Lundi 3 Juin 2019

Choisissons-nous notre vie ? Notre vie est-elle seulement le résultat de déterminations – évidentes ou incertaines – assorties de rencontres aléatoires ?

À quel moment, pouvons-nous dire que nous avons choisi notre vie ? Et comment avons-nous évolué dans nos choix de vie, à partir de nos déterminismes, identifiés ou supposés, en fonction des situations, des nouvelles rencontres et des périodes de l’existence ?

L’alcool est difficilement assimilable à un choix, même si le festif tant vanté est recherché. A un moment, la relation à l’alcool surdétermine la vie relationnelle et la trajectoire de vie. Certains évitent le parcours de soin, pendant que d’autres s’y enferment.

Le choix de remettre en cause sa relation à l’alcool n’est pas aussi simple qu’il y paraît : modération, contrôle, abstention complète, mais quoi avec ?

D’autres choix de vie peuvent se manifester pour la vie de couple ou la profession, le type d’accompagnement… Des contraintes peuvent se manifester.

Il ne suffit pas de cesser quelque chose. Il convient de trouver une alternative meilleure et de se donner les moyens de faire vivre son choix. Dans ce sens, fumer vaut mieux que picoler, à titre transitoire.

Tout choix rencontre inévitablement des résistances, des difficultés, et très souvent des déconvenues. La question de l’acceptation se repose. Dois-je m’accommoder de l’état de fait ? Comment changer les termes d’une situation qui ne me convient pas ? Comment la préserver si elle me convient ? Quelles limites est-ce que je donne au compromis ? L’acceptation gagne à être active, comme la patience. La vie ressemble parfois à une partie d’échecs. De quelle marge de manœuvre je dispose ? Tout choix est ouverture et fermeture. Il s’accepte un moins, il se tolère une perte pour un plus hypothétique. Malheureux celui qui se ne résout à aucune frustration. Il ne saura jamais savourer un plaisir.

Le choix procède souvent d’une délibération entre les avantages immédiats et les inconvénients qui pourraient survenir. L’impulsivité fait l’économie de ce temps intermédiaire. La personne éprise d’immédiateté se prive de ce plaisir. Celle qui se révèle incapable de la mise en actes d’une décision réfléchie transforme ce temps en procrastination morose.

Le thème de la séance sera de réfléchir aux critères d’un choix de vie.