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Le déni et l’aveuglement

21 février 

Le thème est douloureux dans ces temps de censure généralisée. Une fois encore la problématique alcoolique sert de miroir réfléchissant à une situation politique que je ne crois pas excessif de qualifier de catastrophique. Le déni et l’aveuglement semblent triompher plus que jamais de toute velléité d’esprit critique, facile, pourtant, à étayer si l’on regarde autour de soi.

Le comportement de notre pays et de ses principaux corps de métier ressemble à s’y méprendre à celui de l’alcoolique dans le déni le plus profond, aveugle de son état, ignorant de ses troubles cognitifs et de ce qui va lui arriver s’il ne remet pas en cause son addiction. Cela fait si longtemps qu’il boit, sans conséquence dramatique. Oh, certes, il n’est plus vraiment à ce qu’il fait. Il tente de préserver les apparences. Il remet sans cesse au lendemain les décisions. Il tolère le pourrissement de l’ambiance familiale. Il se paye de mots et se met en colère contre ses proches ou subit leurs reproches et menaces. La justice l’embête. Il a parfois cherché de l’aide sans la trouver. Il subit la marginalisation, additionne les arrêts de travail, recherche la rupture conventionnelle. Faute de solution, il se retrouve seul, accepte le recours de la pension d’adulte handicapé. Jusqu’à ce que l’Etat social s’effondre. Il existe, pourtant, un chemin vers la liberté et l’épanouissement…

Les donneurs de leçons et de certitudes qui sévissent partout, pour mieux masquer leurs calculs et leurs trahisons, leurs peurs égoïstes, sont pires que les personnes en difficulté avec l’alcool. Les plus honnêtes des citoyens semblent incapables de voir le pire qui s’annonce à force de démissions et de mensonges.

Quelles sont nos marges de manœuvre ? Continuer de faire lien, de proposer des solutions accessibles dans notre territoire d’influence, comme chaque alcoolique peut le faire dans le sien, avec du courage et de la ténacité.

Pouvez-vous donner des exemples de déni et d’aveuglement ? Quelles réponses avez-vous trouvé et mises en œuvre ?

 

Le temps qui reste (HBA)

14 février 2022 

 

Le temps qui reste à un individu, condamnation à mort ou maladie à espérance de vie comptée à part, a pour caractéristique d’être indéterminé. Pourtant, le temps qui reste est le déterminant le plus décisif pour accomplir ce que nous pouvons désirer dans notre existence. Il n’est pas utile d’insister sur le gommage du temps opéré par les addictions. La conscience du temps gaspillé ne donne que plus de prix au temps qui reste. La nature nous apprend que chaque saison apporte ses fruits et qu’il n’est pas forcément réaliste d’espérer avoir en hiver ce qui n’a pas été possible pendant l’été, même si le contexte peut influencer la saison et la technologie la prolonger.

Le temps qui reste est une puissante incitation à vivre au présent. Il y a hier, aujourd’hui et demain, les uns éclairant les autres. Remettre à demain ce qui est possible et utile de faire aujourd’hui est rarement une bonne idée. L’incertitude sur le temps qui reste doit rendre attentifs à nous saisir des opportunités. Cela étant, cette opération demande un état d’esprit adéquat. En alcoologie, un soin ne devient efficace que si une motivation suffisante rencontre une offre d’accompagnement appropriée. Le « drame » de l’alcoologie se situe dans cette double inadéquation, une motivation qualitativement insuffisante, une offre de soin ne répondant pas aux besoins profonds de la personne.

La découverte du trésor que représente le temps nous met en situation de l’apprécier pleinement. Notre état d’esprit agit, à notre insu, sur la perception du temps. L’attente peut le distendre jusqu’à l’interminable. La concentration sur une activité peut le raccourcir. Nous souhaiterions parfois qu’il suspende son vol. Il est classique de distinguer le temps pour soi, le temps contraint, le temps aliéné, le temps libéré.

Le temps qui reste peut s’évaluer par rapport à une butée temporelle. Il est alors possible d’imaginer un échéancier, de programmer des étapes vers les derniers objectifs.

Êtes-vous sensible au « temps qui reste » ? Quels usages préférentiels en faites-vous ?

Prison(s) extérieure(s), prison(s) intérieure(s)

7 février 2022

 

Encore un thème peu reposant en dépit de l’immobilité qu’il pourrait évoquer. Je le rédige, pendant cette période de fêtes, pour « m’avancer » en répondant à une demande, cliniquement pertinente.

Mettons le thème au pluriel et commençons par les prisons intérieures.

Les prisons intérieures diffèrent sans doute selon les personnes. Mes prisons intérieures ont à voir avec le Surmoi, c'est-à-dire le souci de ne pas nuire. Ce type de barreaux me protège et m’empêche de m’évader. Je n’ai pas véritablement de peurs, sinon celle d’être réduit à l’impuissance et là, déjà, je suis confronté aux prisons extérieures.

Toute prison a un parloir, c’est la fonction du groupe de parole. Une prison laisse des possibilités d’écriture, ce que je fais.

Une personne concernée par une addiction vit une sorte d’enfermement. Elle se coupe de son entourage comme si elle était en prison. Elle doit également se libérer de l’impact de ses traumatismes, du poids des représentations qui la nient comme personne ainsi que des relations d’emprise qui restreignent son espace de liberté. L’essentiel, cependant, me semble qu’elle organise une vie qui lui convienne, avec les moyens dont elle dispose. Le travail de libération intérieure s’appelle ascèse. Nul besoin d’être moine pour y procéder. L’effort de culture ou la création libèrent, tout comme l’exercice corporel. Aimer et être aimé donne une sensation de liberté où que l’on soit. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

Les prisons extérieures sont réelles ou figurées. J’ai le sentiment de vivre dans une dictature sanitaire et dans une forme d’oppression médiatique et technologique. Je m’en protège du mieux que je peux mais je ne peux éviter de ressentir l’environnement qui se crée autour de nous comme une prison, extérieure par les interdictions, et intérieure, par les incitations à penser et à agir conforme. Cette sensation d’enfermement est renforcée par les empêchements de progression dans mes objectifs.

 

Comment voyez-vous vos prisons et comment sciez-vous en les barreaux ?

 

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