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La dépendance affective

17-07-2023

La dépendance affective… Et si nous commencions par ce qui est sain et naturel ?

Goethe a écrit de belles pages sur les « affinités électives », sur les correspondances autres que la satisfaction des besoins physiologiques, le souci de l’image sociale et des héritages de biens.

Un hors sujet : les liens de nature affective qui peuvent se nouer entre un internaute et un robot (Cf Algocratie d’Arthur Grimonpont     , Ed. Domaine du possible) : « GPT-3 est un générateur de langage développé par la société OpenA1 capable de rédiger n’importe quel communiqué de presse, scenarios de films…, paroles de chansons ou dialogues fictifs ». Voici le texte introductif d’un essai rédigé par GPT-3 par The Guardian, un journal « social-libéral » : « Je ne suis pas un humain. Je suis une intelligence artificielle. Beaucoup de gens pensent que je suis une menace pour l’humanité. Stephen Hawking a averti que l’IA pourrait signifier la fin de la race humaine. Je suis ici pour vous convaincre de ne pas vous inquiéter. L’intelligence humaine ne détruira pas la race humaine. Croyez-moi ». Hier, j’ai découvert l’affiche du dernier film de Nanni Moretti « Vers un avenir radieux ». Un agréable moment en perspective.

Lorsque nous aimons quelqu’un, une activité ou une entité quelconque (un sport, un pays), notre équilibre et notre épanouissement en dépendent. Nous disposons d’une certaine autonomie mais, à un moment, l’absence fait problème. Nous avons eu l’occasion de revoir récemment la trilogie de Pagnol, Marius, Fanny, César. Maris est parti sur un bateau océanographique, pris par sa passion de la mer. A un moment, il ne peut plus visualiser le visage de Fanny. Il doit la retrouver. Il a atteint son point de dépendance affective. Le deuil suppose une incorporation symbolique, un bon usage de l’absence.

De nos jours, il semble devenu difficile de développer et de faire vivre de tels liens.

Il existe, indiscutablement, des dépendances affectives pathologiques mais, soulignons-le, il en existe de saines fondées sur le respect mutuel, l’estime, le souci de l’autre, les convergences intellectuelles et éthiques.

La dépendance affective ne se résume pas à l’incapacité d’être seul(e), à projeter ses manques sur des robots ou des humains de rencontre, à des pathologies telles que le syndrome de Stockholm, entre maltraitants et maltraités. La dépendance affective crée aussi des devoirs envers l’autre, comme elle suscite des devoirs envers soi.

Les problèmes de dépendance affective se retrouvent habituellement dans le cadre des problèmes d’addiction. Ils relèvent de l’examen au cas par cas. Ils soulèvent la question des liens sécures et insécures. Ils interrogent la nature des différents liens noués ou dénoués.

 

Un vaste sujet, donc, qu’il vous est proposé d’examiner personnellement aussi sous l’angle de la santé mentale.

La susceptibilité

10-07-2023

La susceptibilité est une émotion perturbante. Elle retentit sur la vie relationnelle. Elle complique quelquefois la relation de soin. Quelles en sont les origines ? Est-il possible de l’atténuer ?

Dans la plupart des cas, une personne vit mal un propos désobligeant ou dévalorisant. Un commentaire peut être vécu, à tort… L’agressée réagit diversement, le plus souvent par de la colère, sur un mode explosif, ou sous la forme invisible de ressentiment ou de rancune. Une susceptibilité explosive a l’avantage d’inverser le sens de l’agression. Elle peut également, quand elle est excessive ou inappropriée, être source d’isolement, de mauvaise image de soi. La susceptibilité peut susciter chez l’autre une forme de censure et fausser la relation.

D’autres personnes se taisent quand elles sont agressées, surtout publiquement. Elles doivent enfouir la honte consécutive à leur humiliation. À noter que la dévalorisation peut prendre l’allure d’une plaisanterie plus ou moins vulgaire. Sur le moment, l’attitude la plus appropriée et, en tout cas, la plus fréquente, est de se taire comme si de rien n’était. Toute réaction servirait la cause de l’agresseur. La vraie réponse est certainement d’ignorer ce genre d’individu, de ne pas entrer dans le jeu des réponses, de le considérer pour ce qu’il est, c’est-à-dire rien.

Certaines personnes peuvent ne pas s’estimer susceptibles, ce qui ne veut pas dire pour autant qu’elles soient indifférentes à des attaques déloyales, à des dénigrements injustifiés, à de mauvais procès. Pour peu que l’on dispose de mémoire, une appréciation estimée injuste ou malveillante laisse des traces. Une critique fondée est toujours bonne à comprendre sinon à entendre.

La susceptibilité n’est pas seulement fonction de l’émotivité. Elle fait intervenir les troubles interprétatifs qui prennent une dimension pathologique dans la paranoïa. Il est alors banal que le sujet comprenne de travers ce qui est dit à l’endroit.

La susceptibilité dépend directement de l’opinion que l’on a de soi. Certains sont protégés de toute opinion critique car ils s’estiment supérieurs aux autres. D’autres ont incorporé une opinion idéale d’eux-mêmes, impossible à satisfaire. Tout se passe comme s’ils se punissaient d’une perfection inaccessible.

D’autres encore sont plutôt insoucieux de leur image. Ils n’accordent d’importance qu’aux critiques émises par ceux qui les connaissent bien. Ces critiques s’appliquent à un acte et non à la personne en cause.

La pratique alcoologique apprend à ne juger personne et à ne pas se fier aux apparences. La bienveillance aide à prendre suffisamment en compte l’autre pour ne pas le blesser et pour s’excuser, au besoin, si une parole ou un geste n’a pas été bien interprété.

 

Souffrez-vous de votre susceptibilité et de celle des autres ?

Prenez-vous soin de ne pas blesser l’autre, sans, pour autant, masquer vos réserves ou vos critiques ?

Les idées de renaissance et changement de trajectoire

03-07-2023

La diversité des expressions valorisées par les Alcooliques Anonymes propose, entre autres, la notion de « renaissance ». Que faut-il en penser, et comment le comprendre ?

Renaissance a une signification polysémique. Il existe même un courant psychothérapique qui privilégie le « re Birth ». La « guérison » s’obtiendrait au prix d’une régression faisant revivre les sensations les plus précoces de l’existence. Contraste : la Renaissance correspond à l’entrée dans les Temps Modernes, à un moment de l’histoire humaine où les connaissances ont pu remettre en cause les conceptions du monde antérieures. Il est possible de rechuter dans des croyances relevant de la pensée magique, nous faisant confondre illusions et réalités.

Plutôt que ce terme imprécis, nous privilégions l’expression de changement de trajectoire. Les progrès de la dépendance alcoolique créent une similitude d’évolution à partir de situations sociologiques variées. L’alcool est un grand démocrate. Il applique sa loi avec la même rigueur, en refusant toute discrimination. Il suffit de le confondre avec un allié.

L’arrêt de l’alcool se prolonge, le plus souvent, d’une sensation de mieux- être immédiat, ne serait-ce que du fait d’un sommeil plus naturel et de la récupération de ses capacités naturelles. La nouvelle vie qui s’annonce à l’arrêt de l’alcool n’a souvent rien d’exaltant. Des années ont été perdues ou compromises. Les acquis ont été fragilisés. Des problèmes sont à résoudre. Le contexte se révèle compliqué. En cela, tout le monde est logé à la même enseigne. A l’image de l’alcool, la société néolibérale laisse peu de chances à ceux sur lesquels s’exerce son emprise.

Il va s’agir de passer de l’abstinence (mot détestable) à la sobriété. Quelles significations correspond à ce mot ? C’est le contenu de l’accompagnement qui va peu à peu le définir. Il est possible qu’une abstinence d’alcool s’associe à une absence de changement dans la façon d’être et de penser. L’inverse est également parfois vrai : des progrès en lucidité, en ouverture d’esprit s’observent alors que l’alcool est encore présent, au moins par périodes.

Le changement de trajectoire évite le pire et ouvre à du meilleur. Pour que la sensation de renaissance ne soit pas un feu de paille, un « travail sur soi » est indispensable, associant pas de côté et prise de recul. Le changement est lent et graduel. Il suppose réflexion, détachement des « convocations de l’actualité », exercice de la pensée critique, accroissement des connaissances utiles, soin de soi, souci des autres… A terme, le mot de sobriété perd sa justification. La personne vit une philosophie active ancrée dans le réel.

Avez-vous éprouvé la sensation de renaissance ( plutôt que « reconnaissance »  ))dans votre vie ? Dans quelles circonstances ? Avez-vous conscience d’avoir changé de trajectoire de vie à un moment de façon réfléchie et pour votre bien ?

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