8 et 15-07-2024

 

C’est le livre de Julien Le Mauff : “L’empire de l’urgence” (qui a donné l’idée d’examiner la fonction de l’urgence dans nos discours et nos pratiques, en le rapportant, bien évidemment, à la problématique alcoolique et addictive.

Le plus simple est d’extraire quelques lignes significative de la fiche rédigée à son sujet.

L’auteur met l’accent sur le rôle de l’urgence et de l’exception comme modes de gouvernance des populations.

« L’urgence dispense de l’effort de comprendre les situations et de réfléchir à des réponses structurelles. La priorité est donnée, de façon obsessionnelle, à l’événementiel“. Bourdieu : « Les faits divers sont aussi des faits qui font diversion » . Le fait divers constitue une forme invisible de censure, et appartient aux stratégies de production d’un consensus vide, qui visent à la dépolitisation. La force de l’urgence est ainsi d’absorber tout problème. Celui qu’on ne parvient pas à présenter comme urgent (ou rentable) se trouve éliminé.

L’urgence comme discours et méthode est le plus sûr moyen de laisser les mains libres à ceux qui nous asservissent et nous “divertissent“, au prétexte de nous gouverner.

Nous le vérifions souvent, à l’échelle des individus, dans le cadre des problématiques alcooliques. Nous serions censés devoir répondre aux urgences, alors que dans la quasi totalité des cas, il suffit d’attendre pour que le taux d’alcool revienne à zéro et qu’une discussion puisse avoir lieu. L’urgence escamote la réflexion, le débat et l’action concertée. L’accompagnement, avec la méthode proposée, en est l’antithèse.

 

Avez-vous intégré la lenteur dans votre conduite de vie?

Quels en sont les résultats les plus tangibles?

 

Chaque réunion donnera lieu à un échange différent et à un compte-rendu particulier.