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La contrainte des réalités

13 septembre 2021

Nous sommes amenés à réfléchir à des thèmes très larges de façon que chacun soit en situation de les décliner à son échelle singulière. Les réalités qui nous concernent ont des caractères généraux qui nous concernent tous plus ou moins péniblement.

Les addictions n’offrent qu’une échappatoire transitoire. Comme disait une patiente, l’alcool est une fuite qui conduit au fond de l’impasse. Cela étant, les non-addictés n’ont pas besoin d’une conscience pharmacologiquement modifiée pour s’aveugler et rencontrer le mur.

La contrainte des réalités est un phénomène équivalent à la constitution d’une dépendance. La liberté va en s’amenuisant. L’avantage d’une dépendance à l’alcool est qu’elle peut être suspendue. La sobriété n’est pas à vivre comme une contrainte, mais plutôt comme une condition d’un progrès en liberté, comme la vaccination pour la majorité de la population. Pour autant, vivre vacciné n’est pas vivre, vivre sans alcool n’est pas vivre.

Les réalités vécues comme des souffrances ne manquent pas dans notre quotidien. Chacun doit trouver ses réponses en lien avec son contexte et ses ressources propres. Pour cette raison, il n’est guère possible de faire abstraction des autres, du contexte général et de soi. Nous avons logiquement à faire face au contexte général, à notre environnement, avoir conscience des conditions de notre équilibre et de notre bien-être.

Notre réponse ne peut se limiter à des solutions individuelles. Nous avons à réfléchir à ce que nous pouvons faire collectivement pour modifier notre environnement. Quel que soit notre désir de vivre au présent, la situation générale commande de réfléchir à l’avenir.

La contrainte des réalités peut devenir insupportable, suscitant des réponses de survie ou des renoncements à persister.

Les difficultés rencontrées sont également une incitation à apprécier ce qui est appréciable dans notre existence. Relativiser aide à supporter.

Qu’en est-il de votre positionnement face aux contraintes de votre réalité ?

 

Les façons d’agir

6 septembre 2021

De nouveau, un thème « estuaire », suggéré par l’une d’entre vous. Il permet une réflexion sur nos façons d’agir dans le passé, pour le présent et l’avenir. Je vais essayer de m’acquitter de sa présentation.

Nous pouvons peut-être commencer par examiner les façon d’agir quand l’alcool est devenu le patron. Le moins que l’on puisse dire est que l’alcool n’est pas un marqueur de lucidité. Il brouille la vision de la situation du moment suscitant des choix malheureux. Il entrave la claire conscience de l’incapacité acquise à consommer de l’alcool, sans conséquences préjudiciables lourdes (relationnelles, familiales, personnelles, intellectuelles et physiques). Elles ne manqueront pourtant pas de survenir. Il contribue à occulter les facteurs qui ont conduit à la mise en place de la dépendance ou qui perturbent le choix de la sobriété. C’est la raison pour laquelle, la personne devenue alcoolique doit passer sous les fourches caudines de la mise à l’écart de l’alcool pour retrouver un meilleur rapport à soi et aux réalités extérieures.

Bien évidemment, l’alcool ou les autres addictions ne sont pas les seuls éléments qui obscurcissent le discernement. Il se trouve même souvent des personnes alcooliques dont le niveau de discernement est supérieur à celui de la population générale à partir du moment où elles ont la force d’écarter l’alcool et les substances modifiant la conscience. Ainsi, la pandémie et tout le raffut autour des réponses appropriées jouent le rôle d’un équivalent-alcool majeur pour l’ensemble de la population. Ce n’est pas pour rien que la première partie de « Anesthésie Générale » est consacrée aux éléments qui déterminent aujourd’hui une perte de lucidité très inquiétante.

Les façons d’agir répondent à de nombreuses forces : nos besoins essentiels (il faut donc savoir les distinguer et les mettre en ordre), les contraintes qui les entravent, la préoccupation éthique (satisfaire nos besoins ne devrait pas aller jusqu’à piétiner les besoins légitimes des autres). Nous ne pouvons faire l’économie de prises de recul pour que nos façons d’agir ne se retournent pas contre nos aspirations.

En quoi vos façons d’agir ont-elles changé depuis l’arrêt de l’alcool (si tel a été le cas) ?

Quelles difficultés avez-vous rencontré pour qu’elles vous satisfassent ?

 

Plaisir et déplaisir du jeu

30-08-2021

 

Ces lignes sont rédigées au tout début d’août, par anticipation à cette réunion. J’aurai découvert au moins un livre décrivant notre besoin de jouer avec L’homo ludens1.

Nous avons tous une expérience du jeu dans de multiples domaines.

Il y a certes le jeu pathologique et les jeux des bureaux de tabac, ceux des journaux et des magazines, les paris mutuels et la Française des jeux, la Bourse et la spéculation. Ce sont des concrétisations marchandes de l’espoir de devoir sa fortune au hasard ou à de savantes prévisions.

Il y aurait beaucoup à dire sur les jeux de séduction.

Le jeu a deux faces, gagner ou perdre, même si certains affirment qu’ils jouent pour le seul plaisir, comme les pêcheurs de silures qui remettent à l’eau ce monstre des rivières, après l’avoir capturé.

Il y a les jeux virtuels et les jeux réels, les jeux solitaires, les jeux de société, les jeux de compétition dans les différentes disciplines sportives, les jeux que l’on pratique et ceux qui sont des spectacles.

Il y a des jeux qui agrègent et d’autres qui désagrègent, des jeux intelligents et d’autres qui le sont moins.

Le jeu peut être une alternative à la répétition de l’acte de boire, de l’acte addictif. Il mobilise les ressources du corps et de l’esprit.

Il est intéressant de penser l’essence du jeu comme alternative à l’acte compulsif, aux habitudes. Le jeu peut infiltrer et agrémenter le moindre de nos actes, de notre vie relationnelle. Le numérique lui-même l’a prévu avec ses smileys.

Quels sont les plaisirs du jeu ? Quels sont ses déplaisirs ?

Quels sont les domaines de votre vie où vous faites intervenir le plus facilement le principe du jeu ?

 

  1. Johan Huizinga, Homo ludens, Essai sur la fonction sociale du jeu, Folio, Gallimard, 1988-éditions 2020

 

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