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Les opportunités

08-04-2024

 

Sous réserve d’une conscience au moins partielle de ce que peut apporter une hospitalisation brève dans notre protocole d’accompagnement, ce séjour représente une belle opportunité pour modifier sa trajectoire de vie. Suivre comme étudiante le déroulement d’une telle semaine, avec ses moments forts et ses imprévus est une opportunité dans l’opportunité.

Une HBA est une opportunité sous réserve de ne pas y aller pour « calmer le jeu ». C’est un temps dédié à la lucidité, à l’examen de la réalité, à la lumière de la « froide raison », tempérée par la bienveillance des aidants et des soignants. Des défenses doivent tomber : le déni de l’impact de l’alcoolisme, la victimisation… L’alcoolisation permet ou non de rencontrer une aide véritable. La chance saisie peut se perdre par le simple effet du retour de l’alcool. Céline : « L’Histoire ne repasse pas les plats ». Pas souvent, en tout cas, surtout en matière d’alcoolisme.

Dans la mythologie grecque, le petit dieu Kairos passe rapidement avec ses longs cheveux, à saisir pour ne pas perdre l’occasion. Pour autant, disposons-nous dans la vie courante d’opportunités qui méritent d’être saisies ? Et comment faire pour qu’une opportunité justifie ses promesses ?

Notre société marchande nous propose toutes sortes d’opportunités, sous réserve que nous puissions les monnayer et que nous soyons assez crédules pour y adhérer. De même, dans le quotidien de nos existences, des propositions de divers ordres ne manquent pas de se faire jour, impliquant la mise en jeu de notre prudence, de notre droit de réserve, de notre bon sens et de notre esprit critique. Les tentatives de tromperie ne manquent pas dans nos messageries et dans la rue.

Une situation nouvelle, une rencontre constitue une opportunité à la condition qu’elle fasse écho en nous. Les personnalités perverses savent très bien identifier les failles chez les personnes manquant de confiance en elle et en quête de reconnaissance.

Elles peuvent de façon plus ou moins habile se présenter comme des opportunités pour combler un manque affectif.

L’existence d’une passion structurante facilite la capacité à saisir une opportunité pouvant faciliter la progression vers les objectifs visés. L’expérience montre que ses opportunités se révèlent souvent décevantes comme si le jeu relationnel actuel privilégiait les postures et les faux semblants.

Les bonnes opportunités ont des chances de se rencontrer à force de persévérance, de patience et de détermination. C’est en partie de notre fait qu’une opportunité se révèle bonne.

Avez-vous rencontré dans votre parcours de vie des opportunités qui se soient révélées être des désillusions ou, à l’inverse, avez-vous rencontré des difficultés ou des handicaps qui, à long terme, se soient révélés de bonnes opportunités ?

 

Alexandre (par messagerie)

Je mesure souvent le sens accordé aux opportunités à celles qui n’ont pas été saisies. C’est un peu froid comme approche, pas très engageant. J’y vois un aspect un peu insaisissable.

J’y vois aussi une contrainte : si je n’ai pas compris, vu, saisi l’opportunité qui se présentait devant moi, alors j’ai manqué quelque chose, je n’ai pas été bon, conscient, voire je l’ai peut-être fait exprès !! Je le mérite même ! Ah, si j’avais su ! C’est très anxiogène en fait. C’est une énorme source de culpabilité. Une source de culpabilité qui m’a poussé intégralement dans l’alcool et ces longues périodes de gâchis et de descente aux enfers, et de mésestime de moi-même.  

Je pense que la grande opportunité qui s’offre à moi, c’est d’apprendre à être soi-même et pour les autres. Enfin ! et le chemin est interminable et riche pour cela.

HG : Cette intervention, reçue avant la séance, me donne l’opportunité (oui, c’est facile) de commenter sans tarder. Le constat initial est douloureux mais la conclusion ouvre l’avenir.

Résiliences et désiliences. Actualités.

25-03-2024

 

L’actualité des consultations me conduit à vous proposer d’approfondir ces notions de résilience et de désilience, en vue d’en faire une des thématiques vidéo.

La résilience a été un thème très discuté ces dernières années, la désilience, nettement moins. Je vous propose d’y réfléchir en les mettant au pluriel, tout en prenant de la distance avec la psychologisation « essentielle » et descriptive : nous serions ou non résilients comme d’autres sont grands ou petits, avec des yeux bleus ou marrons.

J’aborderai ces thématiques en évoquant la notion de modernité tardive.

Le terme de modernité tardive lui-même est rarement défini, ce qui est regrettable. La modernité tardive (ou actuelle ou à venir ou technologique ou décadente ou inhumaine) est multifactorielle et multidimensionnelle comme toute notion englobante. Ce concept ne peut prendre une force interprétative qu’à la condition de le définir. Au risque d’une définition personnelle et de me tromper, je dirais qu’il me semble répondre à plusieurs données qui peuvent se réunir suivant trois grandes caractéristiques :

  • La globalisation des stratégies de pouvoir, qu’il s’agisse du pouvoir économique, du combat idéologique qui l’accompagne, des méthodes dirigistes ou violentes d’accompagnement ou encore de l’évolution des identités et des relations humaines, des désirs, des croyances et des espérances humaines.
  • L’envahissement par le numérique de tous les domaines du vivant.
  • L’entrée dans l’anthropocène, dans c’est-à-dire sans une période où l’état de la planète est menacée par l’espèce humaine.

Le numérique, en donnant l’illusion de la rapidité et de l’efficacité, crée les conditions d’une aliénation permanente.

Nul besoin de traumas au sens classique pour nous laminer. Depuis longtemps, nous avons mis en exergue, pour l’alcoologie, le rôle des ambiances traumatiques dures mais également « molles » à l’origine de nombre d’addictions et de mal-être. Big Brother se charge d’occuper notre temps de cerveau et de nous soumettre, avec notre consentement. Il nous dira de plus en plus ce qu’il faut penser, comment il faut penser, parallèlement au comment il faut faire. Nul besoin d’être savant pour concevoir les conséquences, actuelles ou à venir, de la malveillance ou l’indifférence de ceux qui détiennent l’arme numérique.

Notre résilience sollicitée (notre capacité à résister, à repartir de l’avant) est souvent mise à mal. Comment résister ? Beaucoup d’entre nous ont décrochés, décrochent ou sont sur le point de décrocher, indépendamment même des addictions-refuges qui les mettent au tapis. Quel degré et quelles modalités de désilience, c’est-à-dire de décrochage pouvons-nous tolérer pour survivre et vivre une vie qui nous ressemble et nous satisfasse ?

Ce qui encombre notre présent

18-03-2024

 

Voici un thème déduit d’un échange avec deux patients différents.

L’un admet, non sans difficulté, de l’échec d’un couple qu’il essayait de rendre compatible avec ses attentes. Il avait réalisé de nombreux efforts de compréhension et d’aide. En vain. Il y a la part qui revient à l’autre dans cet échec, qu’il peut identifier, et la part qui lui revient et qu’il analyse très bien aussi : l’attente d’une reconnaissance qu’il n’a pas contenu d’un père exigeant en matière de résultats et l’absence d’amour exprimé de sa mère. Sa quête de reconnaissance et son besoin d’amour insatisfaits agissent contre lui et il reste attiré par des personnes ayant du mal à lui donner ce qu’il attend d’elles. Il est conscient du télescopage entre son passé et son présent mais la raison ne l’apaise pas. Il garde un déficit de confiance très douloureux en lui. Il se sent dévalorisé.

L’autre personne vit plutôt bien un présent débarrassé de la plupart des faits qui ont encombrée sa vie. Elle pense à la façon dont elle pourra se réunir, dans une tombe, avec un père dont elle a, depuis toujours, été séparée. L’avenir de nombreuses personnes est problématique du fait de leur solitude, comme le montre à sa manière un film proposé lors de la dernière HBA, Une belle fin. Les liens familiaux se trouvent affaiblis dans la société actuelle. Les personnes vivent beaucoup plus longtemps et elles encombrent à leur manière les plus jeunes générations occupées à leurs affaires.

Le Carpe diem exige indiscutablement un minimum d’organisation mentale et matérielle – y compris un volet psychothérapique - pour éviter que le présent soit excessivement pollué par le passé, l’avenir et le présent lui-même.

Quelles sont ou ont été pour vous les causes d’encombrement du présent ? Quelles parades avez-vous trouvées ?

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