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Que recouvre le mot « amour » ? …et le mot « haine » ?

6 juin 2022

 

Voici l’extrait, bref, du manuscrit concernant ce thème océanique :

L’amour contre l’indifférence

Le noyau constitutif de l’amour peut être rapproché de la formule d’Albert Memmi, que François Gonnet citait dans ses conférences et que je traduis à mon tour : « Je saurai que tu peux m’aimer, qu’une relation de confiance est possible entre nous si, connaissant ma vulnérabilité, tu ne t’en serviras pas pour affirmer ta force. ». Ce qui prime, aujourd’hui, dans la vie relationnelle, à côté des comportements d’emprise, c’est l’indifférence, sinon l’hostilité, l’absence d’empathie, l’excès d’apitoiement, les émotions fabriquées. « Tout est vanité et poursuite du vent » répète l’Ecclésiaste. L’amour ne dispense pas de l’effort de lucidité. Il se nourrit d’une relation équilibrée, répartissant droits et devoirs. Il n’équivaut pas à un passe-droit. Il y a place pour des sentiments vrais, forts et durables. L’amour a des expressions variées dans la vie relationnelle. L’amitié qui unissait Montaigne à La Boétie suppose de fortes convergences intellectuelles. L’amour suppose une forme de spécificité inscrite dans une histoire. Nous pouvons également vivre une passion pour la musique classique, l’écriture ou une activité. L’amour, donc, ne se résume pas à sa forme romantique. Cela étant, nous accordons, dans notre culture, une place privilégiée à l’amour maternel et au phénomène amoureux. Il faut savoir faire vivre des liens affectifs devenus indestructibles par l’effet des plaisirs et des joies vécus, des difficultés et des deuils surmontés ensemble.

L’inconvénient lorsqu’on a pris l’habitude de réfléchir, c’est qu’il est difficile de s’arrêter et d’exclure les grands sujets, ne serait-ce que parce qu’ils entrent inévitablement en résonnance avec les addictions. Socrate nous a appris à mettre en examen les opinions et les croyances les plus établies. Le résultat de cette approche est de créer plus de doutes que de certitudes.

Que recouvre donc le mot amour ? Nous pourrions le définir comme un attachement durable et profond à « l’objet ». On peut exclure du concept les envies transitoires tout comme d’ailleurs les liens d’habitudes, dépourvues d’affect.

Qu’est-ce qui justifie le mot amour dans votre relation présente ou passé à l’alcool ?

Qu’est ce que vous vivez dans votre vie qui mérite ce mot ?

Il est dit que la haine est une forme d’amour contrarié. Êtes-vous d’accord avec ce rapprochement ? Que détestez-vous en vous et autour de vous ?

Thèmes de mai, juin jusqu’à la mi-Juillet

Voici les thèmes jusqu’à la fin de juillet.

 

Lundi 23 mai : La famille invisible

Lundi 30 mai : Novlangue et alcoologie

Lundi 6 juin : Que recouvre le mot « amour » ?

Lundi 13 juin : Vieillir, c’est quoi ?

Lundi 20 juin (HBA) : Au-delà de la survie et de l’immédiateté

Lundi 27 juin : Comment réussir à échouer ?

Lundi 4 juillet : (HBA) La compulsion de répétition

Lundi 11 juillet : Comment dépasser ses addictions ? 

Lundi 18 juillet : La sensation de progrès

Lundi 25 juillet : Pourquoi se nuire ?

La novlangue et l’alcoologie

Lundi 30 mai 2022

À tout seigneur, tout honneur. Nous pouvons commencer par cette citation d’Orwell, le père de ce concept.

« Quiconque défie l’orthodoxie en place se voit réduit au silence avec une surprenante efficacité. »

George Orwell

(Avant-propos censuré de La ferme des animaux, 1945)

Nous pouvons poursuivre par l’extrait du notre manuscrit :

« Que faut-il entendre par novlangue, aujourd’hui ? Il n’y a pas de volonté polémique dans l’usage de cette expression. Nous éprouvons le besoin de préciser le sens de ce terme dans la mesure où nous l’employons, en référence avec le modèle de société qui s’est mis en place.

La novlangue est d’abord la suppression de mots qui donnaient corps et nuances à la pensée. Ces mots en moins correspondaient à des grilles de lecture opérantes. Il n’est pas neutre de supprimer des grilles de lecture indispensables, selon nous, à une bonne compréhension d’une problématique complexe. Si, par exemple, vous réduisez l’homme à un fonctionnement neurologique et le soin à des propos sur les comportements et les émotions, vous avez atteint le stade ultime de la novlangue dans le champ de la psychopathologie.

Il va de soi que la novlangue s’enrichit de mots nouveaux qui recoupent parfois des mots anciens. Ces mots constituent alors, pour l’ordinaire des échanges, un nouveau langage nécessaire et suffisant. Certains mots anciens peuvent être employés après en avoir changé la signification. D’autres mots de la langue d’origine seront remplacés par des mots venus d’ailleurs. Dans le monde libéral, ces mots sont américains. Le commerce se les approprie. Les magasins sont open. Il y a le Black Friday et le Cyber Monday.

Une part de la novlangue est créée par la technostructure avec une floraison de sigles, connus des seuls initiés.

La novlangue valorise l’usage de certains mots appréciés par certains groupes et discrédite l’emploi de mots plus anciens. La novlangue raffole des chiffres. Les chiffres ne mentent-pas, précise-t-elle. Elle affectionne les images, choc de préférence, diffusées en boucle comme nombre de discours. Elle aime à répéter, à marteler ses convictions pour susciter l’adhésion.

Le numérique participe activement au nouveau langage. Il a le pouvoir singulier d’envoyer des messages à la planète connectée, tout établissant des distinctions avec des destinataires explicites et des correspondants cachés. La novlangue peut ainsi se répandre sans dialogues ni correspondants concrets.

La novlangue a des prétentions hégémoniques. Elle tolère mal les langues anciennes, tout en flattant les langues vernaculaires.

La novlangue est compatible avec un totalitarisme mou, caractéristique des sociétés post-démocratiques, mises sous persuasion, contrôle et surveillance, bénéficiant de l’altération du sens critique de ses populations. Evidemment, nous pouvons œuvrer à un retour à une langue non simplifiée. »

Ces généralités étant rappelées, il reste à examiner les modalités et les formes de la novlangue dans le vaste champ de l’alcoologie.

Comment, à la lumière de la présentation ci-dessus, avez-vous vécu ou vivez-vous cette notion de novlangue ?

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