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Sentiment de culpabilité, culpabilisation, culpabilité

28-10-2024

 

Sentiment de culpabilité, culpabilisation, culpabilité… Alcool, addictions…

Le sentiment de culpabilité a une origine culturelle et religieuse. Il correspond à l’univers de la faute et du péché. Il peut être indépendant d’un acte. Un désir coupable est ainsi refoulé dans l’inconscient car moralement inacceptable. Les structures névrotiques fonctionnent sur ce modèle. Une personne ou un groupe se vit comme coupable. Ils en souffrent.

La culpabilisation est une attaque/défense. Elle fait intervenir souvent, la simplification, voire la caricature, la généralisation et l’amalgame : tous coupables ! La culpabilisation génère la culture de la Victime. Pas de responsables : des coupables, des victimes.

La culpabilité relève du fait établi et prouvé. La relation de cause à effet est établie.

L’alcoolo-dépendance suscite de nombreux affects négatifs. Le sentiment de culpabilité existe souvent en écho de la culpabilisation. La honte et la dévalorisation dominent. Les autres addictions sont souvent banalisées et déniées. Elles donnent curieusement peu matière à culpabilisation. Elles font partie du système. Comme les alcoolisations, elles justifient des sanctions en elles-mêmes et pour certains actes préjudiciables définis par la Loi.

Le sentiment de culpabilité a été rattaché justement à la culture judéo-chrétienne. Dans sa forme extrême, il aboutit à la haine de soi. Il peut susciter aussi, par son dépassement, l’esprit critique, l’autocritique constructive, le sens du relatif et l’absence de jugement de valeur.

La culpabilisation est un sport national et international. Plus on est dans l’émotion, dans l’abstraction et dans la caricature, mieux c’est. Le méchant, c’est l’autre. La culpabilisation fait partie des techniques de manipulation.

La culpabilité se fonde sur la preuve. La difficulté est qu’il existe souvent des « culpabilités » en cascade : Oppenheimer et des physiciens géniaux inventent la bombe atomique. Le pouvoir militaire et politique s’en empare.  Un type appuie sur un bouton.

Une ministre avait dit : Responsable (un mot oublié) mais pas coupable.

En quoi vous sentez-vous concerné(e) ?

Les solitudes de notre temps

21-10-2024

 

Le thème des solitudes s’impose au fil des consultations, quel que soit le chemin parcouru pour se détacher des addictions.

Au début du parcours de soin, la personne consultante dispose souvent d’un relationnel plus ou moins diversifié. Il n’est pas garanti que les proches évoluent en harmonie avec les changements amorcés par l’intéressé. L’incompréhension face à une problématique difficile à comprendre et à maitriser, les contentieux de tous ordres qui ont pu se créer, ce qui était masqué par l’addiction, au sein d’un système familial ou amical, aboutissent souvent à clairsemer l’entourage, dans la continuité d’une démarche de soin. La personne qui cesse de boire se trouve en décalage avec l’environnement et ce décalage, si elle n’y prend garde, va s’accentuer à mesure qu’elle évolue dans ses choix de vie. Il en résulte un vécu de solitude.

L’addiction alcoolique n’est pas seule en cause, bien évidemment, dans la population souffrant de solitude. Celle-ci tend à devenir un phénomène généralisé, y compris, chez ceux qui disposent de centaines ou de milliers d’amis « virtuels ». Internet crée l’illusion de s’ouvrir au Monde, alors qu’il en organise l’exclusion. Il est plus facile de disposer de connaissances géopolitiques que de pouvoir compter sur des amis pour un voyage de proximité.

Il devient de plus en plus problématique de pouvoir compter sur une relation affective permettant une complicité, des dialogue sincères et approfondis.

L’activité professionnelle ne garantit pas davantage la sociabilité. Chacun pour soi, dans son open-space et son moyen de déplacement préféré.

Les facteurs limitants et les obstacles ne manquent pas pour réduire la possibilité de rencontres à l’origine de liens de qualité durables.

À l’inverse, la diversification des moyens de communication réduit le temps à soi et la solitude choisie.

Nombre de rencontres ne débouchent sur rien. Le temps semble suspendu. Que faire dans ces conditions ?

Eprouvez-vous le sentiment de solitude ? En souffrez-vous ?

Comment tolérer, atténuer ou réduire le sentiment de solitude ?

Impressions personnelles

Ce n’est pas l’usage mais j’aime autant consigner par écrit mes impressions de solitude. Cela peut toujours servir à ceux qui en prendront connaissance, confrontés également à un mode de vie déshumanisé.

Mon impression de solitude actuelle se vérifie, particulièrement, face à ce que j’appelle la dictature numérique. Je viens de passer deux heures, en compagnie d’une salariée de la CPAM, venue à ma Consultation, pour comprendre les raisons des dysfonctionnements en cascade relevés dans les usages des cartes vitales depuis près de quatre mois. Je vous épargnerai le détail de ce qui a été identifié, des corvées et des frais supplémentaires que l’identification des problèmes va induire. Je peux vous en donner, en revanche, les raisons. Il s’agit bien de considérations financières de la part des entités qui assurent les fonctions de paiement. Le simple déplacement d’un technicien de la société chargée du fonctionnement du lecteur de carte vitale aurait permis d’identifier les problèmes. Je n’ai pu obtenir ce déplacement, malgré mon insistance. La société qui gère numériquement les actes ne s’est pas sentie concernée, non plus. Elle souhaite clairement s’assurer la totalité du procès, au détriment des prestataires historiques qu’elle élimine et qui, malheureusement, se laissent éliminer en n’assurant plus leurs services de proximité. Il y a donc bien un lien direct et déterminant entre la logique « commerciale » des firmes et les dysfonctionnements numériques induits, au détriment des professionnels et des patients.

Mon impression de solitude se retrouve également face aux interlocuteurs publics et privés, concernant ce que nous proposons en termes d’accompagnement, d’hospitalisations brèves et de consultations longues. Ni l’établissement d’accueil, ni l’Agence Régionale de Santé, ni la CPAM en tant qu’institution de référence, ni les Collectivités territoriales, ni les sociétés savantes, ni les grandes entreprises, disposant d’énormes moyens et d’un secteur prévention officiel, ne se sentent concernées par nos propositions, alors même que nombre de ces instances – les plus éclairées – savent que nos innovations sont efficientes. L’explication de leur indifférence est également d’ordre financier : certains veulent gagner plus, d’autres dépenser moins, indépendamment de l’intérêt général et de la nécessité de donner un peu d’espoir aux populations en souffrance.

Mon impression de solitude se vérifie avec des gens qui ne répondent pas à mes sollicitations, pourtant mesurées, justifiées et argumentées, et face à ceux qui, à l’inverse, me sollicitent pour un oui ou pour un non, ou ne respectent pas leurs engagements élémentaires.

Mon impression de solitude s’éprouve face aux conseils et aux alarmes de personnes qui s’expriment sans identifier les différents éléments du problème, enfermées qu’elles sont dans leur propre subjectivité.

Mon impression de solitude s’éveille face aux médias et à la boue qu’elles propagent et étalent.

Mon impression de solitude prend force face aux certitudes et aux idéologies haineuses.

Mon impression de solitude se partage avec des passants dans la rue ou des passagers de métro, zombifiés ou « particularisés ».

Mon impression de solitude se retrouve également avec quelques uns de mes proches arque-boutés sur leurs préjugés et leurs égoïsmes, avec l’indifférence des autres, prompts à coller des étiquettes, car habitués à la pensée paresseuse, dès qu’il ne s’agit plus de leurs préoccupations favorites.

Mon impression de solitude se retrouve aussi – et c’est un phénomène nouveau, au sein même du groupe de parole, ce qui est un comble ! Je constate que le climat d’intolérance et d’incompréhension qui caractérise les relations sociales actuelles, tend à polluer nos échanges et notre réflexion. Il est vital que le groupe fasse vivre un climat de respect mutuel et de dialogue « au centre de la table ».

Et, pourtant, je chéris ma solitude, loin du bruit et de la fureur du monde, plus ou moins partagée avec de rares personnes, aussi imparfaites que moi, capables de comprendre.

L’attente

23-09-2024

 

L’attente est un thème de commande qui convient à la situation de notre association. Notre quotidien est partiellement entravé par des projets ou des aspirations qui tardent à se concrétiser.

Comment vivons-nous l’attente ? L’observation nous montre une grande diversité d’attitudes. Certain vivent très mal la moindre attente. D’autres, au contraire, s’en accommodent fort bien. Je crois appartenir à ces derniers... chaque fois qu’il m’est possible d’occuper intelligemment cette attente. J’ai toujours de quoi m’occuper quand j’attends. Je veille à ce que ma propre salle d’attente offre de quoi intéresser ceux qui justifient alors le nom de patients. J’accepte de les voir s’occuper avec leur smartphone plutôt que de réfléchir à ce qu’ils pourraient avoir à me soumettre. Une majorité de personnes s’applique à occuper sans relâche leur cerveau, se privant de toute observation, de toute réflexion ou de toute rencontre, à l’exemple de la plupart des passagers du métro. Une des caractéristiques des emplois du temps programmé, à notre époque, est l’absence de temps mort prenant en compte les aléas ou les nécessaires temps de transition.

L’attente suppose parfois une forme de passivité. La stimulation est attendu de l’extérieur. Organiser son temps en fonction de ses objectifs évacue les temps mort inutiles, plus ou moins pénibles à vivre. Nous entendons de plus en plus souvent l’opinion : “Je ne sais pas où on va, mais on y va“. Dans la pièce de Beckett, deux personnages soliloquent “en attendant Godot“, qui n’arrive jamais.

Il y a ceux qui arrivent en avance, ceux qui arrivent à l’heure et ceux qui arrivent toujours avec retard.

Au contraire de l’attente, une tendance de notre modernité est de s’emparer du temps des autres ou à ne pas le prendre en compte. Le recul et la dégradation des services publics aboutissent à une mainmise croissante sur notre temps, ce qui contribue à perturber notre rapport au temps, à nous donner une sensation d’encombrement.

Quels types d’attente ne supportez-vous pas ?

Faites-vous partie des personnes habituellement en retard et pourquoi ?

Pratiquez-vous la patience active ?

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