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L’origine et le décodage de nos peurs

11-03-2024

Un de nos aidants, sobre depuis très longtemps, a toujours dû affronter ses angoisses. Celles-ci ont pris leurs racines dans l’enfance, dans un contexte de terreur familiale provoquée par les alcoolisations et les violences paternelles. Elles ont été aggravées par les abus sexuels d’un autre adulte. L’alcool est arrivé par la suite, pour pallier la solitude et les difficultés à rencontrer les autres, pour faciliter l’intégration sociale. La vie a continué. L’intelligence et les capacités adaptatives ont permis une carrière professionnelle honorable, ainsi qu’amours et amitiés. La sobriété a donné un nouvel équilibre. Les techniques de relaxation, de méditation, les investissements corporels et associatifs n’ont pas effacé la trace de l’ambiance traumatique et des traumas de l’enfance. Le temps passe, les peurs restent, s’atténuent, se réveillent…

Nous pourrions distinguer les peurs du passé, du présent et de l’avenir, afin de les préciser et d’examiner quelles réponses nous pouvons leur apporter.

Pour ce qui me concerne, le terme de peur est excessif pour décrire ce registre émotionnel. J’ai des préoccupations. Je peux éprouver des craintes. Je suis peu visité par des peurs envahissantes, à l’exception de la peur de la trahison, rapportée à des circonstances précises. J’ai la chance de ne pas éprouver de peur par anticipation ni de peur rétrospective. J’aime anticiper à la façon d’un joueur d’échec pour réfléchir à des initiatives et à des actes utiles rapportés aux objectifs qui me tiennent à cœur pour le futur proche. Si je réfléchis au passé c’est pour en tirer des leçons pour le présent. J’en garde le meilleure sans effort. L’annonce des menaces et des catastrophes sur lesquelles je sais n’avoir aucune prise me laissent froid ou me mettent en colère quand elles traduisent l’incurie des protagonistes.

Comme soignant, j’ai identifié la peur de l’abandon et l’impact des peurs anciennes sur les personnalités. Je relève l’absence de peur quant aux conséquences des conduites addictives chez la plupart des patients.

Bref, quelles sont vos peurs ? Quels rôles jouent le discernement (ou l’intuition) pour faire naître et prévenir ces peurs ?

La maturité

04-03-2024

 

Un patient suivi en ambulatoire propose que nous abordions la question de la maturité. De fait, ce thème n’a jamais été abordé en tant que tel. Il est stimulant d’y réfléchir.

Il est habituellement admis que la maturité s’acquiert avec l’expérience. Il est acquis qu’un enfant devrait disposer des conditions de sécurité et d’apprentissage nécessaires à son évolution. Il a besoin d’amour, de règles comprises, validées par l’exemple, des figures d’autorité dont il dispose. La théorie est une chose... Nous constatons que l’exposition précoce à des expériences non maîtrisées peut déterminer des dérives durables, aux conséquences lourdes. Les offres addictives précoces, alors même que les bases du bon sens, de la raison critique et de la prudence n’ont pas été intégrées, ont pour effet de court-circuiter le processus de maturation. Ce phénomène se constitue progressivement au contact des réalités, par l’acquisition concomitante des connaissances et des principes éthiques qui devraient gouverner nos vies.

Les difficultés du réel, les événements de vie peuvent contribuer à accroitre notre expérience en même temps qu’ils peuvent renforcer nos capacités de résistance et d’adaptation, quand ils ne prennent pas la force de traumas.

Une expression s’est imposée, celle d’adulescent. Elle décrit un comportement qui reste celui d’un adolescent tout au long de la vie. Vieillir est insupportable. Il faut garder les apparences de la jeunesse jusqu’à l’EPAHD.

En définitive, qu’est-ce que la maturité ? Serait-ce d’être revenu de tout, sans être allé nulle-part ? À y réfléchir, est-ce une notion pertinente ? La plupart des enfants sont capables, très tôt de capacités d’observation et d’esprit critique. L’influence des adultes leur fait perdre souvent ces dispositions naturelles. Ils apprennent à penser faux au sein de leurs milieux d’appartenance, qu’il s’agisse des jeunes de leur âge, d’adultes plus ou moins perturbés et souvent immatures, en tout cas peu soucieux de leur transmettre les moyens du discernement nécessaire à une vie maîtrisée. Qu’on le veuille ou non, il existe un lien fort entre la maturité, l’observation, la réflexion, l’acquisition des connaissances critiques et les expérience de vie. Les individus excessivement protégés ou conditionnés ont toutes les chances de rester immatures.

La maturité ne s’obtient pas par un enfermement dans un univers idéologique, quel qu’il soit. Cependant les croyances, religieuses ou profanes, peuvent évoluer tout en apportant une source d’identité, de sécurité et de repères utiles.

Notre société consumériste a besoin d’immatures. Ils sont malléables et manipulables à souhait.

La caractéristique habituelle d’un humain n’est-il pas la dissociation entre une part mature et une part immature de sa personnalité ?

Une autre façon d’aborder cette question serait de tenter de définir l’esprit d’enfance. Que faut-il entendre par esprit d’enfance ? Ne peut-il pas faire bon ménage avec la maturité ?

Pouvons-nous distinguer des traits caractéristiques de l’immaturité ?

Les addictions ont-elles été pour vous un facteur d’empêchement pour gagner en maturité et conserver l’esprit d’enfance ?

La cohésion

26-02-2024

 

L’AREA se caractérise par une méthode, un projet d’accompagnement, une matrice culturelle et politique et, sur le plan humain, par une fraternité de fait. Elle doit résister à l’air du temps et prendre en compte le décalage existant avec les idéologies circulantes, d’où qu’elles viennent. L'AREA n'est pas un archipel de convictions juxtaposées mais plutôt un lieu de déconstruction des prêt-à-penser proposés un peu partout par les différents médias, en dehors des confrontations avec le réel. Elle vise à décliner l’intérêt général à partir du vaste champ des addictions et en premier lieu des addictions alcooliques. Pour persister, pour continuer de produire une réflexion originale et des supports de transmission, elle a besoin d’une forte cohésion intellectuelle et d’actes. Ce n’est pas un équivalent de café du Commerce ou de Café philo.

Que faut-il entendre par cohésion ? La cohésion n’a rien à voir avec l’unanimisme d’entrainement caractéristique des foules ou de groupements humains constitués par les mêmes croyances. Nous partageons le point de vue de Gustave Le Bon (p 30 du Livre bleu) et sa « Psychologie des foules » (1895). Il avance le fait qu’il suffit qu’une personne intelligente se mêle à une foule pour devenir idiote, ou tout au moins perdre l’essentiel de ses capacités critiques par le fait d’une émotion partagée. La cohésion d’une association comme la nôtre suppose l’expérience des réalités addictologiques, personnelles et familiales. Elle se renforce au contact de l’adversité. Les différences ont une valeur d’enrichissement mutuel. À l’inverse de ce qui se passe dans la société, la problématique alcoolique ne génère pas d’oppositions clivantes.

Le seul fait d’être dépendant de l’alcool ne peut pas être considéré comme un facteur de cohésion. Notre cohésion repose sur l’ensemble de la réflexion, élaborée au fil des années et consignées dans les différents livres produits. Le Vivre après l’alcool et le Livre bleu, tout spécialement, ou encore Le guide de l’accompagnement, donnent des bases solides à nos convergences de point de vue. Notre groupe de réflexion fonctionne comme une machine à déconstruire ce qui est énoncé ailleurs comme des vérités.

Nous savons par exemple ce qu’il faut penser de l’offre de soin traditionnelle constituée par les consultations de quelques minutes centrées sur la consommation, sur le principe de la consommation contrôlée ou encore des cures et des post cures.

Les concepts opérants distingués doivent être compris, même s’ils ne sont pas employés ailleurs ou connus du plus grand nombre.

Le monde est en perpétuel changement. Nos conceptions évoluent dans la continuité de ce qui a été élaboré et mis en forme antérieurement. Elles s’enrichissent de nos apports mutuels, dans le domaine du livre ou du cinéma, spécialement.

Notre cohésion dépend enfin de la fonctionnalité de notre dispositif. Il n’y a pas d’autre enjeu que notre épanouissement personnel au service du collectif.

Êtes-vous d’accord avec cette conception de la cohésion ? Vivez-vous une cohésion satisfaisante dans vos espaces de vie ? Cet objectif vous semble-t-il important ?

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