AREA 31 AREA 31 AREA 31
  • Accueil
    • Actualités
  • Association
    • Qu’est-ce que l’AREA ?
    • De l'AREA au C3A
    • Henri Gomez
    • Pourquoi adhérer ?
    • Etudiants
  • Méthode de soin
    • L'offre de soin et le sevrage
    • L'aide aux familles
    • Les psychothérapies individuelles
    • L’hospitalisation brève
  • Réunions et ateliers
    • Thèmes du Lundi
    • Les groupes de parole
    • L'atelier cinéma
    • L'atelier de relations interpersonnelles
    • Recherche en alcoologie
    • Conférences
  • Librairie et cinéma
    • La librairie
    • Les fiches cinéma
    • Les fiches livres
  • Videos
  • Contact
    • Formulaire de contact
    • Plan d'accès AREA et C3A
  • Partenaires

Les fiches livres

Apprendre Au XXIème siècle

Révolutionner nos apprentissages 

Face aux défis de demain

François Taddei

Le livre de poche

390 pages, 8€20

 

francoistaddei

Mon manuscrit m’aura fait beaucoup lire jusqu’au bout : pour apprendre des autres et aussi dans le but d’ajuster mon « écriture pénitentiaire ». De ce point de but, l’ouvrage de François Taddéi s’imposait, d’autant qu’il a eu l’honneur de sa diffusion via la collection du Livre de poche, après avoir reçu le prix des lecteurs. Le commentaire d’un journaliste de Les échos le présente comme « un essai foisonnant, brillant, inspirant et toujours d’une grande clarté. » Puisse « Ce que nous apprennent les addictions » justifier la moitié d’un tel éloge.

La lecture des premières pages m’a d’emblée ravi par la référence à Aristote qui distingue trois formes de relation au monde : ce que nous savons de ce monde, ce que nous y faisons, quelles règles nous nous donnons pour y agir « sagement ». Aristote fixe trois plans de travail mental : l’acquisition des connaissances utiles, la mise en œuvre d’actions appropriées, la préoccupation éthique, soit, dans l’ordre, l’épistémè, la technè, la phronesis. Ce sont les trois parties du manuscrit. La première partie effectue un constat large de la situation dans laquelle se développent les addictions, la seconde décrit avec une précision reproductible le faire qui nous a réunis pendant trente ans, la troisième donne des pistes pour ancrer l’éthique sur l’esprit critique.

Taddéi précise qu’il s’agit de trois formes de connaissances. L’éthique ne se limite pas à « L’ici et maintenant ». Elle s’élargit à l’ailleurs et à demain. « Si nous voulons affronter les crises du siècle…il faut faire de la phronesis un pilier de la connaissance ». L’auteur regrette que l’éthique de l’action ne soit que marginalement et tardivement étudiée au niveau éducatif. 

Il insiste, un peu plus loin, sur ( ?) « la force de la croyance ». Ainsi, c’est parce que nous croyons à la valeur de la monnaie – y compris virtuelle – qu’une multitude de transactions est possible. « Cette capacité à croire en des choses qui n’ont de sens que si d’autres y croient semble être notre spécificité » (p37). « Nous avons besoin de religion, au sens étymologique, c’est-à-dire de connaissances qui nous permettent de relire notre histoire à la fois individuelle et collective et qui nous relient les uns aux autres » (p 61), fût-ce par la conflictualité.

Le chapitre n°2 est tout aussi intéressant. Il s’intitule « Ce que j’ai appris ».  Il est question « d’épisodes charnières » ce qui est vrai pour tout le monde. On peut adopter, au passage, sa profession de foi « « La quête de liberté pour penser et agir dans des cadres qui ne soient pas figés ». Une suggestion : « Rester concentré sur ses objectifs » sans se laisser distraire ou impressionner. « Ne pas se soumettre à une autorité arbitraire ». Préférer les bonnes questions aux réponses toutes faites.

Nous en arrivons à la difficile question de l’interdisciplinarité. Je tente un point de vue personnel. Il est souhaitable mais difficile de réunir toutes sortes de connaissances (l’épistè et la technè) autour d’une table. Cela ne sert à rien si ces connaissances se juxtaposent sans lien avec le réel et sans intervention de la phronesis. En conséquence, nous avons tous à associer du mieux possible dans nos cerveaux ces trois dimensions de la connaissance, toujours remise en cause à partir du principe socratique « Je ne sais rien » (dans le sens je ne crois à rien qui soit immuable). Nous pouvons nous exercer à examiner une question sous des angles différents, comme nous l’enseigne la problématique alcoolique.

Taddéi apprécie le cinéma et son film préféré est « Trois idiots », un film indien de 2009, qui souligne la créativité d’étudiants en rupture avec le système éducatif. Malheureusement, il n’est pas disponible en DVD et nous ne pourrons pas le proposer pour une HBA. 

Désapprendre et apprendre sont deux périodes indissociables de l’effort de connaissances, même si tout n’est pas à jeter de ce que nous avons déconstruit.

Il est également question des biais cognitifs. Ceux qui ont charge de nous donner matière à penser sont des maîtres en ce domaine.

L’auteur invite à sortir de sa propre idéologie. Il cite un psychologue américain, Jonathan Haidt, pour lequel les principes moraux sont identiques quelles que soient les sociétés. Il en cite 5 : le care (le souci de l’autre, en second lieu, le souci de réciprocité et d’équité qui alimente la fraternité. Le troisième est la fidélité au groupe, à l’origine des communautés. L’autorité (la bonne, celle qui fait grandir) est la quatrième et la cinquième est le besoin de sacré (religieux ou profane).

Il est rappelé, sans surprise, l’intérêt de dire « Je ne sais pas » quand on est réputé savoir.

Une interprétation de l’effet Pygmalion est donnée. Elle a toute sa valeur en alcoologie. Je le traduis ainsi. Si un soignant est suffisamment au fait de la problématique alcoolique (dans les trois aspects de la connaissance présentés au début de cette fiche), s’il est à l’aise et sans jugement de valeur face au patient, s’il a la mémoire de parcours réussis, s’il a l’expérience d’une collaboration intelligente, notamment au sein de son groupe de parole, alors il aura des chances d’être un soignant efficace et nombre de ses patients évolueront favorablement par leurs interactions.

Le rôle de l’intuition est valorisé, au point qu’il semblerait que les raisonnements succèdent et non précèdent la plupart des décisions.

Les personnes capables de douter sont celles qui apprennent le mieux des autres. Elles sont capables de mettre en jeu leur esprit critique, à la différence de ceux qui avancent bardés de certitudes.

Un film sur le handicap : Miracle en Alabama (1962) d’Arthur Penn qui relate la vie d’Helen Keller, sourde et aveugle. Il est question de Louis Braille, l’aveugle qui permit aux aveugles de lire et de s’exprimer.

Plus loin, il est fait mention du progrès dans la diffusion des connaissances apporté par Wikipédia qui a créé une encyclopédie participative, « avec un guide méthodologique et une supervision par la communauté ». J’aimerais bien savoir comment on fait pour fournir des connaissances utiles sur la problématique alcoolique, via Wikipédia.

Plus loin encore, au chapitre de la « Planète apprenante » (p 331 et suivantes), il est rappelé le rôle essentiel du jeu dans notre construction mentale, l’intérêt de former des « passeurs reliant terrain et recherche », l’intérêt de prendre des risques, calculés et orientés, la foi dans

l’intelligence collective, préférée à l’intelligence artificielle

 

Santé publique Année Zéro

Barbara Stiegler François Alla

Tracts Gallimard

N°37

3€90

stiegler

Les intelligences ouvertement critiques se font rares par les temps qui courent. Ce fait explique sans doute la foule qui se bousculait à la présentation de deux ouvrages de Barbara Stiegler, a priori éloignés l’un de l’autre : « Nietzsche et la Vie » (Essais Folio) et ce numéro 37 d’un tract de chez Gallimard, comme une suite au Tract n° 23, « La démocratie en pandémie ». Je vais pouvoir combler une lacune béante de ma culture philosophique grâce à Barbara Stiegler et sa thèse dont elle a fait un livre « Nietzsche et la critique de la chair, Dionysos, Ariane, le Christ » avec son dernier livre précité, écrit dans une intention pédagogique. 

En attendant, que nous dit ce second Tract, rédigé avec le concours d’un professeur bordelais de santé publique, François Alla ? Il nous apprend malheureusement peu de choses que nous ne sachions déjà. Le Pouvoir s’est autorisé à manipuler la santé publique à des fins d’endormissement de l’esprit critique et de la réactivité citoyenne.

Le bilan social, économique et mental, de l’instrumentalisation de la covid 19 est très lourd, difficilement concevable. 

La vaccination, en l’état, est efficace pour réduire les formes graves des personnes à risque élevé. Le reste relève de la fabrique du consentement et de l’application liberticide du principe de précaution. Des cas de myocardites ont été rapportés chez des jeunes. Il y a même eu des appels à délation d’origine ministérielle. Ce qu’il y a de plus stupéfiant est le degré de soumission induit, en écho au silence étourdissant des différentes figures politiques et intellectuelles. Ceci, c’est nous qui l’ajoutons. Barbara Stiegler a évoqué, lors de sa conférence, les critiques et les pressions pour qu’elle rentre dans le rang et qu’elle se taise.

Page 56 : « Au moment où les fausses promesses des campagnes de Santé publique et les fausses informations distillées pendant des mois dans les médias s’effondraient les unes après les autre (finalement, le vaccin n’empêchait pas les contaminations, il ne permettait pas d’atteindre l’immunité de groupe, il ne pouvait ni éradiquer le virus ni bloquer la survenue de mutation et à ce titre, il ne protégeait pas les autres) », tout en semblant moins efficace face aux nouveaux variants. Des voies autorisées se demandaient si les doses répétées de ces faux vaccins « ne risquaient pas de déclencher de graves réactions immunitaires dans l’organisme ». Cela n’empêchait pas des personnes de renom, comme Martin Hirsch, une des figures de la bien-pensance normative, directeur de l’Assistance publique et des hôpitaux publics, d’aller jusqu’à proposer de fermer l’hôpital aux non-vaccinés.

J’ai fait remarquer en aparté à l’auteure qu’elle avait souvent prononcé le mot démocratie mais jamais celui de dictature. Elle a semblé trouver, dans un sourire, que ce mot était excessif. Il faut bien que nous ayons quelques différences d’appréciation.

Il est question (p31) de choix préétablis, parés de la légitimité du « Chiffre ». Plus avant encore dans le texte : la démocratie libérale se confond avec le « gouvernement représentatif » (p22), alors que ce dernier ne dispose que d’une légitimité formelle, inversement proportionnelle à la masse de l’abstention et des bulletins exprimant d’autres opinions. « Ce modèle politique est incapable d’imaginer une construction démocratique de l’intérêt général et une élaboration collective de la vérité. » Nous observons le contraire : l’usage du bourrage des crânes et des émotions fabriquées, la désinformation sur base d’inculture.

La dictature est inutile si la masse adopte la soumission et les addictions. Barbara Stiegler a raison : la menace d’une contravention de 135€, si le masque tombe, suffit à assurer la paix sociale et la démocratie.

 

Plus d'articles...

  1. La grève Des électeurs
  2. La politique a-t-elle encore un sens ?
  3. Les douze mensonges Du Giec - La religion écologiste 2
  4. COVID 19 - Une autre vision de l’épidémie
  5. Une brève histoire de la philosophie
Page 29 sur 49
  • Début
  • Précédent
  • 24
  • 25
  • 26
  • 27
  • 28
  • 29
  • 30
  • 31
  • 32
  • 33
  • Suivant
  • Fin

Copyright © 2025 area31.fr - Tous droits réservés - Mentions légales
AREA 31 - Association de Recherche et d'Entraide en Alcoologie, en addictologie et en psychopathologie