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Dépasser les maltraitances

24 octobre 2022

Les maltraitances ne manquent pas dans la vie de la population addictée. Il se distingue des maltraitances subies de celles que l’on fait subir par l’addiction elle-même, ce qui est le cas pour la problématique alcoolique qui, sauf isolement, ne peut être une affaire strictement personnelle.

Dépasser les maltraitances n’est pas simple. Les maltraitances involontairement infligées disparaissent, certes, à l’arrêt de l’addiction. Elles persistent un temps dans la mémoire et sont promptes à réapparaître, en cas de reprise de l’alcoolisation, même si l’entourage peut admettre la difficulté pour le sujet à « changer de culture » et à se positionner face aux émotions sans faire jouer le réflexe alcool.

Elles peuvent être dirigées contre la personne ou être plus générale, d’ordre social comme dans les discriminations.

Les maltraitances personnellement subies font intervenir la psychothérapie. Il s’agit de les mettre en mots, de les décontaminer des affects douloureux, autant que possible, puis de ne plus les ressasser en s’efforçant de passer à autre chose. Là peut se situer une difficulté si les fauteurs de trouble sont présents ou impunis dans les cas les plus graves.

Les cicatrices sont difficiles à effacer en ce qu’elles conditionnent le fonctionnement mental. Pour autant, il existe dans la quasi-totalité des cas une part saine de la personnalité qu’il importe de nourrir affectivement, intellectuellement et pratiquement pour dépasser les éprouvés de maltraitance.

Avez-vous en tête les principales maltraitances infligées et subies ?

Souhaitez-vous en parler ?

Les avez-vous dépassées et comment ?

 

Juliette nous propose son cours

Juliette, étudiante actuellement en stage, a eu la gentillesse de nous donner son cours sur la maltraitance (en gérontologie). Nous avons transposé les différents intitulés à la problématique alcoolique. Nous avons un peu modifié les contenus pour élargir et préciser le champ des dommages. Considérons ces maltraitances comme des compléments à l’idéologie festive.

1er type : Les violences physiques

  •  Coups et blessures, menaces armées, homicides délibérés, involontaires, inconscients
  • Violences sexuelles                               
  • Actes autoagressifs

2ème type : Les violences psychologiques

  •  Insultes, menaces, attitudes et propos irrespectueux
  • Dénigrement, dévalorisation, harcèlement, chantage affectif, emprise, perversion, sadisme et masochisme
  • Froideur, dureté de langage, grossièretés

3ème type : La négligence active ou passive

  • à l’encontre des personnes de tout âge (personnes âgées, malades, enfants), dépendantes et physiquement limitées
  • Attitudes et situations d’abandon
  • Absence de soin et de présence affective et effective

4ème type : Les violences institutionnelles

  • Cadre de vie inapproprié, anxiogène ou débilitant,
  • Contraintes injustifiées,
  • Indifférence, maltraitance passive ou active de l’Etat et des diverses institutions
  • Invalidation de la volonté démocratique exprimée

5ème type: Les violences thérapeutiques

Abus de traitement, traitements inadaptés, traitements nocifs. Passivité face à ce type de traitements.

6ème type : Les violences financières

Détournement d’argent, abus de confiance, escroquerie, vol, exploitation et surexploitation manifestes ou déguisées

7ème type : Non respect des droits de la personne

Par la tromperie délibérée, mais également le silence, le “dos rond”

8ème type : Les violences numériques

Par le contenu, les difficultés de maniement, leur caractère contraignant, intrusif et totalitaire.

9ème type : Les violences intellectuelles

Opérées par l’absence d’éthique et de culture, la mégalomanie, la suffisance, la soumission, la bêtise et la folie humaine.

Bien évidemment, si nous disposons d’un minimum de souplesse intellectuelle, de sens de la nuance et d’esprit positif, bref, d’équité, nous pouvons trouver autant de bien-traitances possibles que de formes de maltraitances.

Et il arrive que les hommes, même les pires, se reposent.

 

Pour permettre à ce que la réunion respecte les limites de temps, chacun devra se limiter, selon le temps d’exposition, de 1 à 3 maltraitances infligées.

L’autocritique est recevable.

 

Cette réunion est spécialement dédiée à Karine L* qui s’est volontairement noyée dans un lac, à la veille d’une HBA qui avait été, en partie, préparée pour elle. Nous nous associons à la peine de son époux. Notre neutralité bienveillante a été vaine.

Le sentiment de solitude

17 octobre 2022

Le sentiment de solitude se distingue de l’esprit de solitude, tout en étant parfois très proche. L’esprit de solitude de Jacqueline Kelen publié chez Albin Michel fera l’objet d’une présentation détaillée en parallèle. Si l’esprit de solitude est à rechercher, le sentiment de solitude est habituellement subi et plus ou moins douloureux.

Quelle place accordons-nous à notre solitude ? Comment la vivons-nous ?

Ego, Moi, Je. L’égo est fait de fermeture et d’arrogance. Il s’associe habituellement au Moi, narcissique et grégaire. Se rappeler la formule de Dany-Robert Dufour : « Les égo-grégaires », typiques de notre Temps. Là où le « moi » revendique et réclame des droits, le « Je » se reconnait des devoirs. Il est capable d’évoluer, de se transformer. Le « Je » conscient et ouvert peut parvenir au « Je », immanent (entraide, utilité sociale) et transcendant (conscience politique et/ou spirituelle) Il peut faire vivre l’entraide et aider à prendre du recul et de la hauteur.

Considérons à présent le sentiment de solitude que peut vivre une personne devenue alcoolique. Pendant longtemps, en tout cas tant qu’elle peut, elle cache son addiction à ses proches, à son employeur éventuel et surtout à elle-même. Le déni a une fonction protectrice. Il en résulte un sentiment de solitude douloureux qui s’efface transitoirement lors des consommations festives. Il n’en reste pas moins que la personne se voit boire seule, qu’elle est obligée de se cacher. Cette situation de non-communication est très souvent le reflet ou la répétition de hontes ou de traumatismes enfouis. La croyance qu’il est hors de portée d’en parler enferme le sujet dans une solitude d’autant plus pénible qu’il lui faut composer un personnage acceptable pour l’entourage. Le sentiment de solitude s’alourdit d’une dévalorisation et d’une perte de confiance en soi. Le caractère inadapté d’une l’offre de soin, privilégiant les médicaments et l’impossible consommation contrôlée, accentue cet enfermement dans la conduite addictive. Il n’est pas étonnant, dans ce contexte, que la rencontre individuelle et collective de pairs, sobres ou en désir de l’être, rompe cette solitude. Pour autant, il ne s’agit que d’une première étape.

Le défi de l’accompagnement est de donner force à ce que Jacqueline Kelen appelle l’esprit de solitude et que nous pourrions appeler la solitude « habitée ». Cette solitude abrite les êtres aimés, plus largement une « famille invisible » et pour finir une capacité à trouver en nous du calme, de la sécurité, des capacités de réflexion et de gouvernance. Cet état correspond à ce que Goethe appelait « la seigneurie de soi ». La dimension spirituelle fait partie de l’esprit de solitude. Nous pouvons essayer de la faire vivre dans la vie de tous les jours. À chacun de la décliner comme il l’entend.

 

À quel moments avez-vous souffert électivement du sentiment de solitude ?

La solitude est-elle pour vous une épreuve et/ou une source de bien-être ?

La solidarité

10 octobre 2022

 

Ce thème s’accorde avec le fait que nous accueillons une équipe de 4 nouveaux dans le cadre de cette première HBA d’octobre. Il fait également écho à la situation de plusieurs personnes du groupe en situation d’esclavage ou de marginalisation volontaire ou passive par l’effet direct et indirect de leur addiction. Par contraste, il servira à mieux faire comprendre l’expression de « Darwinisme sociétal ». Pour finir, la présentation détaillée qui vient d’être réalisée de « La quatrième révolution industrielle » de Klaus Schwab, ouvrage publié par Dunod, traduit de l’allemand, éclaire ce concept par effet de contraste.

La solidarité est battue en brèche aujourd’hui par de nombreux facteurs. L’un d’entre eux se situe dans la montée du sentiment d’insécurité et dans la réalité d’une précarité croissante pour nombre d’individus. En parallèle, l’absence d’empathie est en hausse manifeste chez les jeunes et moins jeunes générations, comme l’ont établi plusieurs études à grande échelle. L’idéologie libérale actuelle tient dans un résultat : le gagnant rafle tout. L’individualisme qui caractérise la modernité actuelle va à l’encontre de la solidarité. Celle-ci devient verbale ou compassionnelle. La compassion s’en distingue en ce qu’elle est inégalitaire.

Qu’en est-il de nos capacités de solidarité ?

Pour être solidaire, il convient de disposer des conditions mentales, physiques et matérielles adéquates. Il s’agit de prendre conscience que l’autre, ce semblable-différent, existe et qu’il a autant de droits et de devoirs que nous. Peu importe que l’échange soit inégal, que l’un reçoive plus que l’autre à partir du moment où se manifeste une réciprocité. La reconnaissance peut répondre à la solidarité sans besoin d’être manifeste. « On a souvent besoin d’un plus petit que soi » rappelle la fable et « petite aide fait grand bien ».

Quelques mots sur le Darwinisme sociétal. Quand le premier personnage de l’État nous a affirmé que nous étions en guerre, il ne croyait probablement pas si bien dire. L’organisation libérale et sociale est devenue une formidable machine à soumettre, à dévaloriser, à décourager, à marginaliser et à détruire. Les addictions trouvent pleinement leurs fonctions dans ce processus. Dès lors, la question de la solidarité devient claire. Elle consiste à commencer par prendre soin de nous, à être ouverts à ceux de nos proches ou plus lointains qui partagent le même état d’esprit. Elle conduit à cultiver notre esprit critique pour faire la part entre ce qui nous est accessible et ce qui est hors de notre portée.

La solidarité ne s’oppose pas à l’éthique épicurienne. Elle reste attentive et réaliste.

Quelle est votre expérience de la solidarité ?

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  2. La disponibilité
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  4. Acrasie, addictions et travail
  5. Quelles sont vos perspectives ?
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