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Le camembert de la philosophie

02-10-2023

Une réunion familiale à trois, est intervenue pour discuter d’un bouquin de vulgarisation philosophique de Roger-Pol Droit. Elle m’a donné l’idée de schématiser sous la forme d’un camembert ce qui a, apparemment, influencé le regard que je porte sur la vie, les gens, la société et moi-même.

Je vous livre ce camembert, très approximatif, un peu affaissé.

  1. Philosophie de la pratique (elle est commune aux grecs et aux marxistes dignes de ce nom). Cette philosophie ne dissocie pas la parole de l’acte. Elle repose sur la réflexion, les connaissances, l’observation, l’expérience. En cela, elle se rapproche de l’approche scientifique. En même temps, elle est dialectique. Elle distingue les contradictions. Elle tente de s’en servir pour les surmonter. 15%
  2. L’épicurisme peut se résumer en deux formules : 15%
  • D’abord ne pas (se) nuire : cœur du serment d’Hippocrate et de l’éthique
  • Le plaisir de ses responsabilités, la responsabilité de ses plaisirs.
  1. Le scepticisme (forme atténuée du pessimisme) : 10%
  • Je sais que je ne sais rien, mais mon « rien » vaut mieux que le « tout » de beaucoup d’autres.
  • Les apparences sont trompeuses, les évidences aussi.
  1. Le stoïcisme:            5%

Accepter ce que je ne peux changer mais faire mon possible pour que l’impossible puisse se réaliser, aujourd’hui ou plus tard.

  1. Marx et Gramsci:           10%

Les hommes font l’Histoire mais ils ne savent pas l’Histoire qu’ils font.

Les intellectuels organiques servent un système qu’ils pensent critiquer. Ils sont domestiqués en se croyant libres.

  1. Ma lecture de la culture chrétienne:           15%
  • Aime ton prochain comme toi-même (ton prochain : pas ton lointain), programme difficile.
  • Ce que tu as fait pour le plus petit, le plus démuni, le rejeté, le persécuté, fera de toi un individu acceptable.
  • Le goût pour les analogies et les attitudes paradoxales.
  1. Les auteurs classiques et anciens 10%

(De la Boétie à Freud, en passant par Molière et La Fontaine…)

Accepte de rire du tragique, de sourire de ce qui est grave et de te moquer de qui se prend au sérieux (en commençant par toi-même).

  1. Spinoza et Orwell:           10%

Deux « démineurs ». Des références pour l’écriture et la pensée « pénitentiaire ».

  • Un message du premier : soucie-toi d’agir selon l’éthique que tu élabores
  • Une suggestion implicite du second : Ne te laisse gouverner ni par les normes, ni par les dogmes ni par les honneurs.
  1. Des auteurs anciens, actuels ou récents

(Livres et cinéma)                                                       10%

De qui nous pouvons apprendre pour évoluer dans nos points de vue.

Avec ce mot très connu de Tristan Bernard « On l’appelait maître car, désormais, il était incapable d’apprendre.

Camembert très subjectif et contestable, sans doute. Quel est le vôtre ?

Le besoin de reconnaissance

25-09-2023

 

Le besoin de reconnaissance n’est pas loin d’être un besoin vital.

Dès qu’il ouvre les yeux et commence à voir, le nourrisson a besoin de rencontrer le regard de sa mère qui le tient, pour se sentir exister. Il tête le sein ou le biberon, la main posée sur cette source de nourriture, comme pour la contrôler. Il entend la voix parlée, chantante ou murmurée, de sa mère (ou de son substitut) pendant qu’il se remplit et apaise sa faim.

Les manques précoces ou plus tardifs de regard auront des effets sur le développement de sa personnalité. Le besoin de reconnaissance connaîtra d’autres avatars au fil du temps. Les normes des milieux d’appartenance pèseront plus ou moins : origine ethnique, famille, territoire, religion, métier, génération, événements de vie à caractère historique, préférence sexuelle, compatibilité technologique …

Le besoin de reconnaissance se rattache à une identité vécue comme positive. Il est plus ou moins bien vécu d’être l’enfant d’un tueur en série, d’un génie musical ou d’individus quelconques.

Les perturbations et les empêchements du développement de ce besoin aboutissent à des problèmes de type narcissique. L’autre n’existe pas comme personne chez les grands pervers. Il existe comme faire valoir et objet chosifié chez les « pervers quelconques » (voir chapitre correspondant de « Ce que nous apprennent les addictions ». Un ego en souffrance est souvent un ego surdimensionné. Il laisse peu de place à l’autre. Certains egos en souffrance sont d’apparence altruistes. Ils se soucient exclusivement des « causes ». C’est le cas de certains personnages publics qui ont besoin de prendre fait et cause pour rester en vue.

Les addictions facilitent un besoin de reconnaissance par la grégarité, la fusion-confusion des soirées festives. Elles se posent en pansements quand les temps de la dévalorisation et du repli se font jour. Le manque en est une caricature.

Il se distingue un besoin de reconnaissance par l’image que l’on donne de soi et par l’usage que l’on fait de ses capacités. Dans tous les cas, il semble problématique d’espérer que le besoin de reconnaissance soit durablement satisfait. Il convient, stoïquement, de se réjouir de ce manque et de le considérer comme une source d’énergie possiblement utile.

Êtes-vous au clair avec votre besoin de reconnaissance ?

Que faire de la honte ?

18-09-2023

 

La honte est une thématique récurrente au sein de notre groupe. Il n’est pas inutile de réexaminer cette notion, alors que nous accueillons une équipe de stagiaires.

La honte se rattache au regard social. Elle est une émotion et plus encore un sentiment réactionnel au regard qui juge, en fonction des stéréotypes de conformité et de morale. Nous avons longtemps adhéré à l’idée que les pervers n’éprouvaient pas de sentiment de culpabilité. Ils ressentaient de la honte quand leurs actions étaient identifiées et dénoncées. Aujourd’hui, ce sont eux qui essaient de faire honte. Ils énoncent la norme.

Quand le poison de la honte s’installe dans un esprit, tout peut devenir source de honte : la pauvreté, l’absence de relation sociale, la situation professionnelle et familiale, les caractéristiques physiques et intellectuelles, l’âge et les échecs rencontrés. La personne touchée par la honte doit supporter, en supplément une avalanches de conseils. Une illustration de cette attitude se retrouve dans un ouvrage récent promettant d’arrêter de boire en cinq étapes. Le lecteur est confronté à une avalanche de conseils, souvent pertinents mais déprimants par leur nombre. À se demander si le livre n’est pas un produit de l’intelligence artificielle.

Faire honte est une arme de dévalorisation de l’autre. Elle peut laisser des traces indélébiles quand elle s’adresse à un individu trop jeune et trop isolé pour résister. Les réseaux sociaux n’ont fait qu’amplifier cette habitude de cours d’école et de famille narcissique.

La honte est portée par l’idéologie dominante. Elle peut obscurcir et entraver toute velléité d’esprit critique et de bon sens. Elle suppose l’absence d’empathie et un contentement agressif de soi. Un titre d’ouvrage comme celui de madame Despentes, Cher connard, célébré par les minorités actives et la Bibliothèque Nationale de France, laisse songeur.

Quoi qu’il en soit, apaiser le sentiment de honte, lui substituer l’esprit critique et la bienveillance font partie des objectifs thérapeutiques prioritaires face à toute les problématiques concernées par la dévalorisation sous toute ses formes.

Êtes-vous aujourd’hui concerné(e) par la honte ?

Pour quelles raisons ?

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