04-05-2025
Il est d’usage, au sein de notre groupe, de partir d’un domaine que nous maîtrisons assez bien – l’alcoologie – pour réfléchir aux conditions d’une conduite de vie satisfaisante, objectif affirmé de l’accompagnement.
L’alcoologie n’a pas fait exception au souci de clarifier la complexité examinée par le moyen de la distinction classificatoire. Nous avons même dû apprendre, autrefois, une classification des alcoolismes qui utilisait des lettres de l’alphabet grec. Il en est de même de la vie psychique. Chacun s’interroge avec angoisse ou curiosité : « Suis-je bipolaire ? TDHA ? Hypersensible ? » Nous avons l’habitude de classer, quel que soit le domaine considéré. Les moralistes distinguent ainsi le Bien et le Mal. Les scientifiques distinguent des groupes et des sous-groupes dans leur champ respectif, à la suite du naturaliste Buffon. L’intelligence numérique a redonné, avec les algorithmes, une force nouvelle, semble-t-il décisive, à la pensée binaire. Elle commence à se substituer aux traders pour les opérations boursières. Il lui est conféré une part décisionnaire croissante dans le domaine militaire. Des oppositions binaires connotées ont pu être employées pour amuser les jeunes enfants, à propos des papous papas et des papous pas papas.
Pour évaluer la pertinence d’une classification, il est intéressant de voir ce que l’expérience nous renvoie de la problématique considérée. Ainsi, pouvons-nous apprécier, en retour, la pertinence de la classification proposée. Il en est ainsi des critères de « Droite » et de « Gauche », complétés par une distinction ajoutant le mot « extrême », selon la répartition de nos Députés à l’Assemblée Nationale. Une question malicieuse serait d’interroger chaque catégorie sur ses positions face à la diversité des questions organisationnelles qui nous intéressent. La même démarche pourrait s’appliquer à l’Intelligence artificielle. La liste des « bonnes questions » est prête. Une autre approche classificatoire – malheureusement plus difficile à satisfaire – serait de nourrir une étude sociologique approfondie pour évaluer quel est, dans cette population à laquelle appartiennent également les sénateurs, la Haute administration et le personnel politique, son rapport aux différents produits et addictions et les profils psycho-pathologiques éventuels.
Quelle part accordez-vous aux classifications pour votre conduite de vie ?