AREA 31 AREA 31 AREA 31
  • Accueil
    • Actualités
  • Association
    • Qu’est-ce que l’AREA ?
    • De l'AREA au C3A
    • Henri Gomez
    • Pourquoi adhérer ?
    • Etudiants
  • Méthode de soin
    • L'offre de soin et le sevrage
    • L'aide aux familles
    • Les psychothérapies individuelles
    • L’hospitalisation brève
  • Réunions et ateliers
    • Thèmes du Lundi
    • Les groupes de parole
    • L'atelier cinéma
    • L'atelier de relations interpersonnelles
    • Recherche en alcoologie
    • Conférences
  • Librairie et cinéma
    • La librairie
    • Les fiches cinéma
    • Les fiches livres
  • Videos
  • Contact
    • Formulaire de contact
    • Plan d'accès AREA et C3A
  • Partenaires

Le sentiment d’exclusion

27 janvier 2025

La Consultation confronte quotidiennement au sentiment d’exclusion.

Nous avons la sensation d’une société qui exclue, tout en affichant les intentions contraires.

Ainsi, ces parcours pour retrouver « l’emploi » qui font vivre une machinerie dispendieuse et inefficace.

Ainsi, ces incitations à « l’inclusivité » qui ne règlent rien sur le fond.

D’où vient le sentiment d’exclusion ?

Prend-t-il ses origines dans l’enfance ? On peut relever des affects proches, mais cependant différents : la non-reconnaissance, l’absence de manifestation d’attention exprimée de la part d’un parent, le sentiment d’abandon, la sensation de ne pas être accepté(e) car différent…

Ceux qui le vivent avancent qu’ils sont confrontés en permanence aux opinions catégoriques : « S’ils ne travaillent pas, c’est qu’ils le veulent bien !». Le résultat de ces discours de condamnation, de mépris, et parfois de haine, est d’intérioriser un sentiment d’exclusion reposant sur la honte et la culpabilité, à l’origine de dévalorisation et de dépression. Nombreuses sont les personnes qui se persuadent ainsi qu’elles sont « en trop », qu’elles ne valent rien ; elles n’ont pas de valeur marchande, elles ne sont pas considérées. Elles se replient sur elles-mêmes par peur du jugement, mais aussi parce qu’elles perçoivent les limites intellectuelles des malveillants.

Le sentiment d’exclusion repose aussi sur des réalités. La généralisation du numérique, sans alternative relationnelle, sans formation adaptée à l’usage, crée des masses d’exclus. Chacun est seul devant son écran, malgré les likes et les centaines ou les milliers d’amis. La sur-adaptation au numérique aboutit paradoxalement à un résultat identique. Les gens ne savent plus se parler, se rencontrer, vivre ensemble.

L’alcool est présenté comme produit de rapprochement alors qu’il suscite souvent la non-rencontre et, au final, l’exclusion du groupe d’appartenance, à moins de choisir des lieux et des relations compatibles. L’ensemble des substances psychoactives est facteur d’isolement.

Le sentiment d’exclusion vient également de la conviction de ne pas partager les valeurs du milieu ambiant, notamment celles des « gagnants » autoproclamés, pratiquants de la pensée positive.

Se sentir différent facilite un sentiment d’exclusion, qui peut être dénié ou revendiqué.

L’habitude du « pas de côté » induit un sentiment d’exclusion, que l’on retrouve chez les misanthropes mais également chez des personnes capables d’esprit critique, d’empathie et d’élan vers les autres.

Notre société marginalise beaucoup et les personnes écartées développent en retour un rejet : ils souffrent en société, ce qui pourrait être le sens littéral de « sociopathie ». Cependant, le terme de sociopathe est réservé en psychiatrie à des personnalités sans empathie, indifférentes aux normes sociales et impulsives. Elles peuvent, de ce fait, se marginaliser et s’exclure d’elles-mêmes.

Aujourd’hui, avec les bouleversements technologiques, démographiques, économiques et culturels en cours, de nombreuses personnes se sentent devenues étrangères dans leur propre pays et dans leur propre culture. Ils se vivent déracinés parmi d’autres déracinés venus les rejoindre. Le partage d’une même culture, d’une même éthique et de mêmes gouts atténuent le sentiment d’exclusion. Les mérites du dialogue interculturel sont soulignés, encore faut-il être au fait de sa propre culture.

Le sentiment d’exclusion vous est-il familier ? Si oui, pour quelles raisons ? Quels leviers utilisez-vous pour l’affaiblir ?

La parole vraie

20-01-2025

Nous n’avons jamais abordé – alors que nous fonctionnons en groupe de parole avec un soucis d’authenticité – ce que nous pouvons mettre sous l’expression de « parole vraie ». La parole vraie nous fait évoquer pour commencer – allez savoir pourquoi – la publicité. Une affiche, illustrée par une bouteille de vodka, prend soin de recommander d’en boire avec modération. Avec un souci semblable des consommateurs, la société Decaux décore les abris-bus de ses suggestions, laissant supposer qu’elle nous protège des intempéries. De même, les journalistes, les influenceurs, les politiques, les diffuseurs de savoirs nous expliquent ce qu’il faut penser et de quelle manière il faut procéder. L’intelligence artificielle elle-même a réponse à tout, même si elle ne manque pas de nous faire répéter la question. Bref, nous sommes noyés sous un déluge de « paroles vraies », qui nous font apprécier le silence. Plus sérieusement, comment comprendre cette expression ? Une parole vraie suggère un souci d’authenticité : le désir de ne pas tromper l’autre et celui de ne pas se mentir. Il n’est pas toujours possible – même si l’on pense tout ce que l’on dit – de dire tout ce que l’on pense. Dire tout ce que l’on pense peut blesser ou, plus banalement, ne servir à rien si l’interlocuteur n’est pas disposé à écouter et encore moins à comprendre ou à accepter. La parole vraie suppose un effort de réflexion et de clarification préalable, même si la vérité s’exprime plus facilement par le fait de son énonciation. Il existe donc une différence dans l’expression d’une parole vraie, entre la parole spontanée et la parole réfléchie. Une parole vraie ne peut faire l’économie d’un effort de connaissance et d’une forme de prudence dans son expression. Elle ne peut naître d’une pensée involontaire, sinon par accident. La parole vraie à besoin d’être ajustée aux interlocuteurs réels ou potentiels, pour augmenter les chances qu’elle soit entendue et qu’elle suscite en retour l’effet qu’elle recherche. Une distinction catégorique doit être posée entre le souci de vérité et l’exactitude des propos. Une parole vraie peut ainsi véhiculer une ânerie, couvrir une illusion ou masquer une réalité échappant plus ou moins aux capacités de discernement. Une parole vraie qui heurte les idées, reçues ou propagées, a toutes les chances de susciter l’incompréhension, l’hostilité ou la censure. C’est ce qui justifie l’écriture ou le parler-pénitentiaire.

Quelles sont les diverses sources de paroles vraies qui ont nourri votre expérience, tout au long de votre vie ?

Quel usage fait-vous, aujourd’hui de la parole vraie ?

Hasard et déterminisme

06-01-2025

Cette idée de thème est venue à propos d’un film récent, “Le tourbillon de la vie”, à propos duquel une fiche a été réalisée. Jeanne Moreau a rendu célèbre une chanson éponyme de ce titre. Des parcours individuels se modifient à partir d’un détail a priori anecdotique. Cette thématique se retrouve dans le “Le battement des ailes du papillon”, qui fit connaître Audrey Tautou. De son côté, Spinoza souligne l’impact des déterminations. Pour lui, - j’interprète - le hasard est une façon de nommer un enchaînement et une intrication de causalités que nous méconnaissons. Notre liberté est ainsi largement illusoire, mais elle existe cependant. Pour terminer ce petit tour de confrontations autour du prévisible, nous pouvons rappeler la forte parole de Churchill, que je cite très approximativement : La politique consiste à prévoir puis à expliquer pourquoi ce qui était prévu ne s’est pas produit ». Il est, certes, plus commode, de prévoir après coup. Et nous savons le peu de cas que les gens accordent aux Cassandre.

Si nous prenons, comme objet de réflexion, la problématique alcoolique, quelles sont les clarifications qu’elle permet d’opérer sur les questions des déterminations et du rôle de l’imprévu “qui change tout » ?

Pourquoi trancher entre ceux qui croient au hasard et qui n’y croit pas ? Peut-être en estimant que, selon les contextes, ils peuvent avoir tort et/ou raison. S’efforcer de prévoir, par la réflexion et la connaissance, ne discrédite nullement l’intérêt de saisir les opportunités. Nous pourrions même estimer que la capacité de prévoir fait le lit du sens des opportunités.

Les théories du hasard et celle du déterminisme ne véhiculent-elles pas quelque chose de profondément faux ? L’une et l’autre découragent l’idée de liberté et d’initiative. Le pire devient réalité si on ne fait rien. Le meilleur se concrétise parfois au terme d’efforts persistans.

Accueillons le hasard, ne laissons pas la chance passer mais donnons-nous la peine de réfléchir, de dire oui ou non, en connaissance de causes et d’effets, sans opposer raison et intuition.

 

Quelle place accordez-vous au hasard dans votre vie ?

Plus d'articles...

  1. Les sens de la fête
  2. Les (choses) inutiles
  3. S’adapter, pourquoi et comment ? à quoi ?
  4. Les libertés résiduelles
  5. Les réponses aux souffrances existentielles
Page 13 sur 86
  • Début
  • Précédent
  • 8
  • 9
  • 10
  • 11
  • 12
  • 13
  • 14
  • 15
  • 16
  • 17
  • Suivant
  • Fin

Copyright © 2025 area31.fr - Tous droits réservés - Mentions légales
AREA 31 - Association de Recherche et d'Entraide en Alcoologie, en addictologie et en psychopathologie