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Le culte du veau d’or

15 mai 2023

 

Dans la vaste gamme des conduites addictives, la relation à l’argent fait diversement problème.

J’ai invité un consultant irrationnellement dépensier à rejoindre notre cercle de cigales et de fourmis pour pousser plus avant la réflexion.

Pour apaiser la souffrance et la dépression latente de ce dépensier compulsif, pourtant doté de discernement et d’humour, je me suis déguisé en comportementaliste, en lui suggérant de mettre en œuvre des décisions de bon sens efficaces :

  • En parler à sa femme et se soulager ainsi d’un lourd poids de culpabilité
  • En parler à son banquier qui doit en connaître un rayon sur l’addiction.
  • Il peut ainsi être délesté de son addiction en laissant le contrôle à deux interlocuteurs concernés. Il n’est pas indispensable d’avoir le cerveau détruit pour bénéficier d’une forme de protection.

L’addiction à la dépense a des objets multiples. En faire l’inventaire est inutile à moins de réfléchir à la signification symbolique aussi bien de l’acte en lui-même que de l’objet à l’origine de l’addiction.

Ce que nous apprennent les addictions, évoque l’argent à plusieurs reprises.

L’argent est l’exemple majeur d’une croyance profane, fictive, sans autre fondement que les rapports de domination instaurés par le Pouvoir financier, validé par la Bourse, les spéculateurs, les actionnaires, les structures étatiques et supra-étatiques. L’usage inégalitaire des ressources naturelles, le productivisme et les guerres ont cette fiction comme moteur.

En revanche, la Vertu devient de plus en plus la récompense cynique proposée à celles et ceux qui s’appliquent à faire œuvre utile, ne serait-ce qu’en réparant les dégâts de la folle et inégalitaire logique de l’accumulation.

Qu’est-ce qui se cache derrière le « pouvoir d’achat », slogan politique consensuel, valorisé de tous côtés ?

Qu’est-ce qui se cache derrière le désir d’avoir ? …derrière le besoin de dépenser ?

Comment comprendre le dérèglement addictif de la dépense compulsive ?

Pourquoi et comment accepter de ne pas payer correctement le travail utile, ce dernier mot exigeant une approche intelligente ?

Un thème à décliner exclusivement à la première personne.

La tyrannie de l’immédiateté

08 mai 2023

Tout de suite ? Toutes affaires cessantes ?

Je suis pressé(e), en retard, j’ai un autre rendez-vous.

C’est quand notre prochain rendez-vous ? Hier !

J’ai oublié. Je ne me suis pas réveillé(e). J’avais bu.

Je ne suis pas venu(e). J’avais honte.

J’ai dû aller chercher mon enfant à l’école.

Je suis d’enterrement.

Je ne me sens pas très bien, ce matin.

J’ai un contretemps de dernière minute.

J’arrive. J’aurai 5, 10, un quart d’heure de retard.

Il y a une manif, la grève du métro, un embouteillage, ma voiture ne démarre pas.

C’est juste pour une ordonnance. C’est pour des papiers.

Je voudrais avoir des renseignements. Ah, vous êtes occupé ?

C’est pour une cure…

Je n’ai pas de carte vitale. Vous me prenez quand même ?

Peut-on ainsi disposer unilatéralement de la disponibilité de l’autre ?

Il faut croire que oui. Mais ce type d’attitude n’est pas sans conséquences. Ce genre de difficultés génère des conséquences dommageables sur l’organisation de vie des professionnels. Par rapport à quelques années, la déperdition du temps en astreinte de consultation a augmenté de 25% environ : un jour ouvrable de perdu sur quatre. Sans doute, les praticiens peuvent-ils combler les trous de chaque jour ouvrable par des activités de plan B ou C : relectures de dossiers, rangements, écriture de documents, correspondances.

À être sous-payés, à voir leur travail mal considéré, leur état d’esprit peut changer. Ils peuvent réduire ou différer leurs plages de rendez-vous, écarter les patients les plus perturbateurs ou les prendre en quelques minutes, quand ils se présentent. C’est en subissant ce genre de « maltraitances », qui s’ajoutent aux autres, qu’un praticien peut perdre en qualité relationnelle, en disponibilité ; Il peut connaître ainsi le burn out et/ou mettre fin à son activité.

De trop nombreuses personnes sont inconscientes des dommages qu’elles induisent par leur propre inorganisation. Elles sous-estiment l’effet de darwinisme sociétal induit par cette ambiance de fausses urgences, par cette tyrannie de l’immédiateté induite spécialement par celles et ceux qui ne font pas grand-chose de leurs journées.

La tyrannie de l’immédiateté justifie une totale désinvolture à l’encontre des autres. Sitôt exprimé, le désir s’envole, remplacé par une autre désir. Reflet de la Cancel culture, l’autre est effacé.

La tyrannie de l’immédiateté peut se contrôler par un usage intelligent et respectueux de ses 24 heures et de celles des autres. Le respect de l’autre et de soi continue à la contrecarrer.

Quels moyens et quelles attitudes mettez-vous en œuvre contre la tyrannie de l’immédiateté ?

 

Ce que nous apprennent les addictions, Dunod, 28€

 

La « bataille » du livre est engagée. Elle est vitale pour ce que nos défendons et faisons vivre. C’est aussi votre combat.

Ce livre est à acquérir, à lire et à relire. Il est à faire connaître à vos proches, à vos médecins, psychologues et psychothérapeutes. Vous pouvez l’offrir et/ou donner des dépliants de présentation que nous mettrons à votre disposition. Pour deux commandes, nous vous offrons un de nos ouvrages ou opuscules disponibles (Groupe de parole, Hospitalisation brève, représentations de l’alcoolique, Cinéma comme langage, conférences)

Nous vous demandons également, quand vous l’aurez lu, de nous adresser un commentaire de quelques lignes à l’adresse de messagerie : henrilouisgomes31@gmail avec votre prénom, la première lettre de votre nom et celui de votre commune. Nous répercuterons ces commentaires sur les sites référencés.

Une dédicace personnalisée est due à tout adhérent qui en fait la demande à l’avance : avec remis du livre lors du règlement, en consultation ou en réunion de groupe.

Faut-il pardonner ?

24 avril 2023

 

Dans un très grand nombre d’histoires où l’alcool a trouvé sa place, des abus ont été subis ou commis posant à terme la question du pardon. Au Canada, il y a quelques années, dans la diversité des psychothérapies avancées, celle du pardon a été mise en avant. La question se pose donc : à qui pardonner, de quoi pardonner, comment pardonner, pourquoi pardonner, à quel moment et …de quel droit ?

De quel droit pardonner ? Professionnellement, je ne me sens pas incité à pardonner dans la mesure où je ne suis ni un religieux ni un tribunal.

Le pardon se pose en théorie lorsqu’une personne ou une institution est responsable d’un agissement préjudiciable à l’encontre de quelqu’un.  Ce dernier est alors en situation de pardonner ou non.

Parmi mes innombrables caractéristiques ou défauts, il y en a au moins un que je reconnais : celui de ne pas pardonner. Pour reprendre une expression de notre culture commune : j’explique.

Le ressentiment que je peux éprouver après un préjudice, même grave, ne me dérange pas très longtemps. Il se convertit assez facilement en mémoire. En effet, je n’oublie ni le dommage, ni les motivations de ceux qui l’ont perpétré. Je fais mien le ressenti d’un personnage de roman : « Quand quelqu’un perd mon estime, c’est définitif ». Je ne cherche pas à me venger. Je ne le diabolise pas. Je peux même reconnaître ses qualités comme j’ai reconnu ses limites. S’il se met de nouveau sur ma route, je m’efforcerai de l’éviter, en veillant à perdre le moins d’énergie et de temps possible. Il appartient à un passé révolu.

A qui ? Sont concernées les personnes de mon entourage. J’ai à vivre avec elles, à les accepter telles qu’elles sont, à faire vivre les points de convergences et à abandonner les autres.

De quoi ? La gravité du fait est à prendre en compte, évidemment.

Comment ? J’essaie de comprendre les motivations, les erreurs d’appréciation. Je n’exclus pas ma part de responsabilité et la force des impondérables. Après quoi, je passe à autre chose.

Pourquoi ? Pour des raisons pragmatiques. Autrement, je m’isolerai, je cultiverai une « bile noire », comme il se disait au temps de Molière.

À quel moment ? À partir du moment où l’autre cesse de me nuire ou de nuire à mes projets et qu’il redevient un partenaire potentiel, si tant est que ce soit possible et souhaitable, éventualité très rare au demeurant.

Je peux imaginer le schéma du pardon : quelqu’un a commis consciemment et délibérément (ou non) un préjudice. Il a été entendu. Il a présenté ses arguments. La Justice a tranché. Le sujet  répare, quand c’est possible, dans la mesure du possible. Soit-dit en passant, transformer un préjudice en somme d’argent ne m’a jamais convaincu, même si le temps gaspillé et les frais occasionné par la réparation du dommage devraient être comptabilisés. Je suis assez allergique au pretium doloris, comme si, par exemple, la perte d’un proche pouvait se monnayer. Je suis également opposé à la Loi du Talion (œil pour œil). Le repentir face à l’irréparable est sans intérêt.

J’ai essayé de faire court pour ce vaste sujet qui, en tant que tel, m’intéresse à peu près autant que la sexualité de la mouche drosophile

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