AREA 31 AREA 31 AREA 31
  • Accueil
    • Actualités
  • Association
    • Qu’est-ce que l’AREA ?
    • De l'AREA au C3A
    • Henri Gomez
    • Pourquoi adhérer ?
    • Etudiants
  • Méthode de soin
    • L'offre de soin et le sevrage
    • L'aide aux familles
    • Les psychothérapies individuelles
    • L’hospitalisation brève
  • Réunions et ateliers
    • Thèmes du Lundi
    • Les groupes de parole
    • L'atelier cinéma
    • L'atelier de relations interpersonnelles
    • Recherche en alcoologie
    • Conférences
  • Librairie et cinéma
    • La librairie
    • Les fiches cinéma
    • Les fiches livres
  • Videos
  • Contact
    • Formulaire de contact
    • Plan d'accès AREA et C3A
  • Partenaires

Comprendre et dépasser les dépressions

07-08-2023

Proposer une telle thématique – comprendre et dépasser les dépressions – constitue une forme de défi. Bien évidemment, cette séance aura comme principale objectif d’aider chaque participant à mieux comprendre les sources de ses potentialités dépressives et de réfléchir à la façon de les surmonter. Notre échange sera pour l’essentiel analytique et pratique. Il aura, de ce fait une portée utilitaire.

Nous savons que les addictions constituent à la fois un moyen de différer l’heure de la dépression et une façon de la découvrir, y compris à l’arrêt des addictions.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, de nombreuses personnes avancent dans l’existence dans l’ignorance des sources de leur dépression. Ainsi, une patiente ne s’est jamais donné le droit d’expliciter à son entourage les raisons de son état dépressif. L’entretien d’histoire est pourtant éclairant. Toute jeune, sa propre mère s’était entichée d’un déséquilibré qui instaura à l’encontre de sa femme et de ses enfants un climat de terreur violente, conforté par la culture machiste dont il se réclamait. Le paradoxe de cette situation est d’avoir induit un véritable syndrome de Stockholm chez sa mère longtemps et encore attachée à son bourreau, désormais sénile, laissant faire celui-ci sur leurs trois enfants. La patiente avait vécu sa scolarité en cachant tant bien que mal les hématomes de son corps. À ses 18 ans, forte d’un physique agréable, elle avait épousé un jeune médecin partageant la même culture de son père. Elle n’avait jamais su trouver les mots pour décrire son histoire familiale, honte oblige. Le conjoint s’était lassé de cette épouse et de son mal être. Dans son désarroi, elle avait été sensible à la flamme d’un ancien copain d’école. Un enfant avait été mis en route précipitamment. Ce second conjoint s’était alors rapidement révélé comme la copie conforme de son père, paranoïaque, violent et de surcroit alcoolique. Quatre années plus tard, elle parvenait à obtenir le divorce, facile dans le droit algérien, sous réserve que l’épouse abandonne toute idée de compensations. La patiente se loue de l’accueil bienveillant qu’elle a reçu à Toulouse où son fils ainé avait commencé des études supérieures. Bénéficiant des aides sociales, elle n’a cependant comme autre perspective que celle de s’occuper d’une de ces filles qui présente des difficultés d’adaptation. Le plus étonnant de cette histoire est que cette femme d’intelligence normale se soit interdite de mettre en mots son parcours de vie jusqu’à ce jour.

Cet exemple montre que les sources de dépression peuvent s’accumuler et se renforcer mutuellement, à moins de se donner les moyens psychothérapiques de les affronter, ce qui en soi est une difficulté supplémentaire compte tenu de la barrière de l’argent et de la situation désertique et de l’inadéquation structurelle de l’offre existante. Cet exemple illustre ce que nous appelions « les faux frais du Capital à l’heure de la mondialisation libérale », avant l’instauration du Ministère de la Vérité.

Les origines et les formes de dépressions sont multiples. Elles rendent compte de multiples facteurs qu’il reviendra à chacun des intervenants d’exprimer à partir de sa propre histoire et de son propre vécu.

Cette mise en examen est la condition nécessaire pour retrouver du désir de vivre.

Que pouvez-vous dire des sources de votre dépressivité éventuelle et des solutions mises en œuvre pour la dépasser ?

La parole qui détruit

31-07-2023

 

Le thème doit beaucoup au quotidien des consultations et de la vie relationnelle, mais également à un livre récemment de Monique Atlan et Roger-Pol Droit, « Quand la parole détruit », lu et mis en fiche.

Je renvoie à cette fiche et j’essaie de la présenter autrement.

Je crois tout d’abord que la parole qui détruit est d’une extrême banalité et qu’elle prend toutes sortes de forme.

La parole est un acte et un acte est une parole. Donc, tout acte malveillant ou indifférent ou insoucieux génère un impact plus ou moins toxique. Doit être pris en compte l’effet cumulatif.

La parole ou l’acte peuvent détruire intentionnellement ou non. La non-intentionnalité ne supprime par l’effet d’un acte destructeur. Se taire quand il faudrait parler est un acte. Se croiser les bras quand il serait possible d’agir n’est pas sans conséquence.

Il n’en reste pas moins que des personnes ou des groupes se donnent le droit de détruire, en toute inconscience et, souvent, en toute impunité. Il est suffisamment question des pervers narcissiques pour ne pas s’appesantir sur ce point.

Comment faire face à ces personnes ou à ces groupes ? Chaque fois que c’est possible s’éloigner de ces gens est la plus sure des attitudes. La difficulté se situe dans le fait qu’ils peuvent être omniprésents.

On peut assimiler le fait de boire de l’alcool est une parole-acte qui détruit. La non-intentionnalité ne change rien à l’affaire. Cette parole-acte tend à détruire son auteur en impactant ses proches. Elle répond à des traumatismes, des contextes. Elle reprend des comportements, intégrés par mimétisme ou par vulnérabilité génétique (peu importe).

La position de victime n’aide pas à combattre les paroles qui détruisent. La culture de la consommation et celle rattachée aux addictions n’aident pas à redresser une situation compromise, à trouver un équilibre satisfaisant.

Nous avons, tout, en principe, une part de discernement et d’anticipation.

Savez-vous vous en servir ? En a-t-il résulté des progrès ?

Comment avez-vous évolué selon les périodes : avec, sans, hors alcool ?

Le sens du collectif

24-07-2023

Le sens du collectif peut être considéré comme un thème majeur dans le champs des addictions, plus particulièrement à notre époque de modernité tardive. Jamais le lien social n’aura été à ce point malmené. Les mesures rattachées au confinement ont été le plus récent avatar du délitement des relations sociales. Un nouveau terme est apparu pour désigner un mode de communication virtuelle, celui d’allocutaire. Les allocutaires « sont censés entendre, comprendre, sans pour autant parler en retour » (Voir La parole Toxique, de Monique Atlan et Roger-Pol Droit). Récemment, nous avons eu l’occasion d’échanger de la sorte avec la représentante du Conseil de Région pour associer cette collectivité à notre souci de transmission. Je me suis surpris à ne pas la regarder, pas plus qu’elle ne me regardait pendant notre échange. Son propos ne répondait pas à mes questions. Elle ne manquait pas de relever elle-même cette anomalie, tout en continuant d’expliquer ce que faisait la Région, indépendamment de la problématique des addictions. J’ai eu ainsi la démonstration de la position d’allocutaire.

Mon statut d’adhérent-supporter du Stade toulousain prête à sourire. Pourtant, comme je le mentionne dans « ce que nous apprennent les addictions », j’explique les raisons bienfaisantes de ce qui s’apparente à une croyance identitaire. L’analogie avec notre pratique en alcoologie est parfaite. Une équipe a besoin d’un entraîneur et d’un collectif d’organisation. Les joueurs, en raison de leurs différences, constituent une équipe opérationnelle. L’état d’esprit est essentiel. Le collectif permet à chaque individualité de s’exprimer et, réciproquement, chaque individualité assure la force du collectif. Le plaisir partagé est une des raisons d’être du groupe. La solidarité et l’absence de jugement ne manquent pas de se manifester lorsqu’un des joueurs commet une erreur, attitude qui peut avoir pour effet de le transcender. Les supporters sont à l’image de l’équipe. Il en est des gros, des petits, des jeunes, des moins jeunes et des vieux. Un point commun : ils payent leur cotisation !

Le sens du collectif n’efface pas les difficultés individuelles. Il les tempère et les soulage. Le sens du collectif est représentatif de l’intérêt général. Il se distingue de façon caricaturale avec les valeurs de la société néolibérale et, plus généralement, de toute « méga-machine » comme l’illustre si bien les bureaucraties « Mammouth ». Que celles-ci soient devenues inaccessibles par l’effet de la distanciation numérique renforce le sentiment d’impuissance et de solitude des individus. Nous pouvons trouver dans cette réalité des raisons de faire vivre le sens du collectif à notre échelle relationnelle.

Il va de soi que le sens du collectif n’a rien à voir avec les partis-pris catégoriels, qu’il s’agisse de famille, de profession, de groupe religieux, politiques, identitaires ou pseudo-identitaires comme par exemple les « jeunes » ou les « anciens ». Le sens du collectif se distingue des cloisonnements et des murs. Il est à la fois limite et trait d’union.

 

Quelles sont pour vous les applications possibles du sens du collectif rapporté à votre problématique addictive ?

Plus d'articles...

  1. La dépendance affective
  2. La susceptibilité
  3. Les idées de renaissance et changement de trajectoire
  4. La confiance en soi
  5. Du bon usage du pessimisme
Page 28 sur 81
  • Début
  • Précédent
  • 23
  • 24
  • 25
  • 26
  • 27
  • 28
  • 29
  • 30
  • 31
  • 32
  • Suivant
  • Fin

Copyright © 2025 area31.fr - Tous droits réservés - Mentions légales
AREA 31 - Association de Recherche et d'Entraide en Alcoologie, en addictologie et en psychopathologie