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La gestion des conflits

29 novembre 2021

La gestion des conflits fait partie des suggestions de thème. Nous l’avons, en quelque sorte, préparé avec la commanditaire. Voici le résultat de l’échange.

Il est tout d’abord instructif d’examiner comment la violence s’impose en interdisant l’expression du conflit.

J’ai eu l’occasion, après d’autres, de vérifier un aspect de la violence imposée par le numérique au service de la gestion hospitalière. Nous avons été en situation d’assister un proche de ma famille pour une urgence ophtalmologique vers 22h. Il a été impossible d’entrer en contact avec quelqu’un. La voix de l’intelligence artificielle ne comprenait pas le mot « urgence » dans l’établissement privé le plus proche et à l’hôpital. J’ai alors eu l’idée d’appeler le service qui accueille les HBA et, là, une infirmière m’a indiqué que la solution Purpan était la meilleure. Arrivé aux portes de ce village médical, nous avons pris un ticket et suivi les panneaux dans le dédale des ruelles désertes pour finir contre une barrière. Une voix a répondu qu’elle n’avait de compétence que pour la barrière et qu’elle ne pouvait nous renseigner. Après une marche arrière, nous avons fini par trouver les Urgences. Nous n’avons pu bénéficier de place de stationnement, du fait de nouvelles barrières. Après un stationnement illicite, sans entrave à la circulation, nous avons pu aller des Urgences générales, situées dans un bloc, aux Urgences ophtalmologiques dans un autre bloc, en prenant le seul ascenseur identifiable, en principe dédié aux malades sur brancard. Dans cet exemple, l’expression du conflit est impossible. L’agression est structurelle.

Nous sommes constamment soumis à des agressions multiples et variées pour lesquelles l’expression du désaccord ou de la colère est impossible. Il peut s’agir de lois, de règlements, de processus où la seule voie autorisée est la soumission. Le conflit est rentré. Il fait des dégâts : burn out, dépression, repli social, passages à l’acte, agressivité. L’agressivité des individus a des origines sociétales indéniables. Elle n’est pas contenue par des principes éducatifs invitant au respect de l’autre, à l’écoute, à la bienveillance. Elle est entretenue de diverses manières par la sottise, le narcissisme, les frustrations, l’inculture, la peur de l’autre. Comment gérer des conflits étouffés ou occultés ? …en faisant jouer son esprit critique, en les mettant en mots, en les convertissant en récits, pour se sentir moins seuls, en essayant au cas par cas de trouver les réponses appropriées.

À bien y réfléchir, la plupart des conflits, quel que soit leur mode de résolution, ont plus d’inconvénients que d’avantages. Ils laissent des traces plus ou moins indélébiles. Si nous ne sommes pas directement concernés, est-ce bien raisonnable de s’en mêler ? Par exemple, pour la puissance moyenne que nous sommes devenus, plutôt qu’être instrumentalisés par un bloc, pourquoi ne pas occuper résolument une position neutraliste ?

À l’échelle de nos vies et dans le cadre de l’addictologie et plus spécialement de la problématique alcoolique, le moyen le plus sûr d’affronter les conflits intelligemment est d’écarter le produit, autant que possible et le plus rapidement possible. Les solutions trouvées auront des chances d’être meilleures.

Avant de s’engager dans un conflit, il est prudent de s’interroger sur les aptitudes des deux parties d’écarter les émotions, les préjugés, de se limiter à ce dont il est question pour trouver la solution adéquate. Il existe des comportements caricaturaux face aux conflits. Certaines personnes ont en besoin pour imposer leurs points de vue et intérêts. Elles entendent soumettre. Elles en ont besoin. Nous pouvons – à moins d’être masochistes – nous éloigner de ses personnes et, à défaut, leur opposer le mur du silence.

Quand la volonté de trouver un terrain d’entente est partagée, il est relativement aisé d’exposer les points de vue et de trouver des solutions de compromis ou le meilleur choix. Il n’y a pas de nécessité de trouver une solution à un faux problème.

Que pensez-vous des conflits ? Comment les gérez-vous ?

 Ce lundi 5 décembre, je vais gérer un conflit d’intérêt en confiant la séance à Georges qui a bien voulu accepter la frustration de ne pas assister à la présentation du livre de Pierre Bayard : « Œdipe n’est pas coupable ». Nous avons réalisé notre dernière conférence avant covid en proposant une réflexion autour de plusieurs œuvres de Pierre Bayard, psychanalyste, enseignant et littérature et auteur dans la collection Paradoxes, aux éditions de Minuit. Je vais avoir le plaisir de faire connaissance de cet auteur avec lequel j’éprouve beaucoup d’affinités. Je lirai vos notes avec beaucoup d’intérêt et les commenterai.

 

L’indécision, la rumination, l’angoisse, La culpabilité et la colère

22 novembre

 

À l’occasion de l’HBA de novembre, nous proposons comme thème de réflexion, cinq affects que nous connaissons bien pour les vivre souvent. Le thème a été inspiré par la découverte de 5 statuettes créées par Pierre Fauret.

Voici tout d’abord la présentation qu’il en fait :

Petits carnivores familiers, 2020

Marbre gris des Pyrénées, grès, huile, cire, papier imprimé, établi, outils divers

210 x 65 x 130 cm

Ces figures polychromes grotesques évoquent ressentis et émotions qui peuvent nous perturber, nous ronger, voire nous dévorer. Elles ont valeur d’exutoire et de conjuration, en référence aux mascarons de la Renaissance italienne, dont la fonction originale était d'éloigner les mauvais esprits afin qu'ils ne pénètrent pas dans la demeure. Ici, au lieu d’être apposées sur une clé de voute, elles reposent sur le vieil établi de nos bricolages intimes.

L’indécision est un moindre mal quand elle correspond à une délibération nécessaire face aux contradictions du réel. L’attitude qui consiste à foncer tête baissée, en se fiant à ses premières impressions ou envies, sans tenir compte du contexte, est symétrique.

La rumination est stérile et ennuyeuse, alors que l’amertume est un affect légitime tant qu’elle n’est pas envahissante. Une variante utile est la mémoire des faits et de leur causalité.

L’angoisse vient de loin. Souvent, elle est d’une intensité insupportable, sans images. Elle fait boire et ainsi revient en boucle. La forme atténuée et positive de l’angoisse est la préoccupation.

La culpabilité devient vertu dans un monde dominé par la perversion et la banalisation du mal. Elle correspond à un échec de la fonction anticipatrice de la responsabilité. Souvent, ce sont les innocents qui en souffrent le plus.

La colère est exutoire. Elle peut être chaude et débordante, comme la lave d’un volcan ou froide, terrible. Elle a des vertus précieuses si elle refuse l’injustice, quand elle devient la source d’une bonne énergie.

Voilà un thème polyphonique qui devrait vous ravir.

 

Alliance et synergie

15 novembre 2021

Ce thème évoque un oral d’examen, quand vous tirez du chapeau la question que vous connaissez la mieux. L’alliance et la synergie constituent la clé, l’arc-boutant de notre activité.

Commençons par évoquer une situation où l’alliance et la synergie font cruellement défaut : le champ de la Santé.

La question de l’alliance entre les acteurs de terrain et les Pouvoirs publics autour d’une mission d’intérêt général ne fait pas partie des modes de relation en cours. L’ARS (Agence Régionale de Santé) se comporte en patron et en manager du soin. La HAS (Haute autorité de Santé) fait de même avec l’établissement de recommandations contraignantes, pouvant conduire à des sanctions. La particularité de ces instances est de méconnaître les réalités qu’elles administrent, à la différence des chefs d’entreprise qui ont « tâté du terrain ».

Nous aurions pu espérer une synergie, à partir de rencontres, de dialogues et d’échanges, chacun restant à sa place. Mais c’est trop leur demander. Au quotidien, la technocratie administrative fait semblant de dire oui à ce qui vient d’en haut et elle dit non à ce qui vient d’en bas. Elle croit posséder la vérité comme tous ceux qui ont une vue éloignée et déformée du réel. Si celui-ci ne rentre pas dans les cases du dossier concocté, elle s’en détourne. Sa rigidité formelle est ainsi devenue une idéologie, une forme d’oppression politique, qui participe au déni du réel.

Les dossiers de certification sont incompatibles, par nature, avec les prises en compte de l’innovation et, plus largement, du « facteur humain ». Ils visent, en effet, la reproduction d’un modèle et non sa remise en cause.

Le formatage influence aussi les acteurs de terrain qui choisissent logiquement de privilégier leurs intérêts immédiats ou, du moins, la routine, quand ils ne perçoivent plus la pertinence de leur activité, quand ils ne voient plus le bout de leurs actes.

Le réel est conditionné par les pesanteurs économiques (le profit) et politiques (l’anesthésie et la soumission des masses)

Telle est la situation en alcoologie. Que pouvons-nous nous faire ?

Le schéma des cercles de résilience reste valable.

C’est d’abord à la personne alcoolique de prendre conscience que rien ne va plus avec l’alcool.

C’est, potentiellement, aux professionnels de santé concernés de l’aider à imaginer qu’une vie sans alcool est préférable et possible. C’est encore à eux qu’il revient de proposer un accompagnement adapté.

L’alliance fondamentale réunit les personnes alcooliques et les soignants au fait de la problématique addictive. Compte tenu de l’indifférence et de l’ignorance de l’environnement et des décideurs, cette alliance peut initier une alternative.

Les liants de l’alliance sont la connaissance et la sensibilité. L’expérience des trois périodes : avec l’alcool, sans alcool et hors alcool se réalise par le fait même de l’alliance.

L’alliance concrétisée par l’association crée la synergie.

Ceci, tant bien que mal, nous l’avons fait vivre depuis plus de 30 ans. Cette alliance et cette synergie existent ailleurs, avec l’URSA, par exemple, dans la région parisienne. La synergie existe également avec les AA du fait de leur dissémination sur le territoire.

 

Comment élargir l’alliance et développer les effets de synergie ?

Si nous gardons à l’esprit le schéma des cercles de résilience, les partenaires les plus accessibles sont les instances qui accueillent structurellement les personnes alcooliques et les soignants. Alliance et synergie doivent nécessairement s’élaborer avec les établissements permettant de faire vivre le temps psy-alcoologique. La pratique nous apprend, en effet, que le temps alcoologique et comportemental se chevauche avec le temps psychothérapique et élaboratif.

Tous les moyens sont bons qu’il s’agisse du livre, de la conférence, des moyens audiovisuels de sensibilisation de la population à la pensée complexe et, plus encore, des appuis politiques car l’innovation la plus pertinente ne peut vaincre l’inertie de l’existant, sauf dans les périodes de bouleversement général qui suivent les catastrophes. Or, nous pouvons, aujourd’hui, davantage redouter l’instauration d’une dictature « molle » au service du « mondialisme » et des intérêts financiers qu’espérer un gouvernement de réorganisation tel celui que la Résistance mit en place au lendemain du second conflit mondial.

Au-delà de ces descriptifs, les termes d’alliance et de synergie font-ils sens pour vous ?

 

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