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Le mouvement d’en bas… dans le champ de l’alcoologie et de l’addictologie

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01-09-2025

Comme chacun peut le relever, nos thèmes s’inscrivent dans une continuité et s’efforcent de rendre compte d’une actualité (personnes en démarche d’accompagnement, contexte de notre association, contexte général). « Ce que nous apprennent les addictions » fait mention de la nécessaire articulation entre un mouvement d’en bas (issu des besoins de la société) et d’un mouvement d’en haut (relatif aux décisions et initiatives des pouvoirs, politiques et autres, car il existe bien des pouvoirs qui s’ajoutent ou instrumentalisent le pouvoir politique, lequel dispose de sa propre opacité). Cette notion, à peine évoquée, n’a rien de rhétorique. Nous vivons tous les jours les effets délétères d’une rupture entre le mouvement d’en haut et le mouvement d’en bas. Et, sans catastrophisme excessif, nous sommes en droit d’être alarmés. La difficulté, dans l’optique de « l’intérêt général » ou, du moins, de l’intérêt du plus grand nombre, ou encore du Collectif, est triple puisqu’elle met en jeu tout à la fois le mouvement d’en haut, le mouvement d’en bas et, point le plus décisif, leur articulation réciproque.

Notre groupe, les consultations et les liens de messagerie, permettent de réfléchir et de dialoguer, de ne pas nous murer dans nos solitudes, d’atténuer nos isolements.

Une modeste séance ne peut cependant appréhender utilement l’ensemble de la question soulevée. Le point qui mérite réflexion pourrait se situer dans l’articulation, c’est-à-dire dans nos capacités de dialogues et d’actions pour faire vivre précisément cette indispensable articulation.

Ce qui est en jeu est l’usage que l’on fait de la connaissance des réalités et des contraintes qui pèsent sur elles, dans la mesure où ces contraintes, justifiées ou non, nécessaires ou non, font partie de la réalité.

 

Comment contribuez-vous, à votre place, à faire vivre le « mouvement d’en bas » pour votre propre vie ?

L’intérêt général : comment le décliner pour nous ?

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25-08-2025

L’intérêt général est un concept-valise que nous employons très souvent, peut-être trop souvent. Soumettons cette fausse évidence à l’esprit critique.

Relevons que, pour une personne égocentrique, l’intérêt général se résume à ce qui sert ses intérêts particuliers. Le paradoxe, dans le cadre des problématiques alcooliques, est que la personne concernée finit, par le fait du phénomène compulsif, à négliger ses intérêts les plus évidents, avec des effets collatéraux qui impactent la vie de ses proches, et cela quelles que soient ses dispositions à s’intéresser aux autres et au collectif.

Si nous adoptons le point de vue cynique des économistes, et des intérêts de celles et ceux qui vivent directement ou indirectement des addictions, nous pouvons admettre que les dérives induites par les addictions sont indispensables à la prospérité et au fonctionnement de la société. Bernard Mandeville, philosophe du XVIIème siècle, auteur de « La fable des abeilles », apporte de solides arguments en faveur de cette lecture utilitaire du « vice ». Son argumentation a été prise en compte par les théoriciens libéraux de l’ère industrielle que sont Adam Smith, Keynes et Hayek. Cette approche peut contribuer à expliquer pourquoi l’alcoologie a un tel niveau de nullité face aux questions soulevées par les problématiques addictives. Aux yeux des libéraux, l’alcoolique, comme nous l’avons-nous-mêmes souligné, est le prototype d’un agent économique indispensable à l’intérêt général.

Pour autant, la mise hors-jeu de l’addiction d’une personne peut conduire à se soucier de l’intérêt général dans une logique centrifuge, à partir d’une meilleure maîtrise de ses vies : sa vie intellectuelle et émotionnelle, sa créativité et ses capacités d’action, sa créativité, sa vie relationnelle et, éventuellement professionnelle. Son éthique et l’usage de son discernement sont ses meilleures armes pour rencontrer et décliner un intérêt général qui sera différent selon l’entité considérée.

L’intérêt général a obligatoirement des aspects contradictoires qui exigent des arbitrages permanents.

Les heures les plus sombres de l’Humanité correspondent à celles où les intérêts catégoriels font masse et s’affrontent, sous l’empire des aveuglements.

Comment déclinez-vous « l’intérêt général » ?

Crise et opportunité

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05-08-2025

 

En chinois et en japonais, « crise » correspond à deux idéogrammes signifiant danger et opportunité. Nous pouvons, dans un premier temps, vérifier la pertinence de cette dualité de sens en clinique alcoologique.

Les problématiques alcooliques sont exceptionnellement identifiables lors de leur mise en place. Pendant longtemps, la consommation pathologique ne se différencie pas clairement des autres modes d’usage. La personne et l’entourage peuvent en banaliser les excès et les dérapages. Une des raisons de cette méconnaissance s’explique par l’ignorance de la capacité de l’alcool à détourner le système de récompense intracérébral autour d’effet induit. Les addictions correspondent, dans leur ensemble, à une pathologisation du système de récompense. Notre aptitude à connaitre des satisfactions diversifiées s’en trouve appauvrie, laissant place à différents déboires qu’un auteur comme Jellinek avait schématisé par sa « courbe en U » évidemment caricaturale. Les conséquences d’une consommation d’alcool devenue pathologique finissent par susciter une situation de crise, évidente ou larvée, qui conduit le sujet à consulter. L’anomalie ou le préjudice illustre le danger. La consultation doit offrir l’opportunité d’un changement de trajectoire. Celui-ci exigera à lui-même du temps et un accompagnement prolongé qui doit permettre au sujet de prendre progressivement la mesure de ses problèmes.

A un autre point de vue, les crises sont des manifestations que nous retrouvons dans la vie, quelle qu’en soit la forme : personnelle, affective, mentale, familiale, sociétale, économique ou spirituelle… Elles constituent des opportunités à sait, c'est-à-dire qu’elles peuvent laisser place à des changements aux conséquences incertaines. Il nous appartient, dans la mesure de nos limites, d’en faire de bonnes « opportunités ». Les problèmes d'alcool peuvent devenir ainsi l'occasion d'une précieuse opportunité pour reprendre du pouvoir sur sa vie et essayer de lui donner un sens conforme aux aspirations de la personne. Ils ouvrent le champ des possibles.

Avez-vous su faire une bonne opportunité de votre problème d’alcool ? En quoi ? 

Quelles crises a pu révéler votre problème d’alcool ? Au-delà des addictions, comment vous déterminez-vous face aux problèmes que vous rencontrez ou qui vous sont présentés ?

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