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L’attente

23-09-2024

 

L’attente est un thème de commande qui convient à la situation de notre association. Notre quotidien est partiellement entravé par des projets ou des aspirations qui tardent à se concrétiser.

Comment vivons-nous l’attente ? L’observation nous montre une grande diversité d’attitudes. Certain vivent très mal la moindre attente. D’autres, au contraire, s’en accommodent fort bien. Je crois appartenir à ces derniers... chaque fois qu’il m’est possible d’occuper intelligemment cette attente. J’ai toujours de quoi m’occuper quand j’attends. Je veille à ce que ma propre salle d’attente offre de quoi intéresser ceux qui justifient alors le nom de patients. J’accepte de les voir s’occuper avec leur smartphone plutôt que de réfléchir à ce qu’ils pourraient avoir à me soumettre. Une majorité de personnes s’applique à occuper sans relâche leur cerveau, se privant de toute observation, de toute réflexion ou de toute rencontre, à l’exemple de la plupart des passagers du métro. Une des caractéristiques des emplois du temps programmé, à notre époque, est l’absence de temps mort prenant en compte les aléas ou les nécessaires temps de transition.

L’attente suppose parfois une forme de passivité. La stimulation est attendu de l’extérieur. Organiser son temps en fonction de ses objectifs évacue les temps mort inutiles, plus ou moins pénibles à vivre. Nous entendons de plus en plus souvent l’opinion : “Je ne sais pas où on va, mais on y va“. Dans la pièce de Beckett, deux personnages soliloquent “en attendant Godot“, qui n’arrive jamais.

Il y a ceux qui arrivent en avance, ceux qui arrivent à l’heure et ceux qui arrivent toujours avec retard.

Au contraire de l’attente, une tendance de notre modernité est de s’emparer du temps des autres ou à ne pas le prendre en compte. Le recul et la dégradation des services publics aboutissent à une mainmise croissante sur notre temps, ce qui contribue à perturber notre rapport au temps, à nous donner une sensation d’encombrement.

Quels types d’attente ne supportez-vous pas ?

Faites-vous partie des personnes habituellement en retard et pourquoi ?

Pratiquez-vous la patience active ?

Comment sortir de l’invisibilité

16-09-2024

 

Voici plus d’un an, après de nombreuse péripéties, Dunod mettait à disposition Ce que nous apprennent les addictions. Nous avons atteint la période où la question de la transmission de notre méthodologie et du regard que nous portons sur la société deviennent relativement urgentes, compte tenu du temps qui nous reste. Nous avons écarté la possibilité de pérenniser notre activité associative, même si nous n’excluons aucune divine surprise. Le bon sens face aux inerties et aux obstacles qui nous sont opposés nous dispense du déni des réalités. Notre activité, en tant que telle, aura eu comme tout ce qui est vivant un commencement et une fin. La transmission est un défi plus accessible. Nous savons qu’une parole ou qu’une observation juste peut se développer et ressurgir en différé, quand les conditions de leur accueil sont au moins partiellement réunies.

En apparence, y compris au sein de l’association, le contenu de l’ouvrage n’a pas suscité de commentaires significatifs et, dans l’ensemble, peu d’initiatives. Ceux d’entre nous qui se sont employés à mettre à la disposition de proches et de professionnels amis des exemplaires du Livre bleu n’en ont que plus de mérite. Il n‘est pas prouvé que ces derniers l’aient réellement intégré.

Ce qui pourrait être fait, après la publication a été raisonnablement accompli par l’éditeur. Nous avons vérifié assez rapidement que cet ouvrage était remplacé par d’autres dont le contenu, sans esprit polémique particulier, était conforme à ce qui s’était déjà publié sur la question des addictions, quelquefois sous la forme de plagiats ou de non-livres. Il semble que le développement de l’intelligence artificielle favorise la production de non-livres. Nous avons eu quelquefois l’impression que des auteurs plagiaient l’intelligence artificielle pour se réclamer de livres de la même consistance.

Nous nous sommes lancés dans l’aventure des vidéos pédagogiques, en étant seulement assurés de la qualité des textes à dire. À la série initiale des douze vidéos s’ajoutera celle, plus conviviale, consacrée à l’atelier cinéma. Nous verrons bien ce qui résultera de ce travail, dans les échanges à venir avec des partenaires susceptibles d’accroître l’impact de ce que nous mettons à disposition.

Nos efforts actuels visent à trouver des relais médiatiques concrets susceptibles de nous faire exister face à un public élargi, qu‘il s’agisse de professionnels ou de simples citoyens. Quels sont les médias et les interlocuteurs au sein de chacun d’entre eux qui pourraient permettre qu’un débat sérieux largement diffusé intervienne à partir du Livre bleu ? Une seconde piste de travail correspond à la perspective d’un livre de dialogues entre la personne que je suis et un jeune homme de 25 ans à l’aube d’une vie professionnelle, qui le positionnera dans la mouvance floue de l’élite. Quelles sont, de votre point de vue les questions argumentées à lui proposer ? Quelles sont les impressions que vous donnent les jeunes filles et les jeunes gens de sa génération et des générations voisines ?

Cette réunion fait logiquement suite à la précédente sur « l’art de la conversation ».

Ce travail de clarification sera certainement très précieux pour avancer dans nos efforts de transmission.

L’art de la conversation

09-09-2024

Cette idée de thème m’est venue, au retour d’un entretien sollicité, relativement bref, allant rapidement à l’essentiel, avec ma collègue, le docteur Napoléon. Comme chacun sait, elle est associée aux hospitalisations brèves au sein de la Clinique Rive Gauche. Elle a participé à la réunion ouverte sur le discernement, au Conseil Régional, en novembre dernier. Elle dispose de Ce que nous apprennent les addictions, qu’elle a lu. Je l’ai tout d’abord interrogée, civilement, sur ses vacances. Elles avaient été courtes. Je lui ai alors demandé si elle ne faisait pas partie des travaillomanes. Par chance, elle avait participé à une journée offerte par un laboratoire pharmaceutique centré sur l’analyse transactionnelle. Elle disposait d’un spectre virtuel de personnalités plutôt large. Elle faisait partie des promoteurs et des rebelles. Ce qui m’a permis de lui dire que nous avions ces caractéristiques en commun. Elle a concédé que le rapport au travail pouvait être un problème. Je lui ai confirmé que j’étais en réduction volontaire d’activité par la suppression du téléphone fixe, afin de me donner du temps, pour transmettre ce qui était possible à un public élargi.

Du fait de sa formation scientifique, elle m’a demandé pourquoi je n’effectuais pas une nouvelle étude comparée, sachant que la dernière avait eu lieu en 2004 et 2005 (un an d’inclusion, un an de suivi, pour une cohorte de 200 patients) en bénéficiant du soutien financier de la Sécurité sociale. Au terme de l’étude, les bons résultats à un an étaient multipliés par trois. Les autres paramètres se modifiaient peu, si on écartait l’apport de l’investissement au sein du groupe intégratif et de l’association. J’avais sollicité une prolongation de l’étude, en dépit de la surcharge du travail induit, sans obtenir satisfaction. En dépit du soutien du niveau régional de la CPAM, il n’y avait donc eu aucune retombée heureuse de notre action d’évaluation. La masse des perdus de vue serait aujourd’hui rédhibitoire. Plus sérieusement, nous avons acquis la certitude absolue que quel que soit le résultat d’une nouvelle étude en termes de progrès traçables, la réponse des Pouvoirs publics aurait été et resterait négative. Les choix politiques en haut lieu, toutes sensibilités politiques confondues, sont de nature à pérenniser ce qui existe et à s’opposer au bon fonctionnement de nos sociétés : la loi du profit et les logiques bureaucratiques centralisées contre une appréciation intelligente et réaliste de l’intérêt général.

Nous ne devons pas nous laisser abuser par les effets de la novlangue. Par exemple, l’expression “l’intérêt supérieur de l’État” signifie “Choix indéfectible d’imposer le privilège de l’argent et du niveau de vie des élites”, au détriment de ce qui entrerait précisément dans le cadre de l’intérêt général.

Ces propos ont été énoncés avec le sourire et ont abouti à des questions au sujet du livre Ce que nous apprennent les addictions. Marie-Françoise Napoléon l’a trouvé politique et critique, relativement complexe dans la mesure où un certain nombre de développements ne recoupent pas sa pratique professionnelle et personnelle.

J’ai évoqué brièvement le travail autour des vidéos.

Elle nous donnera des références de laboratoires pharmaceutiques susceptibles de nous aider, d’une manière ou d’une autre, pour la diffusion du contenu du Livre bleu et peut-être des vidéos. Au jour d’aujourd’hui, j’en suis arrivé à la conviction que des ouvertures pourraient se faire à partir de personnes ou d’instances de pouvoir ayant gardé un esprit rebelle et d’innovation, y compris dans les secteur libéraux, pourvu qu’ils prennent conscience de devoir combattre la politique de trahison néolibérale, celle du chien crevé au fil de l’eau, à laquelle nous sommes confrontés au-delà des indignations qui font l’ordinaire de l’actualité.

Ce hors-sujet illustre ce qui correspond selon nous à une bonne conversation. Une vingtaine de minutes ont suffi. J’ai l’impression que, très souvent les consultations, relèvent de ce type de conversation.

Quelle place faites-vous dans votre vie à “l’art de la conversation ?

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