalités mentales des difficultés à installer certaines sobriétés. C’est un soulagement pour le patient de comprendre pourquoi il a mis autant de temps, parfois, à écarter la page de l’alcool pour passer à autre chose. Il va de soi que les traumas ne résument pas les sources de l’alcoolo-dépendance.

Rechutes. Le terme n’est pas très heureux. Un alcoologue avait fait un jeu de mots intéressant, un jour, en associant « Chut et rechute ». Il signalait ainsi le poids des non-dits, des secrets enfouis et mentalement actifs associés aux consommations d’alcool problématiques. La reprise de consommation au bout de quelques semaines ou plusieurs mois ne justifie pas ce mot. À plusieurs années de distance de l’arrêt, la « rechute » a de nombreuses significations qu’il faut se donner la peine de comprendre. Tout se rejoue à l’occasion d’une reprise d’alcool tardive. Rien ne permet de dire que le retour à la sobriété sera aisé.

Préventions. Un chapitre de « Anesthésie Générale » traite des trois formes : tertiaire (au stade de cirrhose, par exemple), secondaire (à la période d’installation de la dépendance), primaire (avant le contact avec l’alcool). Le sujet a surtout un pouvoir sur les 2 premières. Comme parent, il peut aussi avoir une influence sur l’avenir addictif et mental de ses enfants.

Les questions sont présentées.

A chacun de confectionner son menu !

Avec un effort de concision, sinon les sauf-conduits ne suffiront peut-être pas. Chacun sait que le virus devient pénalisant à partir de 18h.