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Les fiches livres

COVID 19 - Une autre vision de l’épidémie

Laurent Toubiana

L’Artilleur
17€90, 271 pages

toubiana

 

De nombreux livres ne servent à rien et n’apprennent rien. Cette critique ne vaut pas pour le courageux et très argumenté livre de Laurent Toubiana. SQa contribution vient éclairer le chapitre consacré à l’esprit critique dans le « naufrage » de, précisément, l’esprit critique.

Le principe de précaution à propos du covid

Le principe de précaution renvoie à la crainte des plaintes devant la Justice. Celles-ci se sont imposées, ces dernières années, sur des thèmes « porteurs ». Depuis l’affaire du sang contaminé, les politiques s’entourent visiblement d’experts. À l’époque, il n’y avait pas besoin d’une grande compétence pour demander à des toxicomanes en prison de donner leur sang en vue de transfusions. Les dénonciations à des années de distance et sans réelles preuves, exactes ou calomnieuses, font partie de la culture hypermoderne. 

Nous n’ajouterons rien aux arguments de ceux qui ont manifesté leur opposition à la gestion de la crise sanitaire, sinon qu’ils rejoignent nos constats, nos craintes et notre défiance. Nous n’avons entendu de la part des responsables politiques des divers coins de « l’Hémicycle » aucune critique de fond de la gestion de la pandémie. Il est vrai que nous avons fui les informations obsédantes. Le mot « d’enfumage » s’est murmuré, en privé, loin des délateurs. 

Nous avons brièvement suspendu notre activité au tout début de la pandémie car nous en étions empêchés. Nous avons observé, quelques semaines, des recommandations relatives aux groupes et aux espaces fermés. Nous avons évité de nous parler de très près. Nous nous sommes abstenus de nous serrer les mains et nous les avons lavées à l’arrivée dans la salle de réunion et de retour chez nous ou encore, en entrant et en sortant dans des magasins. Nous n’avons jamais procédé à des tests ni réclamé de preuves de vaccination, entre nous. 

La vie a repris le dessus. Nous avons cessé d’ouvrir les fenêtres avant et après les réunions. Nous n’avons plus nettoyé les tables où nous accoudions. Seuls les immunodéficients, très peu nombreux, ont gardé leurs masques pendant nos échanges. Ils ont fini par rester chez eux. Nous savons, après coup, que ces protections n’étaient même très efficaces. Les masques du commerce n’étaient pas bidirectionnels. Quelle efficacité accorder à des masques chiffonnés retirés des poches pour s’éviter des réflexions ? En deux ans, nous n’avons déploré aucun cas de covid lié à notre activité. En revanche, nous avons été consternés de voir que des personnes intelligentes adoptaient des comportement aberrants, comme garder le masque dans leur véhicule ou sur les chemins de campagne. 

Certains d’entre nous ont relevé des manifestations bizarres de la peau et des muscles après avoir été vaccinés. Autour de nous, les précautionneux ont été tout autant concernés par l’infection que ceux, rares parmi nous, qui l’avaient écarté malgré la privation supplémentaire de liberté en évitant des lieux où le passe sanitaire était exigé. Quelquesuns d’entre nous ont eu cette forme de virose. Ils s’en sont rapidement remis comme pour une banale grippe. Une de nos adhérentes, immunodéprimée, fait état d’un covid long, alors que sa fatigabilité pourrait avoir d’autres origines. 

Le psychodrame ne s’est pas encore achevé, alors que d’autres thématiques obsessionnelles ont pris le relai. La Communication des médias est devenue une matraque visuelle et sonore. De nombreux patients témoignent des conséquences mentales, familiales et relationnelles des mesures successives rapportées à la « crise sanitaire ». Certains ont dû abandonner leur métier. Tout ça pour quoi ? Pour rien de bon, si on en croit la démonstration épidémiologique de Laurent Toubiana. Comme lui, nous avons été déconcertés par l’exclusion de fait de la médecine de première ligne qui sait, depuis toujours, l’échelle de graduation des soins à proposer, en fonction des symptômes et de l’état de santé de chaque patient lors d’une épidémie de grippe. Nous nous sommes étonnés de la dramatisation de la saturation des lits d’hôpitaux alors que les ressources des établissements privés n’étaient pas employées. Nous n’avons pas compris pourquoi on ne comptait pas davantage sur l’immunité naturelle chez les moins de 60 ans en bonne santé. Son ouvrage est à lire méthodiquement. Encore faut-il préciser que son champ d’observation se situe dans le seul domaine de l’épidémiologie… Les « mesures », la psychose induite ont fait des dégâts chez nombre de patients. Tout le monde n’a pas la chance de disposer d’un jardin. Peut-être Laurent Toubiana aura-t-il l’occasion de lire cet ouvrage pour trouver quelques interrogations complémentaires sur cette singulière mise en actes du principe de précaution. Il découvrira qu’à côté de l’usage du « principe » pour neutraliser l’esprit critique, la loi du silence est une autre arme particulièrement efficace pour imposer la loi du plus fort.

 

Une brève histoire de la philosophie

Roger-Pol Droit

Champs essais FLAMMARION

319 pages

rogerpoldroit

 

 

Comme client habituel d’Ombres et Lumières, j’ai eu la surprise et le plaisir de me voir offrir ce livre de présentation non exhaustive des philosophes qui ont plus ou moins contribués à façonner la trame philosophique de la culture européenne. Je l’ai presque lu d’une traite. L’auteur a été chercheur au CNRS et directeur de recherche à Sciences Po. 

Je reprends quelques-uns des passages que j’ai stabilotés. 

Les philosophes ne sont pas nécessairement des personnages ennuyeux. Nous voilà rassurés. Les philosophes se préoccupent de savoir si ce qu’on pense est vrai ou ne l’est pas. Ils se livrent à un examen critique de ce qui se pense et de ce qu’ils pensent. L’introduction avertit sans surprise que la recherche de la vérité a connu bien des fortunes. Une erreur serait de penser qu’il s’agit d’une catégorie homogène. Les philosophes sont plus proches des musiciens que des amateurs d’algorithmes et de chiffres.

  1. Les philosophes antiques

Pour eux, la « vérité » est à vivre autant qu’à connaître. Le savoir n’est pas neutre. Nous connaissons, au sein de l’association, le maître mot de praxis (non cité dans l’ouvrage) : l’articulation dialectique de la réflexion et de l’action. La réflexion oriente et nourrit l’action, l’action influence et fait évoluer en retour la réflexion. Il n’existe pas, de notre point de vue, d’attitude philosophique, quand la réflexion et l’action sont dissociées. C’est la raison pour laquelle le phénomène addictif n’est en aucun cas une attitude philosophique.

À tout seigneur tout honneur, commençons par Platon, fondateur d’une école, l’Académie. La difficulté avec ce philosophe d’exception est, qu’il exprime, à lui seul, deux positions opposées face aux réalités. Dans un premier mouvement, il présente la méthode de Socrate, lequel n’a pas son pareil, pour déconstruire ce qui est donné comme opinion certaine. Nous croyons savoir alors que nous ne savons rien. On peut considérer qu’avec Héraclite, philosophe encore plus ancien, Socrate fait connaître le raisonnement dialectique qui considère l’aspect contradictoire de la plupart des réalités (en dehors, peut-être, de la géométrie. L’a priori d’Héraclite était d’examiner le réel et de ne tenir aucun compte du discours sur les Dieux. Au Platon qui s’efface devant Socrate, succède un Platon théoricien, qui croit à la force agissante des idées, en faisant abstraction de l’origine de ces idées. Il peut alors décrire La République, Les lois, la Cité idéale.

Aristote a été l’élève de Platon, avant de s’opposer à lui. Pour ce fils de médecin, la connaissance du réel procède de son observation et de l’expérience de ce dont il est question. Il ne prétend pas atteindre la vérité mais il peut s’en approcher en adoptant une posture qui sera celle des sciences de la Nature. Pour la petit histoire, l’entourage d’Aristote avait l’habitude de discuter en marchant justifiant l’appellation de péripatéticiens, qualificatif donné plus tard aux dames faisant le trottoir. Aristote fonde son école, le lycée. La divergence avec Platon est radicale. Celui-ci s’attache à découvrir des formes immuables, un modèle de société permanent présent, au-delà du changement permanent des apparences. Aristote développe le raisonnement logique. Il estime indissociable, pour un philosophe, le penser, le dire et le faire. La vérité, pour lui, ne plane pas au-dessus du monde réel. Elle s’y trouve. 

« Il accepte la certitude approchée, à défaut de l’exactitude absolue ». Il s’agit, au sens précis, de cultiver la « rigueur relative ». Ce qui compte, pour Aristote, ce sont les lignes directrices. Le quotidien conduit à les adapter. Les fluctuations reposent cependant sur un noyau central de connaissances. Dans L’éthique à Nicomaque, il indique la préoccupation légitime de tout être pensant : Que faire de sa vie ? Il se révèle un penseur nuancé, pondéré, « attentif aux aléas de l’existence, soucieux des contingences ».

Epicure a peu écrit. En revanche, Lucrèce, le romain, a su mettre en valeur la réflexion de ce philosophe qui estimait que le bonheur était accessible, sous réserve d’une ascèse permettant d’écarter les illusions et de limiter les erreurs. Il s’en est fallu de peu que l’œuvre du disciple Lucrèce soit détruite et, par la même, Epicure ignoré. Son Rerum natura, « De la nature des choses » ne subsista qu’à un seul exemplaire, avant de faire l’objet d’une réédition italienne en 1417 ! Une conspiration du silence a sans doute entouré cette œuvre de transmission. La raison ? L’Eglise, devenue toute-puissante. Elle ne pouvait tolérer des prises de position qui défiaient son Pouvoir et son discours qui justifiait ce dernier. Lucrèce est un penseur atypique. Il associe réflexion, émotion poétique et ironie. Il est pessimiste en surface mais foncièrement optimiste. Pour lui, la mort n’est rien. Nous avons été une poussière d’atomes qui a fait corps avant de redevenir une autre poussière d’atomes. Pour Lucrèce, les croyances érigées en dogmes constituent une monstruosité. Elles manifestent un égarement profond de l’esprit et une source de malheurs sans fin. Lucrèce va jusqu’à se méfier des fantasmes amoureux, tout comme de la politique.

Les quatre figures principales du stoïcisme sont Zénon, avec l’école du Portique, et trois romains : Épictète, Sénèque et l’empereur Marc-Aurèle. La clé principe donnée par Epictète est : Il y a ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. Par cette distinction fondamentale, il distingue ce qui différencie l’action possible de l’action impossible. Marc Aurèle gouverna non par goût du pouvoir, mais parce que sa raison l’avait conduit à exercer sa responsabilité. Avec les stoïciens, l’ascèse épicurienne se complète d’une forme d’acceptation, face à ce qu’on ne peut changer. Leur philosophie s’adresse à tous, y compris aux dominés et… aux alcooliques. Ces derniers doivent se convaincre qu’ils ne sauraient vaincre leur dépendance qu’en se passant de toute consommation d’alcool.

Les stoïciens s’opposent catégoriquement aux cyniques, dont la figure emblématique est Diogène de Laerte. Les cyniques préconisent de faire ce que bon nous semble sans se soucier d’accumuler des biens matériels mais aussi des autres et de la Cité. Ils préconisent de se comporter littéralement comme des « chiens », critère distinctif qu’ils revendiquent. Ils sont volontairement marginaux et inutilement provocateurs.

  1. Les vérités intérieures

Avec Augustin – ultérieurement déclaré saint – la recherche de la vérité devient une aventure intérieure. Il marque une rupture avec la philosophie grecque. Le « Connais-toi toi-même » de l’oracle de Delphes n’était pas un appel à l’introspection. Il invitait son interlocuteur à connaître sa condition, sociale et mentale, à ne pas être le jouet de sa subjectivité. Saint- Augustin valide la croyance en des dogmes par leur caractère « révélé ». La vérité n’est plus à chercher puisqu’elle a été révélée. Il suffit pour la maîtriser d’étudier et d’interpréter la Parole révélée. Un ordre surnaturel surplombe le monde tel qu’il apparaît aux humains.

Machiavel s’inscrit en faux dans la capacité présumée d’identifier des vérités par l’exploration de son « Moi ». Il est confronté très jeune à l’ordinaire des rapports de force et des intrigues entre puissants. Il était, paraît-il, d’un naturel enjoué, associant humour et bonne humeur. Il est ainsi l’auteur de plusieurs comédies. Avec Le Prince, il dessine une façon nouvelle, manipulatoire, de penser le pouvoir politique. Le maître mot est « Virtu » qui désigne la capacité d’agir, l’efficacité avec le résultat comme unique critère de jugement. Ce mot d’ordre peut sembler refléter une sorte de « cruauté pessimiste ». Ce n’est qu’une apparence car celui qui abuse de son pouvoir court le risque, tôt ou tard, de subir la colère du peuple et les représailles de ceux qu’il a écartés. La « Virtu » contient ainsi un principe d’équilibre et de modération. La leçon de Machiavel est rigoureuse. Il nous demande de cesser de nous lamenter et de prendre nos désirs pour la réalité. Il souligne la force de la dissimulation et de la persuasion. Machiavel est le premier à avoir dégagé aussi nettement la force de la politique annexée par les passions humaines : posséder, dominer, se venger. Le regard qu’il nous incite à porter sur le monde tel qu’il va nous dispense de céder à bien des mirages, celui des discours et des croyances qui agissent comme autant de leurres. Sa faille est de négliger le pouvoir et l’intérêt de la solidarité active, la force de l’amitié affectionnée par les Grecs. Il est dangereux de trop demeurer dans le microscope du Pouvoir. 

L’esprit critique ne suffit pas, par lui-même, à nous rendre heureux et à donner sens à nos vies.

Montaigne a eu le mérite de nous faire connaître la Boétie auquel il fut lié à peine 4 ans, avant que ce dernier soit emporté par une infection intestinale. Le goût pour la servitude volontaire magistralement présentée par La Boétie efface l’indolence de son ami qui fut cependant maire de Bordeaux.

Descartes a eu le génie de comprendre que l’on pouvait aller du particulier au général, que le « Je » pouvait conduire au Nous, une fois débarrassé de l’empreinte du narcissisme primaire. Le « Je » cartésien fait lien entre l’individu et le collectif. Chacun peut exercer son bon sens en pratiquant le doute méthodique. Ainsi, il distinguera le vrai du faux. 

Pascal oppose ce qui vient du corps, avec ses possibilités et des limites, ce qui vient de l’intelligence et de la culture critique, ce qui vient de l’amour du prochain. Il s’agit, au fond, de trois formes de connaissance. Pour la troisième et Pascal, le modèle sans égal est le Christ. 

En parcourant l’ouvrage de Roger-Pol Droit, le lecteur découvre que nombre de ces philosophes ont précocement perdu leur mère, le monde de la protection. L’écriture de Pascal est rapide et fiévreuse, ramassée et puissante, concise et déliée. Pascal souligne le rôle de l’intuition comme force de compréhension. Il souligne indirectement la complexité des choses et participe à la critique de la pensée paresseuse. 

Spinoza est un autre monument de la pensée. On pourrait l’accuser de prudence excessive. Son équivalence entre Dieu et la Nature cosmique est à la fois téméraire – elle lui valut l’exclusion de sa communauté juive d’Amsterdam – et timorée. Pourquoi appeler Dieu une entité qui contrarie radicalement les croyances établies et discrédite les rites qui s’y rattachent ? « Dieu, c'est-à-dire la Nature » aurait pu justifier le bûcher à un chrétien. Spinoza propose une éthique reposant sur la connaissance de la réalité, c’est-à-dire de tout ce qui nous détermine. Il relativise notre capacité à être responsable de nos actes. Il disqualifie le blâme comme l’éloge, le châtiment comme la récompense. Il met en doute notre librearbitre. Ainsi, l’appareil judiciaire doit veiller à écarter les personnes nuisibles pour leur dangerosité objective établie à partir de leurs actes. 

Il croit à la force projective du désir. On retrouve la tirade d’Elvire du Misanthrope : « Dans l’objet aimé, tout devient aimable ».  Spinoza, comme les Grecs, ne se préoccupe que d’un seule question : comment vivre ? 

Les philosophes ou les écrivains donnés comme tels sont, après lui, d’intérêt inégal. Voltaire raillait dans son conte Candide Leibniz en le caricaturant en Pangloss : « Tout est le mieux dans le meilleur des mondes » possible. Qu’est-ce qui est possible ? Avec le recul de la Modernité, nous savons, à présent, que le Progrès défendu par les Philosophes des Lumières est une illusion. Voltaire croyait que les progrès de la connaissance feraient reculer la superstition et le fanatisme, les aveuglements de la haine. 

Kant pourrait (hardiment) être résumé en une phrase : « Oser apprendre, réfléchir et faire ». Je ne lui ai pas trouvé d’intérêt pour répondre aux problèmes d’addiction.

Hegel met l’accent sur les enseignements retiré de l’Histoire, sur la complexité (toute réalité est un ensemble de sous-réalités) et sur le caractère contradictoire de ces réalités. Il ouvre ainsi la voix à Marx et à son analyse du système capitaliste. Tocqueville, en analysant le phénomène démocratique en Amérique, met en évidence le risque totalitaire de ce régime. La démocratie peut générer une forme d’abrutissement, d’abêtissement progressif. La majorité « exerce sur les esprits une emprise d’autant que parfaite qu’elle est moins visible et moins ouvertement violente ». Elle est efficacement amplifiée par les médias.  Son propos garde une actualité troublante.

Marx, Nietzsche et Freud sont, pour Roger-Pol Droit, « les maîtres du soupçon ». Ils invitent à « passer derrière le sens apparent pour traquer ses causes cachées ». Ils valident un doute « envers ce qui se donne pour universel, rationnel et vrai. Le sens immédiat et visible n'est à leurs yeux qu’une façade où agissent, en fait, des instincts (Nietzsche), des intérêts (Marx), des pulsions inconscientes (Freud). 

Hegel nous indique que nous avons à nous intéresser à l’Histoire, Marx à l’économie politique et aux divergences d’intérêts entre les groupes sociaux, Tocqueville au fonctionnement des institutions, Freud et Nietzsche aux motivations conscientes et inconscientes en termes de comportements. Machiavel met l’accent sur le gouvernement des hommes et le phénomène du Pouvoir.

Nietzsche, enfant de pasteur protestant, décrit l’homme qui a tué Dieu « comme le plus malheureux des hommes ». Il tient le Christ à l’écart de sa critique. La perte de Dieu se vit, d’abord, comme un « terrifiant malheur ». 

Nietzsche n’épargne pas davantage la science quand elle se positionne comme une forme de religion, avec sa prétention à monopoliser le domaine de la vérité. Il souligne que nous apprenons plus de nos erreurs que des prétendues vérités.

Comment conclure ce bref et très incomplet parcours en philosophie ?

Ce qui nous avons retenu est influencé par ce que nous croyons nécessaire. Notre conviction est que la préoccupation philosophique est la meilleure réponse possible aux addictions. L’ensemble des auteurs cités participent à la constitution de l’esprit critique autour de la question centrale du sens de la vie de chacun. La philosophie est un guide pour l’action et une voie incertaine pour une vie dotée de sens, n’en déplaise à Camus, le philosophe de l’absurde, qui en veut à « Dieu qui n’existe pas » d’avoir inventé le mal. Le ressentiment de Camus est une expression de l’absurde. Les philosophes cités apportent des réponses autres que la révolte à la détresse rattachée à la condition humaine.

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