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Le sang-froid

 Lundi 27 Janvier 2020

Il me revient le refrain d’une chanson d’Eddie Constantine, un chanteur franco-américain, des années 60 : « Dans ce cas-là, je garde mon sang froid… ».

Nous vivons une époque agitée et trépidante et nous rencontrons, à tous moments, des humains « au bord de la crise de nerf ». Les substances psychoactives disponibles sur le marché ne manquent pas d’ajouter leurs apaisements/renforcements spécifiques. La simultanéité des sollicitations quotidiennes et leur caractère anarchique créent un climat de tension. S’ajoutent les problèmes, petits ou grands, prévisibles ou reportés mais souvent inattendus qui perturbent la moindre de nos journées. Nous sommes entourés de personnes anxieuses, dépressives, artificiellement enjouées, mécontentes, parfois dominatrices, inquisitrices, agressives ou tout simplement mal élevées. L’agressivité est l’arme des personnes démunies. Elle est contagieuse comme la peur. Certaines professions y sont plus confrontées que d’autres.

Il est impératif, dans un climat de tension, particulièrement marqué en milieu urbain, de garder, autant que possible, son sang-froid.

Comment y parvenir ?

Chacun pourra exprimer ses difficultés propres et les solutions qu’il a adopté et qui ont fait leurs preuves.

Je vous en livre quelques-unes, telles qu’elles me viennent.

J’essaie, systématiquement, de ne pas me placer sur le terrain de mon interlocuteur. Si j’estime qu’il n’est pas en état de m’écouter et de dialoguer calmement, j’évite l’échange qui n’aboutirait qu’à une escalade verbale, à un affrontement inutile et pénible. Quand une critique m’est faite – n’étant pas spécialement susceptible – j’en examine au calme le bienfondé et je n’ai pas la moindre difficulté pour reconnaitre mes erreurs. Je remercie quand c’est possible mon interlocuteur pour le fond de sa remarque, même s’il y aurait à dire sur la forme adoptée. S’il est susceptible et que j’estime sa critique infondée, je veille à ne pas l’irriter par une remarque plaisante. Quand la critique ne semble particulièrement injuste, je peux la répéter sur le mode interrogatif et ne pas répondre.

En cas de problème inattendu et grave, il est exceptionnel que je réagisse sur le champ. Je laisse l’émotion se dissiper. Je prends la peine de réfléchir aux tenants et aux aboutissants. Si j’ai un doute sur la solution à prendre, je demande l’avis de personnes compétentes et assez disponibles pour m’éclairer.

Ne manquant pas de désirs ni de projets, je rencontre inévitablement des situations de blocage. J’essaie de faire preuve d’imagination et d’opportunisme. Plus la difficulté est grande, plus je suis déterminé. Je sais aussi ne pas m’obstiner quand un problème semble momentanément dépourvu de solution. Je me tourne alors vers une activité ou des personnes plus agréables. Je refuse de me laisser contaminer par « les passions tristes », la rumination, le positionnement en victime. J’essaie de rire de moi-même.

Je ne me laisse pas prescrire les émotions par les autres, par les informations-catastrophes. J’essaie, par principe, de développer un autre point de vue que celui qui m’est présenté comme une vérité inquiétante.

Je préfère user de l’humour plutôt que tout prendre au tragique.

Dernier moyen et non le moindre, j’utilise mon temps de parole et de réflexion en consultation et lors des séances de groupe. L’écriture achève de dépolluer mon humeur en mettant noir sur blanc ce qui m’horripile et mes points de désaccord.

 

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La notion de bifurcation

Lundi 20 Janvier 2020

Vendredi dernier, cette expression de « bifurcation » était soumise au groupe des pairs. La notion très voisine de « changement de trajectoire » est au cœur de la problématique de l’accompagnement. La bifurcation fait, à l’évidence, partie de nos objectifs de soin. En effet, l’histoire naturelle de la plupart des addictions – et tout spécialement de l’addiction alcoolique – est celle d’un effondrement à plus ou moins longue échéance. Avant le moment de la première démarche de soin, et par la suite, nous pouvons relever des changement de trajectoire de vie après de bonnes ou de mauvaises rencontres, de bons ou de mauvais choix, avec, aussi, les conséquences de la progression de l’addiction. Il existe longtemps des bifurcations passives ou actives de mise en conformité : boire comme tout le monde, fumer comme tout le monde, s’habiller comme tout le monde, s’amuser comme tout le monde…

Les bifurcations qui nous intéressent dans le domaine du soin sont des déterminations conscientes et volontaires, plus ou moins favorisées par le discernement et la présence de partenaires d’accompagnement.

Je peux faire état ici, chez deux consultations d’adultes jeunes, de deux tentatives différentes de bifurcation.

La première concerne un jeune homme qui a présenté un premier épisode délirant après un usage abusif de cannabis. Il a déjà consulté une psychologue qui me l’envoie. Il est tout à fait conscient qu’il a des choses à changer pour se donner un avenir. À la seconde consultation, celle d’aujourd’hui, il me signale qu’il n’a pas pris le régulateur d’humeur que je lui avais proposé. Il tient à quitter la logique d’être mieux en utilisant une substance psychotrope, ce qui valide ma proposition d’écarter catégoriquement la prise de cannabis. L’alcool n’est pas un vrai danger pour lui, ce qui ne m’empêche pas, bien évidemment, d’aborder cette question. Il m’est facile de le conforter dans son choix de psychothérapie, tout en lui proposant de participer à nos séances du lundi, en validant, pour la suite, sa présence par une adhésion à l’AREA. J’ai pu utiliser la proximité d’une séance sur un questionnaire de dépistage pour parler de la composante psychotique des personnalités. Le patient est tout à fait décidé à trouver sa propre voie, indépendamment des préoccupations de conformité à sa génération. Il a envie explicitement de quitter le monde de l’adolescence. En d’autres termes, nous sommes parfaitement en phase.

La situation est sensiblement différente avec un autre patient un peu plus âgé. Il s’agit d’alcoolisations aléatoires avec perte de contrôle et blackout pendant  deux ou trois jours de rang à chaque dérapage, ce qui lui pose un problème existentiel. À la différence du précédent, celui-ci ne veut rien remettre en question dans ses choix de vie. Il veut juste contrôler sa consommation. Il accepte même l’idée de se réguler en essayant un nouveau médicament pendant des mois, médicament sensé faire taire le système de récompense mobilisé par l’alcool. Il me fait part d’un protocole trouvé sur Internet. La « méthode Sinclair » utilise une vieille molécule désormais abandonnée. J’ai ajouté en annexe ce que le lien numérique dit de cette méthode, avec les résultats escomptés.

Nous voyons bien ce qui fait la différence entre les deux patients. Le premier est lucide. Il est conscient des fragilités révélées par l’addiction. Il s’investit dans une démarche de psychothérapie. Le second essaie de contrôler les effets d’une molécule (l’alcool) par une autre molécule qu’il est prêt à prendre pendant des mois pour retrouver le contrôle sur la première. Sans en avoir conscience, il s’inscrit dans le modèle addictologique proposé aujourd’hui : on ne se remet surtout pas en question, on persiste dans ses choix, on reste dans la logique de l’aide chimique.

La notion de bifurcation correspond au premier schéma et non au second. La personne se trouve clairement à une croisée des chemins. Elle aurait idéalement besoin d’un panneau indicateur. A nous de le lui montrer.

Nous avons tous eu dans notre vie des bifurcations qui se sont dessinées. Pouvez vous rendre compte des vôtres ? La perspective de bifurcation vous convient-elle ? Est-elle pour vous compatible à votre philosophie de vie ?

 

TSM 101 pour les professionnels de la santé

C’est quoi la méthode Sinclair (TSM) ?

La méthode Sinclair (TSM = The Sinclair Method) est un traitement médical pour les personnes alcool-dépendantes. Le traitement est basé sur des recherches scientifiques. Le traitement vise le système de récompense du cerveau par le procédé d’une extinction pharmacologique avec comme résultat une réduction de consommation d’alcool et une réduction des pulsions addictives.

Quelles sont les bénéfices de la méthode TSM pour le patient ?

  1. Une réduction ou une élimination de consommation d’alcool sans les risques qui sont associés à une méthode de sevrage.
  2. La réduction d’alcool réduit les obstacles au traitement souvent associés à l’abstinence.
  3. Le traitement TSM est peu coûteux. La Naltrexone (ou son générique) coûte en moyenne 1,10 euros par comprimé.
  4. TSM n’est pasune thérapie de substitution. Les antagonistes opiats sont sans danger potentiel d'abus et ne créent pas de dépendance.
  5. TSM n’utilise pas un blocage constant des endorphines. La médication est ciblée sur l’activité de boire, elle est alors uniquement utilisée quand il y a une consommation d’alcool.
  6. TSM peut aider à former des habitudes saines. Les jours qu'ils ne consomment pas d'alcool, les patients doivent être encouragés à participer à des activités qui procurent du plaisir.

Et la thérapie dans tout ça?

Si votre patient, à côté de ses problèmes d'alcool, souffre aussi des troubles mentaux, il faudra chercher un traitement pour ces troubles. Mais, selon SAMHSA (Substance Abuse and Mental Health Services Administration) moins que 40% de personnes avec des troubles de la consommation d'alcool ont également des troubles mentaux.

Les résultats de TSM : à quelle vitesse ?

Chaque personne est différente, mais on observe en moyenne :

Les premiers 30 jours 10-20% de réduction

30 jours-6 mois 10-50% de réduction

6-12 mois 50-90% de réduction

1-2 ans 70-100% de réduction

2 ans et plus 80-100% de réduction

Y-a-t'il des effets secondaires ?

Les effets secondaires sont possibles avec tous les médicaments et la Naltrexone ne fait pas exception. Les médecins constatent rarement des effets secondaires. Si une personne souffre d'un effet secondaire lié à la Naltrexone, il s'agit la plupart du temps des nausées légères ou transitoires.

Est-ce que tout le monde peut utiliser TSM ?

Non. Les personnes qui sont addictes aux narcotiques et qui montrent des signes de sevrage à l'arrêt d'utilisation des narcotiques ne peuvent pas prendre de Naltrexone parce qu'elles ressentiront des symptômes de sevrage. Une utilisation occasionnelle des narcotiques, sans addiction, n'est pas dangereux en combinaison avec la Naltrexone mais l'effet des narcotiques se trouvera bloqué dans le cerveau. La grossesse et des dommages hépatiques sont des contrindications. La Méthode Sinclair n'est pas recommandée pour les personnes qui sont abstinentes depuis une longue période et qui ne sont pas en risque imminent de rechute.

 

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L’addiction numérique, toutes générations confondues

Lundi 13 Janvier 2020

C’est un appel de la rentrée qui justifie ce thème. Le premier appel sur le téléphone fixe a émané d’une élève du Lycée des Arènes, section cinéma. Sa petite équipe est chargée d’une séquence filmée autour de l’addiction numérique toutes générations confondues. Mon sens pratique a imaginé y employer la plage du début de l’après-midi laissée libre. S’il en sort un document visible, il pourra toujours figurer sur le site. Peut-être, d’ailleurs, je pourrais imaginer d’autres séquences analogues pour aborder différents thèmes qui nous apporteraient des éclairages utiles. Je viens d’effectuer l’inclusion sur l’ordinateur de mes ouvrages de la bibliothèque pour le livre en cours sur « L’anesthésie générale ».

En attendant et pour lancer la discussion, tout en préparant la séquence de cet après-midi avec les jeunes gens, voici ce que je pourrais leur (vous) dire en substance.

« Vous avez tout-à-fait raison de mettre l’accent sur l’addiction ou les mésusages du numérique toutes générations confondues. Vous êtes face à moi pour demander l’opinion d’un praticien orienté en addictologie. Votre présence tombe bien. Je commence en effet un ouvrage qui a pour titre « Anesthésie générale » et comme sous-titre « L’esprit critique à l’épreuve des addictions ». Au sens le plus général, tout produit, toute activité détient, avec des différences fortes, un pouvoir addictogène. Par exemple, le fait d’aimer une personne, de développer une relation complexe avec elle peut créer une dépendance quand cet objet d’amour s’éloigne, se tait, nous quitte ou disparait.

 L’équivalent du sevrage – qui peut ne jamais advenir totalement – peut prendre des années. Nous parlons à ce propos de deuil. Il en est de plus ou moins douloureux. Ainsi, pour prendre un autre exemple, le deuil de la jeunesse et tout ce que cette période de la vie laisse entendre… L’addiction numérique rencontre un terreau particulièrement favorable chez l’être humain.

La littérature et le cinéma ont distingué trois problématiques différentes quant au pouvoir du numérique.

Un ouvrage récent, celui de Michel Desmurget, met l’accent sur les conséquences de l’usage des objets numériques et de la dépendance aux écrans sur le développement cérébral des jeunes enfants. Comme le souligne cet auteur, nous sommes des êtres d’habitude.

 Les premières années d’existence sont fondamentales en matière d’apprentissage et de maturation cérébrale. Les deux premières années de vie correspondent à une période de développement du cerveau assimilable à une éponge. A ce propos « plus d’un tiers des enfants de moins d’un an ingurgitent une heure trente d’écran par jour » particulièrement au sein des milieux les moins favorisés. La télévision représente alors 70% du temps d’écran.

 De deux à huit ans, après un accroissement notable, la consommation se stabilise autour de trois heures. La progression de temps capturé en dix ans a été d’environ de 30%. Ces chiffres représentent quasiment un quart du temps de veille de l’enfant. Ces trois heures par jour constituent une moyenne. Les enfants de milieux défavorisés consomment plus du double du temps réservé aux usages récréatifs des écrans.

 À la préadolescence, la consommation quotidienne atteint un tiers du temps de veille. Par ordre de préférence les préados mentionnent dans l’ordre les jeux sur console, la télévision, les vidéos en ligne, les activités vidéo sur des supports mobiles et enfin la découverte des réseaux sociaux.

À l’adolescence le temps d’écran dépasse six heures par jour avec l’usage des smartphones. Les filles consomment davantage les réseaux sociaux alors que les garçons s’adonnent plus volontiers aux jeux vidéo. Ce balayage de l’abus des écrans a pris le temps comme critère et facteur de gravité. Doivent également pris en compte les contenus.

Bref, le titre du livre de Michel Desmurget « La fabrique du crétin digital » nous semble, après avoir pris la peine de l’avoir détaillé, nullement excessif. L’invasion du numérique est un désastre pour le développement de l’esprit critique, de la santé mentale et de la liberté d’action des jeunes générations. Le fait que cette addiction concerne les milieux les moins favorisés est indiscutable. Les usages du numérique renforcent les inégalités sociales.

Une toute autre approche est mise en images par le film de Jason Reitman, « Men, women & children » (2014), quant à l’impact du numérique sur pratiquement toutes les générations. Comme le précise la fiche-cinéma présentant ce film il est à peine justifié de parler d’addiction à Internet, tant cette habitude sociale est devenue une norme comportementale intégrée par tous. Reitman propose une galerie de portrait de parents et d’enfants de la middle class connectée. Les sujets réfractaires sont rares. Une étudiante s’efforce d’être « normale » en illustrant son site par des copiés-collés; elle est la seule à persister à lire. L’objet virtuel est devenu la béquille indispensable pour combler le vide mental et affectif. Ce fatras de solitudes branchées est pathétique. Les adultes semblent désireux de retomber en enfance, les plus jeunes fantasment leur présent plutôt que de le vivre. Les écrans fonctionnent comme des doudous parlants. Chaque âge a ses instruments préférés. La télévision de la salle commune des EHPAD sera peut-être complétée, très prochainement, par la présence de robots humanoïdes.

Une troisième approche met l’accent sur le pouvoir totalitaire du numérique. Dans un nombre toujours croissant de situations sociales, le numérique s’impose de façon exclusive et toujours plus contraignante. Proposé comme la solution aux besoins de communication, il nous plonge dans l’enfer du Meilleur des mondes complété par « 1984 ». Il devient de plus en plus difficile de rencontrer quelqu’un en vrai, de lui parler, d’échanger des points de vue, de s’entendre avec lui, de trouver ensemble la solution à un problème donné. Le virtuel a inventé la solitude connectée et généralisée sans autre violence que l’obligation d’obéir.

Dans l’éventail des produits disponibles par les écrans une exception est à souligner avec le cinéma. L’avantage d’un film, contesté par les amateurs de séries, est qu’il ne dure qu’un temps limité, celui d’une sortie seul ou, plus agréablement, en compagnie restreinte. Le découvrir suppose de sortir de chez soi, de découvrir l’histoire dans un lieu spécifique pouvant conforter par son organisation la possibilité de rencontres et de dialogues, avant ou après avoir vu le film choisi.

 Le cinéma comme la littérature offre une grande possibilité de choix, en fonction des réalisateurs, de leur culture d’appartenance, du genre qu’ils donnent à leur histoire, du choix des acteurs et de leur savoir-faire technique. Cet espace de créativité et de liberté subsiste, en dépit des contraintes financières et du pouvoir normatif des sociétés de production. Face au numérique, la lecture et le cinéma constituent encore des lieux de résistance face à une technique qui épouse si parfaitement le projet totalitaire de transformer les humains en consommateurs dociles principalement occupés par l’obsession de satisfaire leurs addictions.

Pour les participants de la table,

  • Avez-vous l’impression de maîtriser l’usage du numérique ?
  • Est-ce devenu une addiction pour vous ?
  • Avez-vous conscience de ses autres dangers pour vous, vos enfants (éventuels) et la Société ?

 

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  1. Le premier verre
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