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Les fiches cinéma

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The immigrant

 

Réalisation : James Gray

Scénario: James Gray et Ric Menello

Date : 2013 / USA

Durée : 120mn

Acteurs principaux : Joaquin Phœnix (Bruno Weiss), Marion Cotillard (Eva Cybulska), Jemery Renner (Orlando), Angela Saratjan (Magda Cybulska), Maja Wampuszyc (Tante Edyta)

SA/A/HA

Mots-clés : Immigration – Proxénétisme – Fratrie −  Rivalité – Culture

 

L’histoire commence à Ellis Island, lieu de triage de l’immigration. Nous sommes en 1920. Deux sœurs ont fui Katowice et la Pologne, après avoir assisté à l’égorgement de leurs parents par des soldats. L’une d’elle, Magda, se fait repérer par le médecin et expédier à l’hôpital, avant un probable renvoi. Sa sœur, Ewa, est elle aussi en instance d’expulsion. Elle a le défaut d’être célibataire et il a été rapporté que sa conduite avait été amorale pendant le voyage. En réalité, elle aurait été prise de force dans la promiscuité des soutes. Ewa s’accroche. Elle attire l’attention d’un homme à chapeau qui semble au mieux avec un policier du service d’ordre. Bruno Weiss − c’est ainsi qu’il se nomme − lui trouve un hébergement dans un appartement du quartier yiddish. Ewa va pouvoir essayer de reprendre contact avec sa tante Edita et son époux, déjà établis à New York. Une nouvelle vie commence pour Ewa qui n’a qu’une obsession : retrouver sa sœur en bonne santé…

L’amour fraternel et la rivalité amoureuse

Les critiques ont loué la qualité des décors, le jeu de Marion Cotillard, rivalisant sans peine avec celui, sciemment outré, de Joaquin Phœnix. Plusieurs ont regretté le déroulé documentaire et cependant mélodramatique de l’intrigue. Le fait est que le film se voit sans peine jusqu’au bout.

Quels enseignements en retirer du point de vue de la problématique alcoolique ?

Les scènes de cabaret se déroulent alors que la loi sur la prohibition des alcools vient d’être prononcée. Il devient rapidement évident que les séances de music-hall ou celles plus sordides dans un tunnel sont les préalables aux contraintes par corps organisées par Bruno, le proxénète.

Les scènes d’abus et l’ivresse occasionnelle de Bruno ne justifient pas de commentaires. Peut-être noie-t-il dans l’alcool le sentiment amoureux qu’il éprouve pour Ewa, à défaut d’éprouver de la culpabilité. Ewa ne tient pas l’alcool. Elle n’en a pas besoin pour se prostituer.

Ewa est protégée par sa culture catholique et par l’amour pour sa sœur. De nos jours, la religion a perdu de sa valeur d’étayage. Les liens fraternels sont moins souvent opérants face aux problèmes. Ici, la compétition fratricide oppose deux cousins épris d’Ewa, Bruno et Orlando, qui effectue des tours de magie. L’affrontement va se transformer en fait divers tragique.

La combativité d’Ewa est intacte. La jeune femme avait sans doute eu la possibilité de se construire avant l’épreuve de la guerre.  Elle pourra obtenir de sa tante, à l’énergie, l’argent qui lui fera retrouver sa sœur pour un nouveau départ vers, cette fois, la Californie.

L’histoire rappelle certains problèmes inhérents à l’immigration. Elle montre l’importance donnée à l’argent, la présence de la corruption, la violence, le machisme. Elle pose le sexe en marchandise. Rien de nouveau sous le soleil.

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Ce qui nous lie

 

Réalisation :Cédric Klapisch

Scénario : Cédric Klapisch, Santiago Amigorena

Date : 2017 / France

Durée : 113mn

Acteurs principaux : Pio Marmaï : Jean, l’aîné ; Ana Girardot : Juliette, la sœur ; François Civil : Jérémie, le cadet ; Maria Valverde : Alicia, la femme de Jean ; Yamée Couture : Océane, la femme de Jérémie ; Jean-Marc Roulot : Marcel, l’ouvrier

SA/A/HA

Mots clés : Vins – fraternité – liens – malentendus – savoir-faire

 

Nous sommes en Bourgogne. L’aîné d’une fratrie de trois revient au pays, devant l’imminence de la mort de leur père viticulteur. La sœur et le frère cadet sont restés à la propriété, pendant que l’aîné, en conflit avec le père, partait pour un tour de Monde. Il revient, laissant sa compagne, Alicia, et leur fils, dans une autre exploitation viticole, en …Australie.

Les vins, le lien à la terre, le lien fraternel, le lien amoureux, la filiation

Le lien fraternel comme force de solidarité. L’amour de la vigne, du terroir, de la fabrication du vin, l’éloge du savoir faire, de la lenteur, de l’organisation. Les malentendus qui peuvent s’instaurer au sein d’une famille, d’un couple, malgré l’amour qui lie les protagonistes. Les contraintes financières des héritages et des droits de succession assortis font courir un danger de mort pour l’exploitation familiale, après la disparition du père. Un film qui interroge la problématique du lien.

Le vin de Bourgogne est au cœur de l’histoire. Le film commence par la succession des paysages de ce vignoble prestigieux au rythme des saisons. Le cadre est visuellement envoûtant par l’harmonie qu’il dégage et par le travail des hommes qu’il reflète. Nous sommes aux antipodes de l’esbroufe et de la déréalisation virtuelle ou bureaucratique. Ici, le jour de la récolte se décide en goûtant des grains de raisin selon leur exposition au soleil, en scrutant le ciel. Chaque détail, invisible pour les profanes, compte, comme en alcoologie clinique. Les viticulteurs sont plus possédés par la terre qu’ils ne la possèdent. Leur rapport au travail est d’un autre temps. Les liens familiaux, amoureux et fraternels, sont aussi d’un autre temps, tout en pudeur et quelquefois en vigueur, en délicatesse, en sobriété de langage, en authenticité.

Certes, il y a la ‘‘paulée’’ conclusive des vendages, où le vin coule avec les chansons et la danse improvisée. Et pourquoi pas ! Ce moment festif est source de rapprochements fraternels, amicaux, amoureux.

Les acteurs de ce film sont formidables de naturel. Le spectateur bénéficie à la fois d’un véritable cours illustré sur la problématique des vins de terroir et d’une histoire captivante par l’évolution des liens affectifs et de l’action.

Les dépendants avérés, les abuseurs de fin de semaine, les polyaddictés peuvent voir ce film dépourvu de vulgarité et d’excès déplorable. Le « festif » n’y est pas dénaturé. L’alcool n’a pas la valeur d’une drogue. L’argent ne fait pas tout. Les relations humaines ne sont pas bafouées. Les responsabilités sont assumées. La solidarité et le sens des responsabilités jouent leur rôle, en dépit des malentendus, des différences de personnalité, des divergences d’intérêt.

‘‘Ce qui nous lie’’ est exemplaire de la période du « hors-alcool ».

 

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Carnage

 

Réalisation : Roman Polanski

Scénario : Roman Polanski et Yasmina Reza, d’après la pièce de théâtre, ‘‘Le Dieu du Carnage’’ de Yasmina Reza

Date : 2011 / France, Allemagne, Pologne, Espagne

Durée : 79mn

Acteurs principaux : Jodie Foster : Pelenelope Longstreet ; Kate Winslet : Nancy Cowan; Christoph Waltz : Alan Cowan ;John C. Reilly : Michael Longstreet

SA/A

Mots clés : Couple – agressivité − politesse – huis-clos − whisky

 

 

L’adaptation d’une pièce de théâtre au cinéma est un exercice difficile. La réalisation du Dieu du carnage de Yasmina Reza par Polanski le démontre une fois de plus. Le mouvement de la caméra est poussif. La succession des plans évoque le bâclage d’un feuilleton US. Est-ce le choix du réalisateur pour renforcer l’impression de huis clos ? Les quatre personnages qui s’affrontent dans un jeu d’alliances et de désunions sont aussi irritants qu’ennuyeux et c’est à l’honneur des acteurs de réussir à inspirer une forme de répulsion. Le spectateur a constamment envie de quitter ce salon petit bourgeois et ses annexes. Comme l’avocat cynique accroché à son portable et son épouse BCBG, il reste, fasciné par les soubresauts de cette interminable et misérable dispute. Jodie Foster est remarquable en archétype de la classe moyenne, toute en rigidité hystérique, à l’agressivité emmiellée de principes moraux. La politesse sociale longtemps manifestée par Kate Winslet, les efforts de conciliation du marchand de casseroles, époux de la mère justicière, s’effondrent peu à peu. Trop, c’est trop.

Les vomissements du crumble ingurgité peu auparavant, en signe de paix, sur les livres d’arts de la table du salon  constitue le pic de la démonstration d’intolérance. Le whisky de 18 ans d’âge facilite une authenticité qui manifeste la solitude fondamentale de ces personnages deshabités. Polanski épanche son ressentiment à l’égard d’un pays qui l’a contraint à vivre en Suisse pour échapper à la prison, après les plaintes et les condamnations dont il a fait l’objet.

 Du « sans alcool » à l’alcool

 Les quatre protagonistes sont assez exemplaires de ce que nous appelons le ‘‘sans alcool’’ : la politesse sociale est en surface, l’agressivité immédiatement au-dessous. Pénélope Longstreet initie le piège par une reconnaissance, tapée sur l’écran, du dommage corporel – visage tuméfié, incisives abîmées – de son fils par la faute de Zachary, le fils des Cowan. Le bon sens et le sens du relatif sont exclus des échanges. Madame Longstreet, parfaite Pénélope, campe dans le faux-self de la mère sans reproche. Elle se voudrait pédagogue pour les enfanats des autres. Elle ne tarde pas à user la patience de madame Cowan.

L’alcool a le mérite de faire exploser le masque des convenances. Chacun devient authentique. Monsieur Longstreet n’en peut plus de la tyrannie mentale opérée par sa femme. Il exprime sa rage devant la passion de son épouse pour les causes lointaines. Il ne pouvait supporter davantage le hamster de son rejeton dont il venait de se débarrasser la veille du ‘‘drame’’. On devine une position d’enfant-roi chez la jeune vuctime. Madame Longstreet, en hystérique libérée, peut exprimer tout son mal-être. Madame Cowan peut exprimer son exaspération face à l’obsesson compulsive de son avocat d’époux. Celui-ci ne fait preuve d’abattement que lorsque l’engin tombe dans le pot à tulipes. Il cherche en vain à s’éclipser de ce psychodrame petit-bourgeois jusqu’au moment où Monsieur Longstreet lui offre whisky puis cigare. L’alcool apporte une éphémère détente et surtout il libère la parole !

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Les alcooliques ne sont pas les derniers pour cette option de vie. Beaucoup de bruit pour pas grand chose, au final. Juste une mise en valeur de l’insignifiance du moralisme des bien-pensants.

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