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Les libertés résiduelles

02-12-2024

 

Les « libertés résiduelles » font partie des concepts que nous utilisons. La notion peut interroger, en premier lieu, la relation aux addictions. Une majorité des consultants, dés la première consultation, admet sans réserve une perte de liberté face à l’addiction. C’est même la raison première de leur démarche. Ils savent, aussi bien que le soignant, relever les avantages et les préjudices de la conduite addictive, même si, habituellement, ils sont, un moment, minorés, négligés ou relativisés. Nombre de consultants sont conscient du clivage de leur personnalité : Avec l’alcool je ne sais plus vivre, mais je ne peux m’en passer.

Les libertés individuelles sont plus ou moins impactées par d’autres addictions, sans que celles-ci soient nécessairement identifiées comme telles, tant elles font partie des usages.

Au fond, qu’est-ce que nous entendons sous le qualificatif de liberté(s) ?

Cette question interroge aussi bien nos capacités intellectuelles et physiques que notre capacité d’agir, notre « puissance d’agir » dirait Spinoza.

Il est souvent question de libre-arbitre, mais sur quoi repose t-il ? Quelles sont les ressources qui nourrissent notre discernement et notre rapport au réel ?

Une distinction classique concerne le temps libre du temps contraint par nos diverses obligations, de travail, de déplacement, de respect des règlements et des interdictions.

La révolution numérique a créé des outils accessibles à tous – sous réserve de pouvoir les payer et les maîtriser –, smartphones et ordinateurs en tête. Quelle liberté nous est-il laissé pour assurer nos différents besoins ?

Une anecdote :  pour mon RV à la Sécurité sociale, jeudi, j’avais oublié mon portefeuille et ne disposais que d’argent liquide pour prendre le métro. Aujourd’hui, l’acquisition d’un ticket exige une carte de paiement. Le surveillant de la station m’a laissé passer sans problème quand j’ai montré le billet de 10€ que j’avais emprunté au salarié de la CPAM avec lequel j’avais nagé pendant trois heures dans les feuilles de maladie en souffrance.

Aucune société numérique ne s’avise de proposer un usage minimaliste des smartphones. Les différents métiers et échanges doivent se conformer aux règles imposées. La prochaine fois que je change de smartphone, je veillerai à ce que le tableau de bord ne me propose que ce dont j’ai nécessairement usage.

Au temps du confinement, un patient m’avait dit qu’il avait l’impression que la vie était devenue un sens interdit.

Au niveau citoyen, de quels relais politiques ou autres disposons-nous, véritablement, pour exprimer nos besoins, nous faire entendre, et éventuellement proposer les solutions que nous pensons adaptées aux difficultés rencontrées ?

Comment, concrètement, accroître nos libertés ? …et notre liberté ?

Les réponses aux souffrances existentielles

25-11-2024


La souffrance existentielle correspond à un vécu de perte ou d’absence de sens de l’existence. Les personnes l’éprouvent dans divers cas de figure : quand elles ont la sensation d’être devenues inutiles ou « périmées », sans objet. Les « fins de vie », les pertes d’autonomie, les handicaps de santé, l’angoisse du lendemain, le chômage et la souffrance au travail, les situations matérielles précaires, les contraintes administratives croissantes, l’envahissement de nos vies par le numérique, la tristesse du cadre de vie, l’insécurité, un relationnel pauvre, la solitude, la sensation d’une société qui se ment, l’inconsistance du personnel politique, le cynisme des élites et l’inconscience des privilégiés, la bêtise ordinaire concourent à ce mal de vivre. Les suicides sont rares comparativement à la banalité de ce mal. Les addictions-refuges sont bien plus fréquentes. Les croyances religieuses ont longtemps pu jouer un rôle apaisant. Nous pourrions aussi bien distinguer des croyances de substitution : la réussite sociale, le sport extrême, les voyages et expéditions lointaines ou la quasi-immortalité des corps, véhiculée par le transhumanisme.

Reste à dégager des pistes pour atténuer ou dépasser ces souffrances qui se rencontrent très souvent dans le quotidien des consultations.

Du plus simple au plus élaboré, voici quelques pistes.

Il convient d’abord de se persuader que nul autre que nous n’aura a priori le souci et la responsabilité de nous-mêmes.

Nous pouvons prendre soin de notre cadre de vie pour modeste qu’il soit. Très souvent, par passivité et procrastination, la personne néglige son lieu de vie, le laisse s’encombrer, devenir sale, au point de ne plus oser recevoir qui que ce soit. Il convient de trouver une aide ponctuelle, si besoin. Cela occupe, cela se voit et cela contribue à alléger la dépression et le laisser-aller. Le soin du corps est tout aussi indispensable. Mieux vaut respirer la propreté que ses chaussettes. Une activité physique régulière doit pouvoir s’intégrer à nos journées et semaines. Un vélo d’appartement ne prend pas de place en cas de solitude et de manque de temps. Il est essentiel de marcher ou de se déplacer par ses propres moyens, sans obturer ses yeux et ses oreilles par des engins.

Le repas doit faire l’objet du même soin. Il est possible d’être « pauvre » et d’aller au Marché, de retrouver des commerçants, de choisir une base de nourriture facile à préparer et de qualité. Si on est seul, on peut s’accompagner d’un livre ou écouter une émission utile à la radio, plutôt que se gaver d’images.

Nous pouvons saisir chaque occasion d’échanger une parole en cas de cohabitation transitoire, dans un ascenseur ou ailleurs.

Plus généralement, la matière de ce thème nous est magistralement donnée par le dernier film de Wim Wenders « Perfect days » qui sera au menu du prochain atelier cinéma du jeudi 12 décembre, 17h30.

Souhaitez-vous aborder explicitement vos souffrances existentielles ?

Quelles réponses leur avez-vous trouvées ?

L’humanisme, aujourd’hui

18-11-2024

 

L’acquisition récente de deux livres de Gilles Deleuze sur le cinéma m’a donné l’occasion de m’intéresser à ce professeur de philosophie contemporain de Jean-Paul Sartre. Lors d’une conférence à laquelle il avait assisté, en 1945, Sartre avait affirmé que l’existentialisme était un humanisme. Deleuze et son ami Tournier en avaient été choqués : « Nous étions atterrés. Ainsi notre maître ramassait dans la poubelle où nous l’avions enfouie cette ganache éculée, puant la sueur et la vie intérieure, l’humanisme. » (Source Wikipédia). Deleuze, donné comme un excellent professeur, a eu ses heures de notoriété. Michel Onfray qui, apparemment, ne l’appréciait pas, le considère comme inutile. Les concepts proposés par ce professeur de Louis-le-Grand étaient avant tout abstraits et esthétiques. Deleuze s’était inscrit dans la mode idéologique de son temps. Il appartient à la petite cohorte des philosophes parisiens de l’après guerre. Pour Onfray, ce « scolastique, brillant et génial jongleur, triturait de jolis objets creux ». Je verrai ce que je retire de ses ouvrages sur le cinéma.

En attendant, je propose au groupe, de réfléchir à ce que peut vouloir dire la notion d’humanisme, aujourd’hui. Je ne revendique pas ce qualificatif, comme je l’explique à la dernière page de « Ce que nous apprennent les addictions » (p229). Nous sommes, depuis toujours, capables du meilleur et du pire. Nous sommes, cependant, beaucoup plus dangereux et nuisibles aujourd’hui qu’hier car plus nombreux et la technologie est d’abord dans les mains de ceux qui détiennent du pouvoir et en abusent. Dans l’ensemble, l’esprit critique et de mesure s’est effacé devant l’hubris, l’égotisme et la fièvre consommatrice. Deleuze rejetait la « sueur » c’est-à-dire la valeur travail, ainsi que la « vie intérieure », notion qui mériterait d’être explicitée. De ce point de vue, il était en avance sur son temps. Nous aurions du mal à déceler cette vie intérieure dans l’ordinaire des comportements de la post-modernité. Les croyances de toute nature nourrissent et justifient les violences, quand elles deviennent des systèmes de représentation du monde, fermées sur elles-mêmes. Elles malmènent plus qu’elles ne servent la préoccupation éthique applicable à soi, aux autres, humains et animaux, à la nature.

Quels contenus donner aujourd’hui à l’humanisme ?

De quoi est fait votre humanisme ?

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