Lundi  12 Novembre

 Nous avons tous besoin d’être aimés, il n’y a guère de doute à ce sujet. Comment y parvenir ? Certains, apparemment, ne font rien pour être aimables. Quelques uns en ont conscience. Ils expliquent qu’ils ont été dévalorisés, maltraités, quand ils étaient enfants. 

A présent - c’est plus fort qu’eux -, ils s’appliquent à être désagréables et à faire le vide autour d’eux. Pourtant, ils aspirent à être reconnus, craints à défaut d’être respectables.

En approfondissant un peu la relation, on constate qu’en réalité ils souhaiteraient être aimés. Le problème est qu’ils ne se croient pas aimables. Certains misent sur les apparences, qu’ils soignent, en particulier s’ils vont être en représentation. De l’apparence physique et vestimentaire au statut social, il n’y a qu’une différence de degré. Il est des personnes qui ne manquent pas d’étaler leur culture, leurs titres et leurs cartes de visite. Cette quête de regard suggère un besoin contradictoire de conformité et de distinction. Pour être aimé, il faut être comme les autres. Pour être remarqué, il faut être différent.

Ce positionnement favorise peut-être la rencontre. Il ne garantit en rien la naissance d’un sentiment d’amour ou d’amitié. Pour concrétiser le besoin d’être aimé, il faut donc aller plus loin : prendre le risque de se découvrir mais également - car il n’y a pas d’amour véritable sans réciprocité - prendre celui d’apprendre à connaitre l’autre. Ce processus de dévoilement, d’écoute et d’ajustement demande de la disponibilité affective, intellectuelle, et du temps.

L’amour ou l’amitié ne s’obtiennent pas au « décrochez moi ça », pas plus qu’ils ne s’achètent. Être aimé suppose des compatibilités, et des convergences dans la façon de voir, fut-ce en dialoguant sans être dans la nécessité d’avoir raison contre l’autre.

Le besoin d’être aimé, quand il n’est pas maitrisé, peut conduire à des compromissions et à des choix qui se révèlent catastrophiques. En témoigne le choix de partenaires qui se ressemblent, en suscitant les mêmes problèmes.

Le besoin d’être aimé suppose, au final, le besoin de s’aimer juste assez pour ne pas souffrir excessivement du manque d’amour, tout en ayant besoin de réassurance, et de pouvoir à son tour aimer avec discernement.

Ressentez-vous très fort le besoin d’être aimé ?

Cela vous a-t-il valu des déboires ?

Avez-vous conscience d’être aimable