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Les anticipations

29-01-2024

 

Les anticipations constituent un vaste sujet. Nous disposons, par exemple, des prévisions météo, plus ou moins approximatives. Les anticipations s’imposent aussi pour des dates ou des périodes immuables comme le Nouvel an ou, à présent, le Dry January. Les anticipations peuvent avoir une valeur de prescription : Qui a bu boira. L’anticipation est parfois synonyme d’une interception qui change le cours de la situation : une opportunité a été saisie.

L’anticipation suppose une forme d’expérience, une connaissance de la personne, du groupe, du problème considéré. Si l’on s’en tient aux résultats, on pourrait distinguer entre bonnes et mauvaises anticipations. La bonne anticipation, a priori, est celle qui correspond à une réalité identifiée. Elle se révèle utile. Elle ouvre à des possibilités. Les anticipations dites « mauvaises » sont celles qui se rattachent à une position de vie négative : il n’y a rien à faire, à espérer, à entreprendre. La capacité à appréhender le futur implique la santé mentale, le caractère.

Les anticipations peuvent concerner le court, le moyen ou le long terme. Elles se rapportent ou non à des objectifs : en quoi ce que j’imagine comme possible peut-il servir ou desservir les objectifs qui m’importent ? Il se distingue des anticipations qui ne servent à rien, sinon à entretenir l’inquiétude ou la dépression. Une autre distinction concerne l’origine extérieure de l’anticipation. Ce type de prévision invite au décodage.

Les anticipations peuvent correspondre à des intentions bien différentes. Associées au souci de liberté et de bien-être, elles permettent d’éviter les situations à risque et les personnes toxiques. L’anticipation peut être vectrice de changements bienvenus quand elle fait juste place à la connaissance, à la réflexion, à l’imagination, à la créativité.

Pour votre cheminement de mise à l’écart de l’addiction à l’alcool quelles ont été les anticipations les plus utiles ?

D’une manière générale, faites-vous un bon usage des anticipations ?

Pas de politique à l’AREA !

22-01-2024

 

Il n’y a pas si longtemps, un patient justifiait son retrait de l’accompagnement par son désaccord avec la tonalité politique de la plupart de nos séances de groupe. Il avait, par chance, rencontré un collègue psychiatre qui lui convenait. Je m’en suis réjouis pour lui. Sa réflexion m’a semblée intéressante à discuter.

Je ne partage évidemment pas la croyance en la neutralité intellectuelle et relationnelle d’un praticien ou d’un dispositif de soin. Je serais tenté, au contraire de reprendre une des convictions du mouvement de mai 68 : Tout est politique, en alcoologie.

Pour comprendre ce terme, il est nécessaire d’écarter les étiquettes utilisées pour évoquer des personnages, des partis ou des idées politiques. Le livre bleu ne met en cause aucun individu ou organisation en les cataloguant. En revanche, il dédie plusieurs lignes au « bonheur d’être réac ». Personnellement, j’ai pris les étiquettes « Gauche », « Droite » et autres « Re » en détestation. Notre préoccupation est d’essayer d’analyser les phénomènes psychosociaux et de les comprendre.

Les personnes souffrant d’addiction seraient bien avisées de se soucier de la nature des soins qui leur sont proposés. Elles devraient également se demander pourquoi elles rencontrent de moins en moins de praticiens et d’équipes aptes à répondre à leurs problèmes. Elles seraient bieni inspirées de cesser de se comporter en consommateurs insatisfaits pour comprendre comment un pays encore développé peut se satisfaire d’une évidente dégradation de l’offre d’accompagnement. Il s’agit là de questions purement politiques qui exigent la présence consciente et active de citoyens. Peut-on penser, par exemple, que l’existence d’une association de réflexion et d’entraide et que la participation d’aidants bénévoles relève de la génération spontanée ?

Toute personne concernée par un comportement addictif, et particulièrement quand l’addiction concerne un produit aussi présent que le vin ou les alcools doit une grande partie de son évolution au développement d’une conscience critique donc politique. Autrement, elle n’ira pas plus loin qu’une vie sans alcool, plus ou moins subie.

Qu’est-ce que retrouver la « seigneurie de soi-même » (Goethe) sinon un acte politique refondateur ?

Être de nouveau maître chez soi et être en situation de définir ses priorités n’est-il pas un acte politique ? En est-il autrement du tri entre ses amis, des relations utiles et les personnes à éviter autant que possible ? N’avons-nous pas à être notre chef de gouvernement en veillant au bon fonctionnement de nos différents ministères ?

La conscience politique est ainsi à l’exact opposé de ce qui nous est proposé en termes de politique. Nous avons constamment à apprendre les uns des autres, en évitant d’être dupes de la machine à décerveler et de nos illusions.

Pas de politique politicienne à l’AREA donc, mais, autant que possible une vie guidée par une conscience politique qu’il appartient à chacun d’approfondir et de décliner concrètement.

Que pensez -vous de cette option de politique générale au sein de l’AREA ?

Tâche d’être heureux !

15-01-2024

 

Tâche d’être heureux, telle est l’injonction de la Fleur au Petit prince, avant qu’il ne s’éloigne à la découverte des astéroïdes 325, 326,327,329 et 330. Nous accueillons une équipe en HBA pour un autre voyage.

A priori, cette injonction est déconcertante, paradoxale et même choquante puisqu’elle est émise à l’occasion d’une rupture affective. Ce message a-t-il un contenu à un moment d’un parcours de vie ou il est question de se séparer de l’alcool ? Lors d’un jeu de rôle improvisé, un patient qui, de fait, ne l’était pas encore retrouvait après une cure qu’il n’avait pas réalisée, sa bouteille sur la table de la cuisine. Cette dernière déployait tous ses charmes pour reconquérir le nouvel abstinent. Elle le mettait au défi d’être heureux sans elle.

Serait -il possible d’être heureux si une démarche de soin ne fait que suspendre une consommation préjudiciable, la dépendance à un produit, des affects douloureux, une sensation d’impasse ?

La recommandation perd rapidement toute spécificité, si on admet que les consommations hédoniques donnent au mieux la sensation d’une euphorie passagère. Que peut bien vouloir signifier cette quête de bonheur dans un monde caractérisé par la violence, la bêtise et ce que Spinoza appelait « les passions tristes » (Il appartient à chacun d’en dresser la liste).

Plus sérieusement, quels sont les axes de vie et l’état d’esprit qui nous rapprochent le plus de cet état de bonheur ? La capacité d’aimer et d’être aimé est l’une des conditions admises. Il ne s’agit pas de ces engouements éphémères mais plutôt de sentiments qui structurent une affectivité et des choix. La conscience de ses limites mais également la connaissance de ses ressources est de nature à concilier pour chacun ses rêves à la réalité. Le reste se déduit de l’expérience et de la connaissance de soi.

Le Vivre après l’alcool (publié chez érès) définit des axes de vie que chacun peut faire vivre : le rapport au temps, aux actes, le travail sur ses émotions, l’exercice du discernement, la sensation de liberté et d’accomplissement, la préoccupation raisonnés de sa santé physique et, question plus délicate, le sens à donner à sa vie.

Le bonheur est une aptitude qui se travaille, comme le reste.

Pour vous que peut signifier cette recommandation ?

Avez-vous la sensation de la mettre en œuvre et pour quels résultats ?

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