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L’urgence comme discours et pratique

8 et 15-07-2024

 

C’est le livre de Julien Le Mauff : “L’empire de l’urgence” (qui a donné l’idée d’examiner la fonction de l’urgence dans nos discours et nos pratiques, en le rapportant, bien évidemment, à la problématique alcoolique et addictive.

Le plus simple est d’extraire quelques lignes significative de la fiche rédigée à son sujet.

L’auteur met l’accent sur le rôle de l’urgence et de l’exception comme modes de gouvernance des populations.

« L’urgence dispense de l’effort de comprendre les situations et de réfléchir à des réponses structurelles. La priorité est donnée, de façon obsessionnelle, à l’événementiel“. Bourdieu : « Les faits divers sont aussi des faits qui font diversion » . Le fait divers constitue une forme invisible de censure, et appartient aux stratégies de production d’un consensus vide, qui visent à la dépolitisation. La force de l’urgence est ainsi d’absorber tout problème. Celui qu’on ne parvient pas à présenter comme urgent (ou rentable) se trouve éliminé.

L’urgence comme discours et méthode est le plus sûr moyen de laisser les mains libres à ceux qui nous asservissent et nous “divertissent“, au prétexte de nous gouverner.

Nous le vérifions souvent, à l’échelle des individus, dans le cadre des problématiques alcooliques. Nous serions censés devoir répondre aux urgences, alors que dans la quasi totalité des cas, il suffit d’attendre pour que le taux d’alcool revienne à zéro et qu’une discussion puisse avoir lieu. L’urgence escamote la réflexion, le débat et l’action concertée. L’accompagnement, avec la méthode proposée, en est l’antithèse.

 

Avez-vous intégré la lenteur dans votre conduite de vie?

Quels en sont les résultats les plus tangibles?

 

Chaque réunion donnera lieu à un échange différent et à un compte-rendu particulier.

La place de la tristesse

01-07-2024

 

La tristesse est considérée comme une émotion pénible, douloureuse, qu’il conviendrait d’écarter au plus vite pour, si on en croit Spinoza, augmenter sa puissance d’agir. Curieusement, la tristesse ne fait pas partie de l’inventaire du philosophe. Il mentionne la haine, la vengeance, la peur et le ressentiment, à laquelle la précédente réunion a été dédiée. La tristesse altèrerait la vivacité intellectuelle. Ttrois type d’émotions dominent: le désir, la joie et la tristesse.

La tristesse est un sentiment largement partagé qui se manifeste habituellement avec le vieillissement. Cela étant, l’enfant triste est une réalité et le vieillard joyeux en est une autre. Il est habituel d’entendre critiquer la tristesse. La tristesse renvoie à ce que la vie n’a pas de beau et de pas drôle. Faudrait-il s’interdire de voir ce qui est et de combattre cette émotion, de lui attribuer une signification pathologique?

Nous allons nous efforcer d’expliciter et de comprendre la tristesse qui peut nous accompagner ou nous envahir. Nous pouvons également réfléchir aux émotions qui pourraient la compléter ou constituer une alternative.

L’alcool est valorisé comme une source de gaité et de rapprochement joyeux. Il est habituellement célébré. Nous avons, malheureusement l’expérience du contraire.

Pour introduire la réflexion d’une manière plus personnelle, je dirai que la tristesse est un sentiment qui m’est familier. Je suis triste de voir le monde tel qu’il va. J’ai conscience de mes limites et de mes limitations. J’accueille mes moments de tristesse et j’essaie de les dépasser par des actions réfléchies qui pourraient déboucher sur un mieux être ou un mieux existant. J’essaie de me rapprocher des personnes qui s’accordent à mes intentions et qui partagent dans l’ensemble le regard que je porte sur le monde et la vie. Faisant cela, je me heurte à toutes les forces d’inertie qui entravent la fameuse puissance d’agir. Je me désole de l’effet du lavage de cerveau auquel nous sommes soumis quotidiennement. Bref, je fais ce que je peux. Je peux disposer comme d’autres des ressources de l’humour et, s’il le faut, de la dérision, à l’image du dernier film que j’ai découvert : Des trains étroitement surveillés. Le réalisateur tchèque a utilisé une écriture pénitentiaire pour dénoncer l’oppression soviétique qui régentait son pays, en prenant comme cible apparente le pouvoir hitlérien qui avait précédé la libération communiste. Deux ans plus tard, les tanks russes écrasaient le Printemps de Prague.

Comment accueillez-vous la tristesse? En quoi vous gène-t-elle? Quelles alternatives lui trouvez-vous?

Le ressentiment - Saison 1

24-06-2024

La période que nous vivons se prête à l’examen d’un trait de personnalité qui ne plaît pas : le ressentiment.

L’ouvrage de Cynthia Fleury, « Ci-gît l’amer » (Gallimard, 2020), a un sous-titre qui donne à penser : « Guérir du ressentiment ». Ce n’est qu’un volet de la réflexion de l’auteur, philosophe et psychanalyste, titulaire de la chaire « Humanités et Santé » au Conservatoire National des arts et métiers, qui abrita, entre autres auteurs, Christophe Dejours. Le quatrième de couverture est éloquent. Fleury est également titulaire de la chaire de « Philosophie à l’hôpital » du groupe hospitalier universitaire parisien (GHU) « Psychiatrie et neurosciences ». Elle associe les notions d’individuation et d’État de Droit. Les travaux mentionnés ont des titres éloquents : « Les pathologies de la Démocratie », « La fin du courage », « Les irremplaçables », ou encore « Le soin est un humanisme ». Le temps manque à un simple mortel, entravé dans les complications du quotidien, pour prendre connaissance d’une telle œuvre.  Si l’on adopte le principe de traduction de la novlangue, cela pourrait donner des titres tout aussi intéressants : « Les pathologies de la Dictature », « Le commencement de la lâcheté », « Les interchangeables », « Le soin actuel est un anti-humanisme ».  Nous pourrions être suspectés de ressentiment, et nous voir proposer un lavage de cerveau approprié.

Je serai tenté d’aborder la question du ressentiment à la façon d’un élève de collège : 1. Définition 2. Les arguments pour. 3. Les arguments contre. 4. La synthèse 5. La conclusion.

Dans cette logique, la définition du ressentiment est d’en vouloir durablement à quelqu’un ou à un ensemble plus vaste. Les « arguments pour » seraient constitués par les griefs légitimes, les torts véritablement subis. « Les arguments contre » mettraient en valeur les accusations injustes et erronées. La synthèse ferait la part des choses, en distinguant ce qui est admissible, de ce qui ne l’est pas dans ce sentiment.

La conclusion aboutirait à l’idée de l’inutilité du ressentiment pour avancer dans sa vie, tout en admettant son caractère très humain. Elle posera la question de l’intérêt de la Mémoire.

La séance pourra servir à adopter une définition consensuelle du ressentiment, à lister ce que le ressentiment a de recevable puis d’irrecevable dans le cadre de la problématique alcoolique et addictive, à dégager les points essentiels à une synthèse rapportée à soi et, enfin, à s’interroger sur les bienfaits respectifs de la mémoire et de l’oubli.

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