Lundi 22 septembre 2014

L’accusation de « feignant » ou de « profiteur » fait parti des petites phrases méchantes et gratuites que les « sans travail » s’entendent dire,

Les « épuisements professionnels » se multiplient. Nombre d’entre eux ne sont pas liés à un excès de travail. Ils correspondent plutôt à la situation contraire : une « mise au placard », un travail sans intérêt (ni intellectuel ni relationnel), la cohabitation avec de vrais parasites, en col blanc ou tenue Channel, qui, de surcroît, se la jouent, un harcèlement ou une relation hiérarchique dévalorisante, une ambiance de commérage, une absence de perspective, à moins que la perspective soit la fin de contrat, à un âge critique.

Si l’accusation de « paresse » est souvent avancée, il est nettement moins souvent question des contraintes : objectifs d’entreprise, soumissions diverses, cadences, temps morts, « contraintes administratives », fin de mois, marge de manœuvre financière, endettements, nuisance occasionnée par les transports, formes de pollution…

Le 5 décembre, notre journée sera consacrée à la souffrance au travail mais aussi à ce qui pourrait rendre une activité professionnelle digne d’intérêt et d’implication, puisque la « ligne politique » de l’AREA est celle de la critique constructive.

Qu’est-ce que, véritablement, un « feignant » ? Peut-on dire, par exemple, qu’un feignant est un actif qui s’ignore ? Et ne pourrait-on par défendre aussi la position contraire à propos des « actifs ».

Qu’est-ce qu’un « profiteur » ?

Existe-t-il de bonnes réponses individuelles et collectives à ces situations, à ce mode de fonctionnement  qui repose sur la critique?