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Comment réussir sa vie ?

La condition d’otage

Lundi 16 novembre 2020

Notre réflexion ne saurait donner des réponses à un questionnement sur ce qu’est une vie réussie. La question pourrait évoquer une recette de cuisine : « Comment réussir un soufflé ? ». Proposer un vademecum comportemental serait très curieux. Il n’en reste pas moins que « réussir sa vie » fait partie des prescriptions de nos familles et de notre société. La problématique alcoolique et les addictions interrogent singulièrement l’idée de réussite. Que diable pouvons-nous entendre par cette notion de « vie réussie » ?

Ce qui vient d’abord à l’esprit est l’aspect prédéterminé et en même temps aléatoire de la vie. Ainsi, les bébés tortues s’extraient de leurs coquilles, conformément à une programmation d’espèce, et la course commence. Les oiseaux marins guettent leur trajet jusqu’à la mer, proche et lointaine, pour s’en nourrir. Chacune de nos vies fait intervenir l’inné et les contextes successifs.

Réussir sa vie suppose de construire son parcours en faisant vivre sa part de liberté malgré l’ensemble des déterminismes qui tendent à la réduire. La question « comment réussir sa vie ? » a un aspect actuel. Notre vie se construit et se déconstruit chaque jour. Rien n’est définitivement acquis. Les meilleures orientations peuvent rencontrer des impasses. Ce qui est vécu comme une réussite peut s’interrompre brutalement par la survenue d’un événement ou par la prise de conscience de l’inutilité d’un investissement, par une désillusion.

Ces considérations étant posées, comment, à l’image des bébés tortues réussir son parcours de vie, particulièrement quand il atteint un point critique ? Telle est la situation de la personne qui prend conscience qu’elle doit remettre en question un certain nombre de réalités qui rendent son avenir des plus problématiques. Un état de la situation s’impose : qu’est ce qui doit être changé, quelles sont les remises en question à opérer, quels sont les objectifs souhaitables et accessibles, sur la base de quoi et avec qui espérer réussir sa vie ?

Il sera toujours temps, le moment venu, d’exercer un regard rétrospectif sur ce qu’a été sa vie. En attendant, notre perception est souvent d’être des otages, ce qui justifie le sous-titre de notre réunion, en ces temps de confinement et de couvre-feu, par le biais d’une réflexion de l’une d’entre vous.

Otage de la « Guerre » déclarée et ne pouvant rien faire sauf de subir pour survivre

Otage parce que nous faisons partie des silencieux sans armes intellectuelles et sans moyens techniques pour protester ou répondre

Otage de toutes ces administrations avec leurs pyramides de planqués

Otage de celles et de ceux qui vous reçoivent en regardant la pendule

Otage de toutes ces informations émanant de cols cravatés qui vous infligent leurs idées et certitudes

Otage des manipulateurs qui nous ont pris en otages depuis la nuit des Temps

Otage de nos proches et de nous-mêmes.

Comme disent les révolutionnaires sud-américains des Albums d’Hergé : La Liberté ou la Mort !

(Dans L’Oreille cassée, un révolutionnaire d’opérette trouve la mort par l’explosion de sa bombe à retardement. Il avait programmé l’horlogerie en se fiant à une pendule publique malheureusement en panne)

 

 

Les racines des obscurantismes

Lundi 9 novembre 2020      

D’une manière cyclique, la notion d’obscurantisme revient dans le discours ambiant. Jusqu’à information contraire, l’expression s’oppose « Aux Lumières » dont la période prérévolutionnaire aurait été porteuse.

L’obscurantisme se définit comme une négation du savoir, le refus obstiné de reconnaître des choses démontrées. L’obscurantisme se double d’intolérance. La dictature obscurantiste a trouvé une forme d’apogée dans l’affrontement entre le géocentrisme du Système de Ptolémée, repris par l’Eglise, et l’héliocentrisme, dont la défense par Galilée faillit le conduire au Bûcher.

Jusqu’à quel point, le siècle des Lumières justifie son intitulé est une affaire à considérer. Les périodes fastes pour « le progrès », les découvertes et les innovations n’ont pas manqué depuis le début de l’aventure humaine. Avec le recul, le Siècle des Lumières a correspondu à l’émergence de l’idéologie républicaine (et des abus qui l’ont précédée et accompagnée), des Droits de l’Homme et du Citoyen – abstraction aussi louable que théorique – mais aussi de l’essor du libéralisme et du développement ultérieur des totalitarismes dont nous avons pu mesurer les effets dévastateurs. Tout système de pensée idéologique véhicule un potentiel d’obscurantisme, souvent éloigné ou même opposé de ce qu’il promettait ou annonçait.

Notre problème n’est pas d’évoquer les obscurantismes du passé, ni même les obscurantismes actuels de ceux qui, au nom de leur idéologie, qualifient d’obscurantistes ceux qui ne partagent pas leurs croyances. Notre séance va essayer de distinguer des racines de l’obscurantisme de la problématique alcoolique.

La problématique est-elle concernée par des obscurantismes. Lesquels ? Comment établir qu’une affirmation, une conduite, une méthode est obscurantiste en alcoologie ? Quelles sont les racines des obscurantismes présents dans le champ des addictions ?


 Hors sujet sur le « fanatisme »

Nous avons eu connaissance de la présentation, par le biais d’un article, d’un ouvrage publié par les éditions du Cerf (96p, 10€) : « Du fanatisme, quand la religion est malade », d’un dominicain, Adrien Candiard. Nous n’avons pas (encore) lu ce livre mais l’article propose des éléments d’analyse intéressants.

Pour ma part, j’aimerais savoir comment, aujourd’hui, une religion pourrait être « en bonne santé ». Il serait d’ailleurs pertinent de poser la question de savoir comment notre République ou encore le Libéralisme économique pourraient être en « bonne santé ».

Ce jeune religieux élargit et renouvelle l’approche du fanatisme, religieux ou profane, par des réflexions d’ordre théologique. Il critique, en premier lieu, la position consistant à s’approprier Dieu en l’enfermant dans un corps de doctrine qui fixerait les croyances, les rituels, les hiérarchies, les identités, en assimilant l’ensemble à la Vérité en marche. À partir du moment où l’on se croit détenteur de la Vérité, quel qu’en soit le contenu, le risque est de basculer dans l’intolérance et de légitimer toutes les formes de violence pour se donner raison.

Le Dominicain pointe les limites de l’humanisme des Lumières. Après les guerres de religion (et leurs actes de barbarie), les Lumières ont contribué à « pacifier » l’espace public. Cependant, en marginalisant le Religieux, dans ses formes les plus élaborées, elle a laissé le champ libre aux formes les plus archaïques des religions.

Au sens sociologique, l’intégrisme vise un courant du catholicisme et le fondamentalisme des courants du protestantisme nord-américain. De même, l’islamisme est un amalgame obscurantiste. Le Djihadisme relève pratiquement d’une forme de banditisme haineux favorisé par les réseaux sociaux. Le salafisme est un sectarisme borné, d’un autre temps, typiquement source de fanatisme et d’« d’opium du peuple ».

Adrien Candiard appelle au dialogue interreligieux. Malgré ses précautions faisant appel au sentiment amical indispensable à un dialogue de qualité, il manque, de mon point de vue, d’ouverture d’esprit. Il n’y a aucune raison d’entretenir des cloisonnements entre croyants et incroyants soucieux de ne pas écarter les besoins portés par les religions. Le dialogue peut être amical, en faisant appel à l’esprit critique.

Il définit la prière comme un dialogue silencieux avec Dieu (du Dieu que l’on a en soi, ou que l’on reconnaît chez l’autre, ou dans la Nature). Il ne dit rien sur la Foi.

 

La reconnaissance

Lundi 2 Novembre 2020

La reconnaissance est une capacité que le mouvement des Alcooliques Anonymes a constitué en source de rétablissement. Comment définir et analyser la reconnaissance ? La reconnaissance consiste à éprouver et à exprimer de la gratitude envers une personne ou une Collectivité qui a su nous aider en temps utile.

La reconnaissance ne s’inscrit pas dans des actes extraordinaires. Nous pouvons, dans les actes les plus simples de la vie quotidienne, apporter une aide symbolique ou concrète dans l’exercice de nos fonctions. La politesse sincère est déjà une reconnaissance de l’autre. Tout n’est pas dû, dans la forme et le fond. Qu’une personne réponde à ses obligations justifie qu’on la remercie. La reconnaissance ne joue pas à sens unique. L’entraide, par exemple, suggère la réciprocité, même si l’échange est inégal.

La reconnaissance témoigne d’une forme de générosité. Nous apprécions l’effort qui a été consenti, l’attention qui nous a été manifestée, le service qui nous a été rendu. Nous ne nous abaissons pas en exprimant de la reconnaissance, bien au contraire. Le fait de reconnaitre l’attention qui nous a été accordée rétablit une forme d’égalité.

Pour ma part, je me sens très redevable. J’éprouve de la reconnaissance envers de multiples personnes connues ou inconnues qui m’ont permis de résister face aux difficultés et de progresser malgré elles. Nous pouvons être reconnaissants envers ceux qui nous donnent quelque chose ainsi que face à des personnes qui acceptent de recevoir de nous.

Certaines personnes ont des difficultés à éprouver de la reconnaissance. Elles peuvent avoir un égo surdimensionné ou adopter une position victimaire en estimant qu’elles n’ont que des droits et des besoins à satisfaire. Elles se prennent généralement excessivement au sérieux et n’ont que du mépris pour les autres.

D’autres, ou les mêmes, confondent des avantages liés à leur position sociale d’origine et les qualités liées à ce qu’elles sont ou ce qu’elles font.

Il est souvent question de l’ingratitude des enfants. Il faut relever en parallèle les attitudes d’emprise ou d’irrespect des adultes à leur encontre.

Êtes-vous à l’aise dans l’expression de votre reconnaissance ?

Souffrez-vous ou avez-vous souffert de ne pas être reconnu ?

 

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