26-05-2025
L’AREA s’est toujours appliquée à préserver son sens de l’humour. Cette caractéristique est propre aux dominés conscients de leur valeur propre et/ou de la valeur de ce qu’ils défendent.
Ainsi, pour l’affiche du film Train de vie de Radu Mihaleanu de 1998 (fiche incluse dans l’ouvrage sur le cinéma publié en 2015), le sous-titre ironique en est « L’humour de (Klaus Schwab*), c’est comme l’humour juif, l’humour en moins).
L’espoir est un intitulé ironique, par les temps qui courent, sauf s’il incite à en créer les conditions.
L’espoir, donc, n’a de sens que s’il prend sa source et ses raisons dans la volonté (désir/effort) d’atteindre son objectif.
Avant de se soucier d’espoir, il convient de préciser l’objectif. Ainsi, l’objectif de modérer son addiction diffère radicalement de l’objectif de la mettre hors-jeu. Libre à chacun, par exemple, l’espoir de modérer son addiction au jeu d’argent, aux jeux en ligne, à la cocaïne festive, à l’ivresse. L’épreuve des faits permet de distinguer entre espoir et illusion.
Il est recommandé de distinguer un objectif-moyen d’une objectif-fin-en-soi. Il ne viendrait à l’esprit de personne de considérer la mise hors jeu de l’addiction comme une fin en soi. Cet objectif a le statut d’un moyen et l’objectif de l’accompagnement est d’en faire une base pour gagner en discernement, en liberté et en plaisir de vivre.
Dans cette perspective, l’espoir devient une question d’envie, de détermination, de réflexion, d’action, d’alliance, de créativité. L’espoir est compatible avec le pessimisme stoïcien résumé par la formule « il n’est pas utile d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ».
Dans les prochains mois, l’AREA va devoir mettre en œuvre toutes ces caractéristiques pour tenter de concrétiser l’espoir.
Un point mérite une réflexion et des distinctions : la différence entre espoir et espérance.
Quelles sont vos raisons d’espérer ?
*Nous avons inscrit le nom de cet éminent organisateur du forum annuel de Davos, épicentre européen du néolibéralisme européen, et propagateur de la chape numérique, auteur de la formule « nous n’avons pas le choix », en remplacement du nom de son pays d’origine car il serait absurde de s’en prendre, aujourd’hui, au peuple allemand.