AREA 31 AREA 31 AREA 31
  • Accueil
    • Actualités
  • Association
    • Qu’est-ce que l’AREA ?
    • De l'AREA au C3A
    • Henri Gomez
    • Pourquoi adhérer ?
    • Etudiants
  • Méthode de soin
    • L'offre de soin et le sevrage
    • L'aide aux familles
    • Les psychothérapies individuelles
    • L’hospitalisation brève
  • Réunions et ateliers
    • Thèmes du Lundi
    • Les groupes de parole
    • L'atelier cinéma
    • L'atelier de relations interpersonnelles
    • Recherche en alcoologie
    • Conférences
  • Librairie et cinéma
    • La librairie
    • Les fiches cinéma
    • Les fiches livres
  • Videos
  • Contact
    • Formulaire de contact
    • Plan d'accès AREA et C3A
  • Partenaires

Les fiches cinéma

L'arbre aux sabots

larbreauxsabots

 

Triple décalage

Indépendamment de ses qualités esthétiques et de son intérêt documentaire, « L’arbre aux sabots » interpelle par les

décalages entre 

  • le moment de l’histoire, à savoir la fin du XIXe siècle, en Lombardie, près de Bergame,
  • la date du tournage – 1978,
  • et le regard que nous pouvons porter sur cette œuvre aujourd’hui.

Ce film d’Ermano Olmi a reçu, à sa sortie, la palme d’or au festival de Cannes.

Les paysans de cette grande

métairie sont illettrés et doublement soumis à la religion et au propriétaire des terres. À aucun moment, ne se manifeste le moindre signe de révolte face aux difficultés du quotidien mais également face au double despotisme du propriétaire des terres et de la Religion. 

En dépit de la proximité et de la solidarité manifeste entre les quatre familles, Batisti ainsi que sa famille seront chassés de la ferme sans que les autres paysans ne fassent quoi que ce soit. 

Le plus ahurissant de ce récit de mœurs concerne la nuit de noce du jeune couple et – si l’on peut dire – de leur cadeau de noce. Non contents d’avoir scrupuleusement suivi les traditions avant et pendant leur mariage, les amoureux sont expédiés pour leur nuit de noce dans un couvent où vit une tante religieuse. Ils ont le plaisir de passer leur nuit de noces dans un dortoir désaffecté pour la circonstance, en bénéficiant du rapprochement de deux des lits monastiques. Cerise sur le gâteau : la tante religieuse leur fait don, le lendemain matin, d’un bébé qu’ils devront élever, le lendemain matin. En effet le couvent prend en charge des enfants abandonnés, à qui il s’agit de donner des parents d’adoption. 

Le recours à la prière individuelle ou collective fait partie des usages. La mort annoncée de la vache nourricière d’une famille suscite une ardente prière de la part d’une veuve, mère de plusieurs enfants. Les soirées sont aussi bien occupées par la récitation de prières que par l’évocation de bonnes histoires drôles. 

Olmi avait des origines paysannes. Il était lombard et croyant pratiquant. Son film n’a aucune visée subversive ou critique. Il peut être vu au premier degré. Une séquence enregistre la mort d’un cochon, saigné, rasé et dépecé pour faire de la nourriture, comme cela s’est toujours fait dans les campagnes d’Europe. Le curé du lieu supervise la vie de ces gens simples. Il représente l’autorité, alors que le propriétaire-fermier exerce un pouvoir discrétionnaire. C’est lui qui décide d’envoyer un des enfants de Batisti à l’école.

Au-delà de l’histoire, on peut réfléchir à des questions d’ordre général, telles que le lien entre la culture, l’autorité, l’esprit critique, le pouvoir et la religion, soit un débat sans fin, dans le cadre d’un atelier-cinéma. 

Miracle à Milan

Réalisation : Vittorio de Sica

Scénario : Vittorio de Sica, Cesare Zavattini du roman « Toto, le bon » de C. Zevattini

Date : 1951 - Italie Durée : 100 mn

Acteurs principaux : 

Francesco Golisano : Toto

Brunelle Bovo, Edvige

Emma Gramatica : Lolotta

Paolo Stoppa : Rappi, le traitre

Flora Cambi : La jeune fille amoureuse

Anna Carana : Marta, la bourgeoise déchue

Mobbi : Le propriétaire du terrain

Alfredo ; Arturo Bragaglia

Alba Arnova : La statut qui prend vie

A/ SA

Mots-clés :  pauvres – gentillesse – féérie – amitié – tristesse

miracleamilan

Ce film de Vittorio de Sica reçut la palme d’or au festival de Cannes de 1951. Il étonne par son narratif, son ton et ses messages, si éloignés de l’ambiance de notre époque. Il prend du champ avec le néo-réalisme italien, tout en étant ancré dans la réalité sociale de l’époque. 

Toto est trouvé, nouveau-né, par une vieille dame, Lolotta, dans un chou de son jardin potager. Quelques brèves séquences plus tard, Toto suit le corbillard de la vieille dame, tout seul, dans la ville glacée. Il est conduit à un orphelinat par deux messieurs en habits noirs. Et quelques années plus tard, devenu tout jeune homme, le voici dehors. Il est souriant, aimable et dit bonjour à ceux qu’ils croisent. Un passant est ainsi excédé de se voir interrompu de la sorte par un inconnu. Il n’a pas de temps à perdre. Un peu plus tard, un pauvre lui vole son sac. Toto le rattrape et, après un bref échange, le lui donne de bonne grâce. C’est le début d’une amitié. 

Le pauvre l’abrite sous sa modeste tente sur un terrain vague, pour la nuit. Le matin, il n’y qu’à taper du pied pour se réchauffer. Toto rejoint d’autres pauvres qui occupent d’autres abris de fortune. Toujours armé de son sourire, le voilà chef du camp qui s’organise. Il parvient à déjouer les attitudes d’agressivité. Il s’entoure ainsi d’un groupe d’amis, touche le cœur d’Edwige, jeune domestique d’une bourgeoise déchue. Son influence va devenir magique grâce à une colombe que lui offre Lolotta, devenue fée. Le terrain occupé par les pauvres se révèle regorgeant de pétrole. 

Le nouveau propriétaire, Mobbi, d’abord paternaliste, tombe le masque et mobilise la police pour évacuer le terrain. C’est compter sans la colombe qui transforme un ordre d’assaut en chant d’opéra ou qui change une statue trouvée dans des décombres en danseuse. La fin se termine par l’envol de Toto et d’Edwige sur un balai. Ils entraîneront derrière eux les pauvres vers le ciel. D’ici à penser que les pauvres vont aussi au Paradis…

Quelques leçons pour aujourd’hui ? 

Les addictions sont absentes de l’histoire. L’aspiration aux objets de la modernité est, en revanche, présente, un peu anarchique. Chaque pauvre a son objet de rêve : une paire de chaussures, une machine à coudre, une tenue d’apparat… L’argent ne tarde pas à être réclamé, donnant lieu à une surenchère verbale. Les rapports sociaux sont en place : les propriétaires et la police, d’un côté, les pauvres, de l’autre.

Dans la vraie vie, il n’y a pas de colombe magique. Restent possibles la gentillesse, le respect mutuel, la solidarité, l’intelligence, la créativité… Toutes caractéristiques qu’il est possible de faire vivre en n’étant ni pauvres ni riches.

La chartreuse de Parme

Réalisation : Christian-Jacques

Scénario : Christian-Jacques, Pierre Jarry, Pierre Very, d’après le roman de Stendhal

 

Date : 1948 - France

Durée : 170 mn

Acteurs principaux :

Gérard Philippe : Fabrice Del Dongo

Maria Casarès : La duchesse Sanseverina

Cécile Faure : Clélia Conti

Louis Salou : le prince Ernest IV

Louis Seigner : Grillo

Tullio Carminati : le comte Mosca

Lucien Coëdel : Rassi

A/ SA

 

Mots-clés :  mélodrame – relations amoureuses – perversion – cristallisation amoureuse – fourberie

lachartrisuedeparme

 

Ce film eut un vif succès en son temps et nous pouvons le comprendre. Il mérite d’être découvert pour connaître, si besoin, un auteur du XIXème, admirateur de Napoléon 1er, Henri Beyle dit Stendhal, également célèbre pour un autre roman « Le rouge et le noir ». Il permet de découvrir un acteur trop tôt disparu, Gérard Philippe, plus beau, de notre point de vue, et plus inspirant qu’Alain Delon lui-même ! Il était également un acteur de théâtre remarquable. Artiste de l’après-guerre, politiquement proche du parti communiste, il mourut prématurément à 38 ans, d’un cancer du foie (ce qui laisse perplexe le gastro-entérologue que je fus car les cancers primitifs du foie sont exceptionnels dans la population française).

Le film donne une version allégée mais non aseptisée du roman, tout en durant tout de même 170mn, ce qui était très long pour les films de cette époque.

Les aléas des relations amoureuses

 

Fabrice Del Dongo est le protégé de la duchesse Gina Sanseverina, sa tante. Elle a assuré son éducation quand il était enfant. Elle a une liaison confortable avec le Comte Mosca, Premier Ministre du tyranneau de Parme, le pathétique Prince Ernest IV. Cela n’empêche pas la duchesse d’être follement amoureuse de son neveu. Fabrice a choisi l’Eglise pour faire carrière mais il s’est révélé être un bourreau des cœurs. Il séduit la compagne d’un artiste forain. Surpris par ce dernier, il le tue pour se défendre et le voilà en prison, dans une sinistre tour gardée et sécurisée par le général Conti, un moustachu stupide, délicatement sadique. Fabrice découvre depuis la fenêtre de sa cellule, l’ingénue Clélia, fille du Général et amie des oiseaux en cage, et en tombe amoureux, par l’effet de la cristallisation amoureuse, un processus mental où la projection sur l’objet aimé l’emporte de loin sur la connaissance du dit-objet, ce qui est, somme toutes, banal. Ce petit monde est pas mal dérangé, sexuellement parlant. La tante couvre son neveu d’un désir quasi-incestueux. Elle obsède elle-même le prince d’opérette qui parviendra à ses fins, la concernant, lorsqu’il s’agira de sacrifier la vertu de la tante contre la libération du neveu, menacé par une étrange épidémie fatale au sein de la prison. C’est que nous sommes au cœur des intrigues de palais. Elles alimentent de sombres pratiques. Ainsi la place de Premier Ministre du Comte Mosca est convoitée par Bassi, chef de la Police – rien à voir avec notre Fouché national, le tueur en série de Lyon, le rival d’un autre spécialiste en veste retournée, Emmanuel Talleyrand. Bassi est un abruti dévoré d’ambition mais dépourvu de scrupules. Il a trouvé une place de géôlier au cauteleux Grillo, savoureusement joué par Louis Seigner. Cet ex-religieux a abusé et tué une fillette et, depuis, a trouvé un abri professionnel dans la sinistre prison. Bassi le charge d’empoisonner Fabrice, mais de le faire habilement, en empoisonnant d’autres prisonniers politiques pour donner l’impression d’une sorte d’épidémie. Quand on aime, on ne compte pas.

Tout est bien, qui finira presque bien. Ernest IV, le tyranneau est tué par un révolutionnaire romantique, qui sera tué sur le champ, à son tour. Grillo est tué par la foule qui aspire à la République.

Fabrice, après avoir erré des jours entiers, derrière les grilles de la maison de Clélia, finit par avoir une nuit d’amour avec elle.

Mais comme il faut une fin à tout, celle-ci rejoint par devoir son mari richissime, qui l’a épousée en sachant qu’elle en aimait un autre. Fabrice, désespéré, opte pour la vie religieuse, au sein de la chartreuse de Parme. La Sansévérina quitte la cour du défunt Prince pour Naples, avec le Comte Mosca, qui a su être patient.

Il faut relever quelques différences entre le film et le roman. Dans celui-ci Fabrice devient un prédicateur de renom et il poursuit sa liaison avec Clélia, dont il a un enfant. Hélas, l’enfant meurt. Sa mère est rongée par le remord. Elle meurt et c’est à ce moment-là seulement que Fabrice intègre le couvent. On meurt beaucoup dans cette histoire.

Plus d'articles...

  1. Il reste encore demain
  2. KNOCK (ou le triomphe de la médecine)
  3. Le déserteur
  4. Le tourbillon de la vie
  5. Maman a cent ans
Page 3 sur 65
  • Début
  • Précédent
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6
  • 7
  • 8
  • 9
  • 10
  • Suivant
  • Fin

Copyright © 2025 area31.fr - Tous droits réservés - Mentions légales
AREA 31 - Association de Recherche et d'Entraide en Alcoologie, en addictologie et en psychopathologie